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Aperçu du métier du contrôle de gestion dans une institution hospitalière. Etude menée à  l'hôpital général de référence Nsona Nkulu de Mbanza Ngungu"


par Henock MPULULU NZEZA
Institut supérieur des techniques médicales de Kisantu - Licence en gestion des institutions de santé ( Bac +5) 2023
  

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2.3. Histoire du contrôle

Le contrôle des activités et le domaine du contrôle de gestion qui en découle sont plutôt corrélés à la phase d'industrialisation de la fin du XIXe siècle et surtout du début du XXe siècle.

Né de l'évolution du monde technique et économique avec les analyses de Taylor (1905) sur le contrôle de productivité, les recherches de Gantt (1915) sur les charges de structure et les choix de General Motors (1923) et de Saint-Gobain (1935) pour des structures par division, le contrôle de gestion concerne alors principalement l'activité de production mais ne s'appelle pas encore ainsi.

Une première évolution dans les enjeux et le champ d'analyse des premières formes de contrôle de gestion va apparaître avec l'accroissement de la taille des unités de production et de leur diversification. Il devient nécessaire de déléguer des tâches, des responsabilités tout en exerçant un contrôle sur les exécutants.

Ainsi, après l'analyse des coûts, les entreprises mettent en place des budgets prévisionnels et réels pour contrôler les réalisations et mesurer les écarts ; c'est pourquoi le contrôle de gestion est souvent considéré comme synonyme, à tort, de contrôle budgétaire.

Si les premiers principes et méthodes du contrôle de gestion sont apparus entre 1850 et 1910, aux États-Unis et en Europe, les pratiques se sont élaborées progressivement en fonction des besoins des entreprises. Ensuite, avec le développement des produits et des services dans une conjoncture en croissance, les gestionnaires vont chercher dans le contrôle de gestion une aide aux décisions ainsi que des pistes pour contrôler les acteurs dans la structure.

Jusqu'au début des années 70, les grandes entreprises françaises qui ont introduit un contrôle de gestion ont reproduit approximativement le modèle des firmes industrielles américaines :

· Un processus de planification, de gestion budgétaire, de contrôle budgétaire, allant du long terme au court terme ;

· Dans une structure hiérarchique découpée verticalement en centres de responsabilité ;

· Avec un système de pilotage par le couple objectifs-moyens (c'est-à-dire des informations sur des résultats qui permettent de réguler les actions).

Ainsi, depuis le début du siècle, le contrôle de gestion a été conçu dans le cadre d'une gestion taylorienne fondée sur quatre principes :

· Stabilité dans le temps ;

· Information parfaite des dirigeants ;

· Recherche d'une minimisation des coûts ;

· Coût de production dominant dans le coût total.

Le contrôle de gestion est alors un modèle pour mesurer et contrôler la productivité industrielle et en particulier la productivité du travail direct.

À partir des années 70, les perturbations extérieures et intérieures aux organisations obligent à une remise en cause assez profonde de ce modèle dans ses objectifs, ses outils, ses utilisations.

2.4. Évolution du rôle du contrôle de gestion

Les différentes définitions faites par auteurs en particulier celles d'ANTHONY nous montrent que l'appréhension du rôle du contrôle de gestion a évolué au fil du temps.

· Le contrôle « gendarme »

Dans les années 60, avec la première définition d'ANTHONY (1965), le contrôle de gestion était considéré comme un outil de surveillance du centre opérationnel, pour s'assurer de la bonne utilisation des ressources, du non gaspillage, et éviter les détournements. Il devient ensuite, un thermostat qui est chargé de vérifier que les objectifs sont bien réalisés et dans le cas contraire, apporter des mesures correctives. Ceci est restreint le plus souvent à la dimension financière.

· Le contrôle « assistant »

ANTHONY améliore sa définition en 1988, et établie désormais un lien entre contrôle de gestion et stratégie, en introduisant le fait que les managers vont influencer le comportement des autres managers pour appliquer les stratégies du sommet. De ce fait, le contrôle de gestion en dosse désormais un rôle d'accompagnement, en orientant les comportements des managers de l'entreprise pour atteindre les objectifs fixés, mais aussi de lien car il se situe désormais entre le processus de planification stratégique et le processus de contrôle opérationnel (processus qui s'applique aux tâches de simple exécution). Il rapproche par conséquent le sommet stratégique du centre opérationnel, assimilé au « quotidien de l'entreprise » (BOUQUIN, 1996).

· Le contrôle « stratégique »

Dans les années 90, certains auteurs affirment un peu plus le rôle du contrôle de gestion. Dans sa définition de 1995, SIMON le perçoit comme un ensemble de processus et procédures, utilisés par les managers pour améliorer les activités de l'organisation (BERLAND, 2004, p.19). Le contrôle de gestion utilise l'information comme source de pouvoir, pour mieux prendre les décisions : il est donc un outil d'aide à la décision.

De toute cette évolution ressortent deux rôles classiques du contrôle de gestion : l'aide à la décision et l'orientation des comportements. D'une part, il recueille les informations à partir de ses investigations et analyses pour le mettre à disposition du sommet stratégique pour la prise de décision, d'autre part, il incite les managers de l'organisation à l'application des stratégies, grâce à des outils lui permettant d'orienter leurs comportements.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo