2.2. Un rythme scolaire en dents de scie
Le rythme scolaire tel que prévu par l'article
8674 de la même loi, n'est non plus de mise. Il se
caractérise par l'irrégularité ou la non présence
au poste des enseignants. N'ayant pas leur famille avec eux, les enseignants
sont amenés à se rendre le plus souvent en ville pour avoir un
regard et résoudre les besoins de famille et administratifs.
« (...) cela fait plus de cinq (5) ans que je
travaille dans la contré en regardant les réalités de ce
type d'école et la précarité des conditions de vie, je ne
peux amener mes enfants pour apprendre ici ou permettre que ma famille vienne
pour subir ça. C'est donc pourquoi nous sortons constamment »
(directeur de l'école de Nzingui).
« (...) nous sortons le plus les périodes de
fin de mois et c'est à cette occasion que nous restons un peu avec la
famille et profitons aussi à résoudre nos problèmes, ceux
de nos familles et administratifs » (maitresse de
1ère année, école de Nzingui).
En plus, au-delà des prises de service, on constate
cependant des absences au poste qui explique de ce fait que l'on retrouve dans
certains village un (1) ou deux (2) enseignants pour les cinq (5) niveaux et
des écoles constamment fermées pour d'autres. Par
conséquent,
74 Loi 21/2011 du 14 février 2012; «
Article 86- le calendrier et le rythme scolaires et académiques sont
conçues de manière à garantir l'idéal d'une
école accessible à tous, tout au long de la vie. (...)
2. au primaire et au secondaire général : une
année scolaire régie par les mêmes principes que ceux du
pré-primaire, une semaine scolaire organisée, du lundi au
vendredi, et comprenant chaque jour, en alternant intercours, repas et repos :
chaque matin, quatre heures trente minutes de cours fondamentaux ; chaque
après-midi une heure de travaux pratiques ou de travaux dirigés,
une heure trente minutes de cours fondamentaux, une heure de cours de sport ou
d'activités artistiques, (...) ».
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l'incapacité à suivre une classe en plus va
limiter le rôle des enseignants à celui de surveillant. Il est
question ici de veiller à ce qu'il n'y ait pas de désordre pour
que ces élèves qui sont dans les classes sans enseignant, ne
perturbent le déroulement des cours dans les classes voisines. C'est le
cas non seulement de la classe de 3ème et
2ème année de l'école publique de Nzingui qui a
un enseignant affecté mais non présent depuis le début
d'année mais aussi de l'école de Mbinambi qui est
fermée.
« Pour cette classe-là, je ne peux donner des
cours ou évaluer, ce que je peux faire c'est les surveiller pour ne pas
perturber » (directeur, école de Nzingui).
« Là c'est le problème du directeur je
ne peux rien c'est lui le chef, soit il les renvoie à la maison
jusqu'à l'arrivé de l'enseignant ou il les prend en plus
» (maitresse, école de Nzingui).
« Au vu de ma situation, les élèves
sont obligés d'attendre mon rétablissement, sauf si entre temps
le collègue revient » (enseignant de Mbinambi)
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