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Intuition des décideurs : stress test inversé sur le risque du crédit de la bfpme


par Ghadhab Wassim
Institut de financement du développement du Maghreb arabe -  2023
  

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Conclusion

Parmi les différents risques liés à l'activité bancaire, tels que le risque de marché, le risque opérationnel, le risque de liquidité, le risque pays, le risque d'insolvabilité, le risque systémique et le risque de crédit, ce dernier est considéré comme le risque principal auquel une institution bancaire est exposée. Une mauvaise gestion du risque de crédit peut avoir des conséquences désastreuses pour la banque.

Effectivement, compte tenu des conséquences potentiellement néfastes du risque de crédit, les banques doivent veiller à bien maîtriser les risques qu'elles prennent vis-à-vis de leurs contreparties. Pour ce faire, une première étape essentielle consiste à évaluer ce risque de manière approfondie afin de pouvoir le gérer de manière optimale. Dans le prochain chapitre, nous explorerons en détail les différentes méthodes et pratiques de gestion du risque de crédit.

Dans ce chapitre, nous avons abordé les différents types de risques bancaires, en mettant en évidence le risque de crédit. Nous avons également souligné l'importance pour les banques de maîtriser ce risque en l'évaluant de manière approfondie et en le gérant efficacement. De plus, nous avons examiné l'évolution de la réglementation prudentielle de Bâle, qui a influencé les réglementations actuelles en Tunisie. Cette réglementation incite les banques à évaluer et gérer le risque de crédit afin d'assurer une activité bancaire saine et stable.

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CHAPITRE 2 : LE STRESS TEST ET GESTION DES RISQUES

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CHAPITRE 2 : LE STRESS TEST ET GESTION DES RISQUES

Introduction

Après la crise financière de 2007-2008, les superviseurs et les institutions financières ont de plus en plus utilisé les stress tests pour évaluer les risques bancaires et renforcer les exigences de solvabilité et de liquidité. Ces tests mesurent l'impact des différents risques auxquels les banques sont exposées et évaluent leur capacité à résister à des conditions économiques et financières extrêmes mais plausibles. Les stress tests, également connus sous le nom de tests de résilience bancaire, peuvent être réalisés par les banques centrales ou par les banques individuellement.

Ce chapitre est divisé en trois sections. Dans la première section, nous aborderons l'historique du stress test, sa définition et son objectif. La deuxième section portera sur les différents types, méthodes et approches utilisés pour effectuer les stress tests. Enfin, dans la dernière section, nous nous concentrerons sur les procédures à mettre en place pour réaliser des stress tests, en mettant l'accent sur le stress test du risque de crédit.

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Section 1 : Introduction aux Stress Tests

Les stress tests sont fréquemment utilisés par les établissements financiers pour évaluer quantitativement les pertes ou les risques potentiels dans des circonstances souvent extrêmes. Dans cette section, nous débuterons par un bref historique de l'évolution des stress tests, puis nous présenterons leur définition et leurs objectifs.

1. L'évolution des Stress Tests

Les premières utilisations des stress tests remontent au début des années 90, principalement pour la gestion interne des risques par les banques individuelles. Au fil du temps, la conception et les fonctions de ces tests ont connu une évolution significative. Avant la crise financière mondiale, la plupart des exercices étaient de petite envergure et servaient à compléter d'autres outils statistiques déjà disponibles au niveau de la direction bancaire pour évaluer les activités commerciales d'une banque voir (Blaschke, Jones, Majnoni, & Peria, 2001). Cependant, l'importance des stress tests s'est accrue, avec des améliorations plus détaillées introduites par l'amendement de 1996 et l'extension aux risques de marché dans l'accord sur les fonds propres (Basel Committee on Banking Supervision, 2009).

De plus, en 2004, dans le cadre de Bâle II, les banques ont été encouragées à mettre en place des exercices de stress tests internes rigoureux, tant pour le pilier I que pour le pilier II. Cependant, Bâle II n'a pas été universellement mis en oeuvre, et la plupart des modèles de stress tests internes étaient encore en phase de développement.

Pendant la crise financière mondiale, une attention croissante a été portée sur les tests de résilience, et notamment aux États-Unis et dans l'Union européenne, les autorités ont utilisé des tests de résilience dans leur réponse à la crise. Cette crise financière a mis en évidence les conséquences graves sur l'économie lorsque les banques rencontrent des difficultés et restreignent les prêts, révélant ainsi les lacunes dans la gestion des risques à l'échelle du système financier.

Aux États-Unis, le Supervisory Capital Assessment Program (SCAP) de la Réserve fédérale américaine a été mis en place en 2009 pour évaluer si les principales banques nationales disposaient de suffisamment de capital pour absorber les pertes et continuer à fonctionner. Les résultats ont été rendus publics, et le Département du Trésor américain a fourni une garantie de

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soutien. Cet exercice a été évalué comme ayant contribué à restaurer la confiance des marchés et à stabiliser le système financier dans son ensemble voir (Schuermann, 2014).

Dans l'Union européenne, le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS) a effectué des tests de résilience à partir de 2009. En particulier, en 2010, le CEBS a mené un exercice à l'échelle de l'UE avec une divulgation complète de l'impact estimé sur le capital de chaque banque et de leur exposition au risque, permettant ainsi une comparaison entre ces deux exercices de crise.

Ces tests de résilience ont joué un rôle essentiel pour évaluer la solidité des banques et contribuer à rétablir la confiance des marchés pendant une période critique de la crise financière mondiale.

Dans le domaine réglementaire, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CEBS) a étudié les pratiques et publié des principes pour des tests de résilience solides dès 2009, en les mettant à jour en 2018 voir (Basel Committee on Banking Supervision, 2018). La communauté officielle a également encouragé l'intégration d'une dimension macroprudentielle dans les tests de résilience, et il existe désormais une littérature en plein essor qui documente les progrès dans cette direction tel que (Dimitri, 2015). Les autorités nationales ou régionales chargées des tests de résilience microprudentiels et macroprudentiels ont également documenté leurs approches et leur évolution au fil du temps.

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