CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique de l'étude abordé dans
ce chapitre nous permet de présenter les théories que nous avons
mobilisées pour soutenir notre étude notamment dans la Section 1.
Quant à la Section 2, elle nous a conduit à définir les
concepts clé de notre étude.
SECTION 1 : THEORIES MOBILISEES
La théorie de répartition et de l'emploi a servi de
base à poser notre postulat d'étude.
1.1.Théorie générale de
répartition et de l'emploi
Actuellement le chômage constitue la principale
préoccupation pour les décideurs et les acteurs
économiques que ce soit dans les pays développés ou pour
les pays en voie de développement. D'après les
expériences, le chômage ne peut pas être traité
uniquement par des variables macroéconomiques. Dans ce cadre on peut
présenter la théorie de répartition et de l'emploi qui
explique comment peut-on créer des nouveaux postes d'emploi dans une
économie par une nouvelle répartition des individus au niveau de
leurs hébergements.
Dans nos jours, le chômage est devenu une donnée
essentielle. Le marché du travail a montré qu'il est incapable
d'assurer l'équilibre entre l'offre et demande comme le prétend
la théorie standard. La Théorie Générale de Keynes
conteste la Loi de Say dans la mesure où elle n'est pas capable de
résoudre le problème de chômage involontaire. En revanche,
pour Keynes l'Etat doit intervenir à travers les politiques
économiques, (on passe de l'Etat Gendarme à l'Etat
Providence).
Dans ce qui suit on va essayer de traiter le problème
de chômage afin de chercher une nouvelle politique de l'emploi non
conjoncturelle.
1.2.Le problème de chômage dans les principales
théories économiques
Les classiques, en se référant à la loi
des débouchés (Say), stipulent que le chômage n'existe pas.
Cette même loi affirme aussi que l'offre crée sa propre demande et
que la monnaie n'est qu'un moyen d'échange. Cette loi suppose
implicitement que le système économique fonctionne à
pleine capacité.
Selon les néoclassiques, une baisse du niveau des
salaires peut résoudre le problème du chômage. La
démarche normative adoptée par les néoclassiques est
expliquée par l'utilisation courante du modèle de concurrence
pure et parfaite. Sur le marché, le prix est unique compte
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tenu de la rationalité des comportements, sous les
hypothèses de fluidité du marché (circulation de
l'information) et de la transparence du marché (l'information est
disponible à tous).
Keynes conteste ces hypothèses. Il stipule que la prise
en compte de l'incertitude face à l'avenir est nécessaire.
L'objectif essentiel du principal ouvrage de Keynes (La
théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et
de la monnaie) est l'analyse des causes du chômage ainsi que ses
solutions. Pour Keynes le chômage résulte d'une insuffisance de la
demande effective, qui est le volume de la production que les entreprises
pensent pouvoir vendre. En d'autres termes c'est la demande attendue par les
entreprises. A ce niveau on peut dire que le montant de l'investissement
nouveau et la propension à consommer sont les facteurs qui
déterminent conjointement le volume de l'emploi. Par conséquent
le volume de l'emploi détermine de façon unique le niveau des
salaires réels et non l'inverse. On peut conclure donc que le niveau de
l'emploi ne se fixe pas par confrontation de l'offre et de la demande de
travail.
L'intervention de l'État est donc nécessaire
pour soutenir la demande et l'emploi. Cette intervention doit être
focalisée sur les deux composantes de la demande globale :
- sur la consommation : l'Etat peut réduire la
fiscalité pour augmenter les revenus disponibles, elle peut aussi
accroître la consommation publique par la réalisation des projets
d'infrastructure.
- sur l'investissement : en agissant sur les taux
d'intérêt, l'Etat peut réduire le coût des emprunts
pour les ménages et le coût de financement des investissements
pour les entreprises.
Toutefois, le chef de file de la pensée
économique contemporaine, associé à une vision
libérale de l'économie et de la société, est
souvent présenté en opposition à Keynes.
L'apparition du phénomène de la stagflation dans
les années 1970 a fait un regain à la pensée
monétariste née dans les années 1940, vu que la
théorie keynésienne était inadaptée à
expliquer ce phénomène.
Pour les monétaristes l'objectif ultime de la politique
monétaire doit être la lutte contre l'inflation par le
contrôle de la masse monétaire afin qu'elle augmente dans les
mêmes proportions que la production. Pour eux la monnaie est neutre et
elle ne peut pas être utilisée pour relancer la croissance
économique ni lutter contre le chômage. Ce dernier ne peut pas
être
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résolu par des politiques conjoncturelles puisqu'il est
considéré comme structurel et nécessite par
conséquent des décisions de même nature telle que la baisse
des coûts salariaux. Pour ces libéraux, tout simplement le
chômage traduit un mauvais fonctionnement du marché du travail et
dans chaque économie il existe un taux de chômage « naturel
» qui reflète la qualité du marché du travail. Ce
chômage naturel peut être assimilé au chômage que l'on
observe lorsque l'économie fonctionne de manière « naturelle
», c'est-à-dire déterminé par le seul fonctionnement
du marché et sans intervention de l'Etat.
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