1.3. Autres causes du chômage
Après ce survol sur les principales théories
économiques, selon notre point de vue il existe d'autres causes de
chômage liées aux développements économiques et
sociales qui caractérisent le monde contemporain. On peut citer à
ce niveau l'inadaptation des qualifications. Aujourd'hui beaucoup de
travailleurs qualifiés (acceptant de travailler dans ces conditions)
occupent des postes déqualifiés. On peut parler à ce
niveau d'une inadaptation entre les qualifications demandées et les
qualifications possédées ce qui engendre le chômage des
diplômés. Souvent, il suffit d'avoir un niveau faible de
diplôme pour être beaucoup moins exposé au chômage.
Cela nous amène à parler de l'existence du chômage
volontaire. Ce dernier est une réalité qui ne dépend pas
seulement du niveau de salaire bas ou des conditions difficiles de travail mais
aussi du niveau d'instruction. Dans la mesure où il existe des individus
diplômés avec un niveau d'instruction élevé qui
n'acceptent pas de travailler et refusent tout offre de travail jugé
inférieur à leur compétence malgré l'existence d'un
niveau élevé de salaire.
Un salarié diplômé peut occuper un poste
faiblement qualifié parce qu'il n'a pas trouvé le meilleur
emploi.
Parmi les causes liées au chômage, on peut aussi
faire appel aux imperfections de l'information sur le marché du travail.
La manque d'information ou son imperfection élargi sans doute
l'écart entre l'offre et la demande et amène à
l'apparition d'un problème de l'aléa moral. Parmi les autres
facteurs on trouve aussi la confiance et le climat des affaires qui affectent
directement le niveau de l'emploi. Ainsi, si les investisseurs sont
pessimistes, le niveau de l'emploi sera faible.
La présentation ci-dessus du problème de
chômage et ses éventuelles causes, nous amène à
présenter dans ce qui suit ce que nous appelons « la théorie
de répartition et de l'emploi ».
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1.4.La théorie de répartition et de
l'emploi
La théorie de répartition et de l'emploi
explique comment peut-on créer des nouveaux postes d'emploi dans une
économie par une nouvelle répartition des individus au niveau de
leurs hébergements.
Supposons un rassemblement d'individus ou des (habitants) qui
forment ce qu'on appelle un quartier. Ces individus sont en nombre de (k) ont
besoin de certains services proches d'eux pour leur vie quotidienne.
Désormais on peut noter (s) le nombre de postes d'emploi ou de
travailleurs dans chaque quartier qui sont responsables de fournir ces services
aux habitants ; par exemple on peut trouver un pâtissier, un coiffeur, un
épicier...
Donc, si nous avons (n) quartiers, nous aurons au total (n x k)
habitants et (n x s) travailleurs.
Supposons maintenant que nous avons deux quartiers A et B, et
qu'un ou deux habitants du quartier A se déplacent pour s'installer dans
le quartier B, normalement les travailleurs dans le quartier B (A) vont voire
leurs revenus augmentent (diminuent) suite aux dépenses
supplémentaires des nouveaux individus mais cela ne permet pas la
création (perte) d'un nouveau poste d'emploi suite au problème
à l'asymétrie d'information et aussi la hausse (baisse) plus au
moins négligeable de la variation des dépenses totales des
habitants.
A ce niveau, l'idée est donc de construire des nouveaux
quartiers en déplaçant un nombre limité d'individus du
chaque quartier qui existe déjà ou/et orienter les nouveaux
individus de s'installer dans les nouveaux quartiers, cela va permettre de
créer de nouveaux postes d'emploi sans réduire le nombre de
postes déjà existant.
Exemple :
Soit A, B, C et D des quartiers composé chacun de 20
habitants et 4 travailleurs. Donc le nombre total des habitants est de 80 et le
nombre total des travailleurs est de 16. Si on déplace de chaque
quartier 4 habitants pour construire un nouveau quartier (E). Désormais
nous avons dans chaque quartier 16 habitants mais le nombre total n'a pas
changé et reste égale à 80. En revanche, dans le nouveau
quartier E nous aurons besoin de travailleurs, soit comme les autres quartiers
en nombre de 4, donc le total des travailleurs dans tous les quartiers sera
égal à 20. Cela nous a permet donc de créer de nouveaux
postes d'emploi suite à une nouvelle répartition des
habitants.
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En somme, on peut dire que l'adoption d'une politique
gouvernementale basée sur la construction des nouveaux quartiers et
renforcée par une politique de crédits sélective qui
encourage les individus à acheter des logements dans les nouveaux
quartiers plutôt que de construire des logements éparpillés
permet sans doute de créer des postes d'emploi
supplémentaires.
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