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Intuition des décideurs : stress test inversé sur le risque du crédit de la bfpme


par Ghadhab Wassim
Institut de financement du développement du Maghreb arabe -  2023
  

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1.2.2 Le pilier II : processus de surveillance prudentielle

Le pilier II de Bâle II complète et renforce le pilier I en incluant l'analyse des risques globaux de la banque, y compris ceux déjà couverts par le pilier I. Il implique que la banque calcule ses besoins en fonds propres en fonction du capital économique et que le superviseur bancaire compare son évaluation du profil de risque de la banque à celle de la banque elle-même. Cette confrontation permet au superviseur d'adapter ses mesures de surveillance prudentielle, telles que l'exigence de fonds propres supérieurs aux exigences minimales.

1.2.3 Le pilier III : discipline de marché

Le troisième pilier de Bâle II a pour objectif de promouvoir la transparence et la communication financière des banques en les obligeant à fournir des informations fiables et régulières sur leur situation et leurs opérations. Cela permet au marché d'évaluer correctement l'exposition aux risques des banques ainsi que leurs capacités en termes de fonds propres pour y faire face. Ce pilier vise également à permettre aux investisseurs de mieux comprendre les profils de risque des banques, ainsi que la gestion et la couverture de ces risques.

En effet, la crise des subprimes qui a éclaté dès l'été 2007 aux États-Unis a pris une ampleur mondiale et a eu des répercussions majeures sur le secteur bancaire. Cela a remis en question la pertinence et l'efficacité du dispositif Bâle II, qui était sur le point d'être mis en oeuvre. Dans ce contexte, le Comité de Bâle a rapidement réagi et a commencé à travailler sur un nouveau dispositif, connu sous le nom de Bâle III, afin de prendre en compte les leçons de la crise et de renforcer davantage la réglementation et la supervision bancaire.

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Tableau 1 : La réglementation Bâle II

Pilier 1 :

Exigence de fonds propres

Pilier 2 :

Processus de surveillance

Pilier 3 :

Discipline de marché

Risques de marché Risques de crédit Risques opérationnels

Contrôle des procédures et des méthodes internes d'allocation des FP

Règles de publication

financière sur la structure des FP et des risques

Source : Nouy 2003, réforme de Bâle II

1.3 La règlementation Bâle III

En effet, les lignes directrices de Bâle III ont été publiées en décembre 2010 dans le but d'améliorer la capacité des banques à faire face aux conditions économiques et financières, et de renforcer le cadre réglementaire déjà établi par Bâle I et Bâle II. Bâle III poursuit les efforts du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire en visant à renforcer la gestion des risques, à améliorer la résilience du secteur bancaire face aux chocs économiques et à promouvoir la transparence des banques. Le dispositif Bâle III conserve la structure à trois piliers, qui se complètent mutuellement.

Selon (Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, 2010) ce nouvel accord, basé sur plusieurs objectifs, comprend les éléments suivants :

- Améliorer la qualité des fonds propres des banques pour renforcer leur capacité à faire face aux pertes et à maintenir leurs activités.

- Accroître la couverture des risques liés aux activités de négociation, aux opérations de titrisation, aux expositions hors bilan et aux instruments dérivés.

- Relever les exigences minimales en matière de fonds propres, en particulier pour la composante solide des fonds propres de base, et introduire un volant de conservation pour renforcer les exigences globales.

- Établir un ratio de levier harmonisé au niveau international pour limiter l'accumulation excessive d'endettement dans le secteur bancaire.

- Renforcer les normes de surveillance prudentielle, de communication financière,

d'évaluation, de tests de résilience, de gestion des risques de liquidité et de gouvernance. - Établir des normes internationales minimales de liquidité, y compris un ratio de

couverture de liquidité à court terme et un ratio de financement stable net à long terme.

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- Encourager les banques à constituer des réserves de fonds propres pendant les périodes favorables afin de les mobiliser en cas de détérioration de la situation économique, y compris un volant de conservation et un volant contracyclique pour atténuer les fluctuations excessives du crédit.

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