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Intuition des décideurs : stress test inversé sur le risque du crédit de la bfpme


par Ghadhab Wassim
Institut de financement du développement du Maghreb arabe -  2023
  

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1.2 La règlementation Bâle II

L'objectif de la réforme Bâle II est de prendre en compte la complexité croissante de l'activité bancaire tout en permettant aux établissements financiers de choisir parmi différentes options pour déterminer le niveau minimal de fonds propres requis pour couvrir les pertes potentielles. Cette réforme vise à apporter davantage de flexibilité et d'autonomie aux banques dans la gestion de leurs risques, tout en renforçant la stabilité du système financier voir (Nouy, 2003).

L'approche Bâle II marque un changement significatif en passant d'une approche purement quantitative à une approche plus probabiliste et qualitative, où les banques sont tenues d'identifier et de gérer plus efficacement leurs risques. Ce nouveau dispositif permet aux établissements financiers de choisir parmi plusieurs méthodes de calcul des exigences en fonds propres, encourageant ainsi l'utilisation des modèles internes des banques pour une meilleure évaluation des risques. Les banques qui démontrent une capacité solide à gérer leurs risques à l'aide de leurs propres modèles internes bénéficieront de niveaux d'exigences réglementaires en capital plus faibles en récompense.

Le nouvel accord prudentiel, connu sous le nom de Bâle II, vise à améliorer l'évaluation des risques bancaires et à mettre en place un dispositif de surveillance prudentielle et de transparence. Il est entré en vigueur à la fin de l'année 2007 et repose sur trois piliers complémentaires et interdépendants : les exigences minimales de fonds propres, la surveillance exercée par les Autorités prudentielles pour s'assurer de l'adéquation des fonds propres, ainsi que la transparence et la discipline du marché. Ce nouvel accord vise à renforcer la stabilité du système bancaire en encourageant les banques à adopter des pratiques de gestion des risques plus rigoureuses et à améliorer la communication d'informations claires et fiables aux investisseurs et au public.

1.2.1 Pilier I : exigences minimales en fonds propres

Le nouveau ratio de solvabilité, appelé "ratio Mac Donough" dans le cadre des accords de Bâle II, prend en considération les différents risques auxquels une banque est exposée, notamment risque de crédit, risque de marché et risque opérationnel. Contrairement au ratio de Cooke, qui ne prend en compte que le risque de crédit, ce nouveau ratio vise à mieux évaluer la solvabilité d'une banque en prenant en compte l'ensemble de ses risques. La formule exacte de ce ratio peut varier en fonction des méthodes de calcul spécifiques utilisées par les établissements financiers pour mesurer et gérer ces risques.

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Fond Propre Réglementaire

Ratio Mc Donough = > 8%
Risque de crédit + Risque de marché + Risque opérationnel

Bâle II, se distingue de Bâle I par sa prise en compte d'une gamme plus large de risques et par la flexibilité offerte aux banques dans le calcul des exigences en fonds propres. Concrètement, les banques ont la possibilité d'utiliser différentes approches de pondération des risques pour le risque opérationnel et le risque de crédit. Cela peut inclure des pondérations forfaitaires basées sur la qualité de la contrepartie ou l'utilisation de notations internes. Cette approche permet une meilleure adaptation aux spécificités des banques et favorise une évaluation plus précise de leurs risques.

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