II.1.4 L'ellipse.
Dans le crime parfait, des phrases comme :
« Quelques années après son
arrivée au pouvoir, il a peint son pouvoir en or en utilisant la
démocratie comme pinceau » (p, 46)
« Cela fait déjà trois jours que
la république de bantou est paralysée. » (p,
53)
« Cela fait déjà cinq ans que le
professeur Abdoul Kader Zampou croupit en prison à la maison
d'arrêt et de correction de Jouventou. » (p, 83)
« Cela fait plus de deux semaines que Juliette
Kabèga, élève en classe de terminale lettres et
philosophie au lycée nationale Jules Ferry de Jouventou, a
été assassinée. »(p,73)
« Cela fait déjà dix jours que la
campagne électorale est lancée dans le pays. »
(p, 108)
« Soixante-douze heures se sont
déjà écoulées depuis la fermeture des bureaux de
vote. » (p, 128)
« Cela fait six ans que Abdoul Kader Zampou
mène clandestinement ses enquêtes sur les circonstances de
l'assassinat de Juliette Kabèga. » (p, 143)
Sont des ellipses manifestes, puisque le narrateur passe sous
silence des actions et événements dans le récit alors
qu'ils ont eu lieu dans l'histoire.
1 Gérard Genette, (1972). « Discours du
récit », in Figures III. Paris: Seuil, p. 78.
II.2. La
récursivité dans le roman(la fréquence)
Grosso modo, le récit dans le roman Crime
Parfait, considéré soit globalement ou en prenant
séparément les histoires racontées à savoir celle
de l'assassinat et celles concernant le tripatouillage de la constitution et de
l'organisation des élections, raconte une fois ce qui s'est passé
une fois : c'est un récit singulatif. Dans tous les
cas, le narrateur ne fait que raconter et suivre le cours des
péripéties particulières sans y revenir.
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