6.1.3. Sous équipement des villages
intégrés en infrastructures de base
A Sapia, Tagoura et Zakoua les populations sont dans l'attente
de la réalisation d'infrastructures prévues sur les
réserves administratives laissées lors de chaque lotissement. En
effet, sur chaque lotissement initié par un propriétaire terrien,
il est prévu
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une réserve administrative qui devra servir à
doter le `'quartier-hybride» en infrastructures de base (écoles,
dispensaires, marchés, etc). Cependant, depuis le début des
lotissements privés en 2014, aucune infrastructure n'a été
réalisée sur ces réserves administratives tant à
Sapia, à Tagoura qu'à Zakoua (Notre enquête, 2019). Le
Directeur du CIADEL fait constater que : « les villes de Côte
d'Ivoire ne sont pas dotées des infrastructures à temps. La mise
en place des infrastructures (voirie et réseaux divers, eau,
électricité et infrastructures sociales) ne suit pas
l'urbanisation. Souvent, les infrastructures sont mises en place longtemps
après l'installation des populations ». Malgré les
lotissements réalisés, Sapia, Tagoura et Zakoua ne sont pas
viabilisés et l'on note un défaut d'adduction en eau potable,
l'absence de voirie carrossable et une faible électrification, en dehors
les lampadaires qui jalonnent les voies nationales qui les traversent.
De plus, Sapia, Tagoura et Zakoua sont sous
équipés en infrastructures moderne de base face à une
population résidente de plus en plus nombreuse du fait des
mobilités résidentielles vers le périurbain confirmant
STEINBERG J. (2003, p. 82) : « Dans le périurbain, on constate
presque toujours un retard plus ou moins accentué par rapport aux
besoins : c'est le fameux " cercle vicieux " de la périurbanisation, qui
conduit souvent à la "fuite en avant" des édiles territoriaux :
la demande d'équipements induit un accroissement de la population qui
relance à son tour une nouvelle demande d'équipements et ainsi de
suite. Malgré les gros efforts accomplis, les activités et
équipements périurbains ne suffisent pas à répondre
à la demande locale, en matière d'emplois ou de services. Ces
zones sont caractérisées par le besoin constant de recourir
à l'agglomération urbaine principale, ce qui induit une
mobilité considérable des populations périurbaines, que ce
soit pour le travail, les achats, les études ou les loisirs
».
60 % des enquêtés fréquentent
quotidiennement le centre-ville de Daloa où le quartier commerce est
incontournable. « C'est le lieu de localisation de toutes les fonctions
administratives qui leurs sont utiles : la mairie, la préfecture,
l'administration fiscale, ... et la majorité des établissements
bancaires pour les questions de prestige » (GOHOUROU F. et al., 2017).
Les villages intégrés Sapia, Tagoura et Zakoua
sont sous-équipés en infrastructures moderne : dispensaires,
écoles primaires, marchés modernes, etc. Seulement un groupe
scolaire de trois écoles et un centre de santé sont construits
à Sapia. Tagoura bénéficie d'un dispensaire, d'une
école primaire et d'une pompe hydraulique. Zakoua dispose d'une
école primaire et d'un marché moderne en construction. une partie
du patrimoine foncier de
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Tagoura sert à l'extension de l'Université Jean
Lorougnon Guédé de Daloa. Les photographies 3 et 4
présentent des infrastructures pubiques construites à Sapia et
Tagoura. Planche 1 : Les infrastructures publiques construites à
Sapia et Tagoura
Photo 3 : Groupe scolaire de trois écoles à
Sapia Photo 4 : Dispensaire construit à Tagoura
(Cliché de l'auteur, Mai 2019) (Cliché
de l'auteur, Mai 2019)
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