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L'indépendance du juge constitutionnel dans la construction de l'état de droit en droit positif congolais


par Raphael Kingi Mitimiti
Université de Kinshasa - Licencié en droit public  2022
  

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II. Hypothèse du travail

L'hypothèse peut être entendue comme une supposition relative à des explications des phénomènes en étude qui doivent être vérifiés par des faits. Il s'agit d'une proposition qui tend à donner une réponse adéquate de la question évoquée en soulevant la relation supposée les faits sociaux dont le rapport constitue le problème et en indiquant la nature de ce rapport.

En effet, la Constitution en vigueur de la RDC dispose ce qui suit aux termes des dispositions suivantes:il est institué une Cour Constitutionnelle (art.157). Il s'ensuit, la Cour Constitutionnelle est chargée du contrôle de constitutionnalité des lois et des actes ayant force des lois (art.160), ceci voudrait dire, le juge Constitutionnel contrôle la conformité de lois et règlements autonome à la Constitution. Cependant, il est ensuitejuge du contentieux d'élection présidentielle et électoral ainsi que du référendum (art.161 alinéa 2).

Et enfin, il est juge pénal du Président de la République et du Premier Ministre. (art.163, 164, 165, 166 et 167).

A cet effet, en droit positif congolais, le juge Constitutionnel a reçu du constituant de 18 février 2006 les compétences contentieuses et non contentieuses. Cela étant, partant des compétences contentieuses, ilest juge du contentieux Constitutionnel, pénal, et électoral ainsi que de référendum. Et en ce qui concerne les compétences non contentieuses, il esthabilité à recevoir le serment du chef de l'Etat élus, soit en intérimaire tout comme du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, mais encore de la déclaration du patrimoine familial du président de la République et des membres du gouvernement.

Mais, il convient de souligner que l'indépendance du juge Constitutionnel à la participation au processus de construction de l'Etat de droit demeure encore une quête, car les principes inhérents de l'Etat de droit demeurent à la quête de son effectivité. A cet effet, le processus de la construction d'Etat de droit nécessite la contribution de tout le monde, c'est-à-dire membres de la Cour, justiciables, gouvernés et gouvernants.

Toutefois, le peu d'efforts déployés par le juge Constitutionnel congolais mérite d'être salué, mais il reste encore beaucoup à faire pour y parvenir. De même la volonté politique manifestée par les pouvoirs publics actuels dans le processus de la construction de l'Etat de droit, permet de croire à l'indépendance du juge Constitutionnel et sa participation au processus de construction de l'Etat de droit en RDC.Toutefois, cette volonté manifestée devra tout de même se matérialiser par le fait de garantir tant soit peu l'indépendance au juge dans sa mission de juridiciser la vie politique.

Une telle étude ne manque pas d'intérêt.

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