I.4. Valeur des indicateurs
temporels
Plusieurs catégories d'indicateurs temporels sont
employées dans le crime parfait. Chaque catégorie
à une valeur dans le roman.
Ainsi, on a primo, les expressions déictiques
et anaphoriques qui situent le contexte:
« Maintenant, le régime
dictatorial du président Zami Zama a pris fin. » (p,
144)
« Aujourd'hui il est connu
partout ». (p, 147)
« Je l'ai trouvée très belle
ce jour-là » (p, 73)
Ces expressions proposent un repérage contextuel.
Secundo, on a les dates historiques,
«Elle est domiciliée au secteur 48 de la ville
de Jouvantou. Les deux inculpés connaissent les mêmes chefs
d'accusation : Complicité de meurtre, tentative d'assassinat, et
assassinat de Juliette Kabèga le 13 avril
20... » (p, 168)
Ces dates historiques proposent un ancrage chronologique.
I.5. Valeur du passé
composé
Le passé composé a plusieurs valeurs parmi
lesquelles nous pouvons retenir
Ø Valeur d'accompli
À la page 14, il est question d'un
procès antérieur à la période dont on
parle, et on veut signaler sa trace dans cette période. C'est la valeur
accomplie du passé composé.
« C'est sur elle qu'on a
tiré »
Ø Valeur
d'antériorité
À la page 167le narrateur met en exergue la valeur
temporelle d'antériorité du procès.
« Beaucoup de faits m'ont
étonné depuis le début des
évènements, dit le capitaine de la
gendarmerie »
I.6. Valeur de l'imparfait
Itératif
« Éricse rendait souvent
dans la famille de la jeune fille » (p. 62)
L'auteur, en employant cette forme d'imparfait, a voulu
souligner l'aspect fréquentatif de l'action. Cela traduit des actions
répétées.
II. LA PORTéE DE L'ORDRE
TEMPOREL DANS LE CRIME PARFAIT
II.1- Portée des
scènes
Le crime parfait présente plusieurs
scènes narratives mettant sur pied d'égalité récit
et histoire, donnant à penser à une certaine
immédiateté des faits, autrement dit le lecteur sent qu'il y a un
certain synchronisme entre les actions étalées et le moment de
leurs narrations. Ainsi ce fait illusionne le lecteur en lui permettant de
s'imaginer impliqué dans l'histoire à l'image des scènes
théâtrale où toutes les actions se passent sous les yeux de
ceux qui les regardent.
À la page 103,« une vive discussion
commence entre les organisateurs et les policiers. Les jeunes s'agitent. Ils
insultent les policiers. Ceux-ci ne sont pas non plus venus pour entendre
raison. Ils sont là pour interdire une marche illégale. Les
élèves et les étudiants se déchainent sans la
permission des organisateurs de la marche. Ils foncent sur les
policiers... »
L'auteur raconte en détail l'action qui se
déroule.
Il fait parler les personnages,
« Militants et militantes,je suis
désormais convaincu. Les élèves et les étudiants,
dispersés dans les quatre coins du pays, m'ont envoyé des
messages. Ces messages disent presque la même chose. Les
élèves et les étudiants me demandent de mettre en place le
protocole qui se chargera de mon investiture à la présidence de
la république. » (p, 113)
Il décrit le décor, l'ambiance, à la
page 119,
« C'est à onze heures trente minutes que la
voiture Mercedes 250 C du professeur Zaki Zaka s'est garée à
l'école primaire Silaye située dans un quartier populaire de la
capitale. Le professeur ZakiZaka est inscrit au bureau de vote n°2. Il est
accompagné par plusieurs leaders de l'opposition politique. Dès
son arrivée, les journalistes bloquent le passage. Ils veulent lui
arracher quelques mots. »
Ceci permet donc à l'auteur de ralentir le rythme du
récit. Il donne l'illusion au lecteur que le temps du récit
reproduit fidèlement le temps de l'histoire. tR= tH
|