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L'indépendance du juge constitutionnel dans la construction de l'état de droit en droit positif congolais


par Raphael Kingi Mitimiti
Université de Kinshasa - Licencié en droit public  2022
  

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CONCLUSION GENERALE

Le présent travail a porté sur l'indépendance du juge Constitutionnel dans la construction de l'Etat de droit en droit positif congolais.

Pour bien orienter notre réflexion, il nous a paru utile d'étudier la question en deux partie dont la première est concentrée sur les mécanismes de réalisation de l'Etat de droit à travers le juge Constitutionnel et la seconde partie sur des contraintes et perspectives liées à la mise en oeuvre de l'Etat de Droit à travers le juge Constitutionnel en droit congolais, composée chacune de deux chapitres suivis de sections et paragraphes ainsi que points.

Pour permettre une meilleure appréhension de l'objet de notre étudeporter sur l'indépendance du juge Constitutionnel dans la construction de l'Etat de Droit en droit positif congolais.

Cela implique nécessairement de voir la question de l'indépendance du pouvoir judiciaire et la question de la séparation des pouvoirs, qui est consacré dans les articles : 149 alinéa 1, 150 alinéa 2 et 151 de la Constitution du 18 février 2006.

Dans la pratique, il est compliqué d'appliquer les dispositions Constitutionnelles, qui confirment cette séparation et l'indépendance des pouvoirs judiciaires. Ce pourquoi, il est impératif dans l'Etat actuel des choses d'arriver à la séparation des pouvoirs, sauf changement des régimes politiques (par là nous voyons le régime politique fédéraliser ou le modèle anglo-saxon). Et comme nous ne pouvons pas changer les régimes politiques actuel qui est Constitutionnel, pour cela nous préférions qui ait la réforme de conseil supérieur de la magistrature dans le sens de doter au C.S.M les pouvoirs des gérés et d'organiser la gestion à tous le niveau du pouvoir judiciaire, pour la séparation et l'indépendance du pouvoir judiciaire. Et par la suite renforcer l'indépendance du juge Constitutionnel par le mode de désignation et son statut.

Par mode de désignation, le conseil supérieur de la magistrature organise seul les concours des juges Constitutionnel en soumettant les candidats au tirage au sort  d'où la réussite pour les retenus sera sanctionner par le maximum des voix. Et dans son statut qu'il soit prescrit qu'une fois les juges Constitutionnels prête serment il devient irrévocable jusqu'à la fin de son mandat.

Voilà comment nous avons axé notre raisonnement dans le sens de la promotion d'une justice Constitutionnelle basée sur des valeurs éthiques, morales dont le juge serait un acteur majeur dans la réalisation d'un Etat de droit.

Cependant, le juge Constitutionnel qui est chargé de faire respecter la Constitution a, en règle générale donné l'impression d'être plongé dans un état de léthargie quasi profonde, souvent actif pour se déclarer compétentet recevables des requêtes pour l'examen desquelles on attendait des décisions de principe, mais qui malheureusement se serait lancé à nous présenter des scénarios impropre à la consommation et tendant à ternir l'image de la justice Constitutionnelle et faisant croire à l'instrumentalisation du juge Constitutionnel. Desquelles il ne se prononce pas conformément à la Constitution qui le consacre.

Comme le fait observer l'étude du travail, à la lecture de l'arrêt R.const.262 examinant les dispositions Constitutionnelles interprétées par la Cour Constitutionnelle à savoir les articles 70 alinéa 2, 103 et 105 ainsi que l'alinéa 6 de l'art. 197 de la Constitution se rapportant à la fin du mandat du président de la République et celle des députés nationaux, sénateurs et députés provinciaux, ainsi que les articles 75 et 76 de la même Constitution relative à la vacance de la présidence de la République, soutenant à cet effet ; le président de la République en exercice reste en fonction jusqu'à l'élection de nouveau président élu. Elle note également que la décision concerne les députés nationaux et provinciaux mutatis mutandis les sénateurs.

Alors que par ailleurs, il est constaté que la Cour n'a pas pu remplir sa fonction judiciaire dans cette affaire pour éviter de se prononcer pour ou contre une autre opinion, l'apaisement de la tension de l'opinion publique a conduit la Cour à de nombreuses hésitations pour se prononcer sur la question fondamentale pour laquelle elle a été saisie, et commettant ainsi un déni de justice Constitutionnelle.

Juge compétent ou de recevabilité, le juge Constitutionnel, l'est en permanence, surtout lorsqu'il est saisi de requêtes en matière de contrôle de constitutionnalité, de l'interprétation d'une disposition Constitutionnelle et de contrôle de la régularité du scrutin conformément à la Constitution en vigueur.

Le juge Constitutionnel congolais a principalement mission, d'assurer le contrôleconstitutionnalité de tous les actes pris en se référant à la Constitution, laquelle sous-tend l'Etat de droit, il est le protecteur efficace des droits fondamentaux de citoyens. Cette mission fait de lui un catalyseur de l'Etat de droit, mais à condition que celui-ci ne soit plus exposé à des difficultés comme nous l'avons ci-haut souligné. En effet, en ce moment où la RDC s'est engagée à un processus de démocratisation de ses institutions le peuple congolais voudrait vivre désormais l'Etat de droit et même assister aux sanctions contre les actes des gouvernants en violation des droits fondamentaux de citoyens, pour justifier l'action de juge Constitutionnel dans l'enracinement de la démocratie à travers l'activité politique.

Dès lors, l'ancien système du contrôle ayant évolué dans un environnement politico-administratif hostile à l'Etat de droit, ne peut réussir un pari, celui de supplanter le juge, au point de le réduire à cette simple bouche qui prononce les paroles de l'autorité politique comme une parole d'évangile.

Devenant, parfois sans l'avoir voulu, le complice de pouvoir exécutif, mieux le bras d'exécution de la volonté de ce pouvoir, il est impossible que les décisions de juge Constitutionnel puissentcontribuer à la consolidation d'un Etat de droit.

Dans le même sens, le système l'obligeant à des formes d'acrobaties et des stratégies évidement de contrôle aboutissant soit à l'échec du contrôle, soit à l'instrumentalisation de celui-ci, ce système a largement contribué à contraindre et à accompagner l'action du juge Constitutionnel à un rôle largement non satisfaisant. Ceci étant, le nouveau système à la quête de s'adapter à la mise en oeuvre des mécanismes de justice Constitutionnelle prévus dans la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée, dont la charge est confiée au juge Constitutionnel à faire respecter.Le juge Constitutionnel doit remplir sa fonction dans le sens d'un objectif à atteindre ou un idéal pouvant être toléré en vue de rendre plus aisés ou plus harmonieux l'organisation et le fonctionnement de l'Etat. Mais aussi comme un ensemble des critères et conditions à remplir pour une bonne administration de la justice Constitutionnelle.

En définitive, si le juge Constitutionnel parvient à faire respecter concrètement la Constitution, sur le terrain, la décision du juge Constitutionnel conséquemment peut annuler des actes législatifs, et règlementaires pris en violation de la Constitution, pour manquement à une constitutionnalité, assurer l'interprétation des dispositions Constitutionnelles ; se prononcer à l'exactitude et la régularité du scrutin, condamné les autorités politiques pour violation intentionnelle de la Constitution en vue d'affirmer son indépendance.

Mais il convient de préciser que le juge Constitutionnel ne peut pas se substituer au constituant ni lui adresser des injonctions, mais il est plutôt tenu d'incarner l'esprit du constituant à fin d'être un juge solide et à la compétence de grandes questions mieux un juge en charge de faire respecter la Constitution.

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