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Rapport au savoir chez les enfants Ba-Bongo du village Matagamatsegue. Enquête sociologique en milieu rural au Gabon.


par Guy Laroche Mombo
Université Omar Bongo - Master II en sociologie 2019
  

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Section 2 : Stratégies d'encouragements et perspectives professionnelles

La représentation actuelle de l'école des chefs de familles Babongo étant cernées, nous nous intéresserons maintenant aux stratégies d'encouragements et aux perspectives professionnelles qu'ils souhaitent pour leurs enfants.

2.1. Stratégies d'encouragement

Les familles en générale et en particulier celles de Matagamatsengue faisant partie des groupes ethniques minoritaires, n'ont pas de capital économique conséquent pour inciter leurs enfants au travail ; leur stratégie d'encouragement se limite donc aux conseils exclusivement.

« Je ne travaille pas, je n'ai pas d'argent, je donne seulement la nourriture et les conseils pour ne pas être comme moi. Je cherche les moyens nécessaires en faisant la brousse, ils sont inscrits à l'école publique de Nzingui»53(EnquêtéP1).

« Quand je peux l'aidé je fais les devoirs avec elle, et je lui montre le bon comportement » (EnquêtéP7)

En ce qui concerne l'organisation du suivi des études, les familles Babongo n'envoient pas leurs enfants à la maternelle par manque de structure dans leur milieu. Ces derniers inscrivent en majorité leurs enfants en première année entre 7 et 8 ans. Ils estiment qu'à 6 ans l'enfant est encore trop petit pour se rendre à l'école et pour le séparer de ses parents ?

« Toi aussi !!! 6 ans l'enfant est encore petit, je ne peux pas encore l'inscrire et le laisser »54. (EnquêtéP7)

53 Mè dol vè mè mudianze vè, mè yèbi ndi bogl na ma ndongi muti acka iba nganamè.

54 Nawka !!! muane bileme ki bisamne, me chi toga pa com ndè ndoge na niag ndè vè

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En plus, ils envoient leurs enfants dans les écoles publiques à cause de la proximité et des coûts minimes. Pour le grand nombre, l'ignorance dans l'activité scolaire et le manque de temps affectent le suivi scolaire des enfants à la maison. Le suivi des devoirs des enfants est peu régulier certes, mais les parents tentent de s'impliquer tant bien que mal dans la scolarité de leur enfants et cela se manifeste par : la participation dans la révision des leçons, les devoirs de maison (lorsque cela est possible) et les conseils.

2.2. Les perspectives professionnelles

La majorité des familles, n'ont pas de modèle de réussite dans leur parenté pour servir de référence à leurs enfants. Mais six (6) familles sur onze (11) souhaitent que leur progéniture travaille dans les forces de l'ordre sans pour autant donner une véritable raison pour ce choix. Trois (3) familles sont indécises car pour elles le véritable choix revient- à celui qui va à l'école car c'est lui-même qui connait ce qu'il peut faire avec ses diplômes (« ses papiers »).

« L'enfant lui-même choisira ce qu'il va faire demain, après avoir eu les papiers. C'est lui qui connait ce qu'il peut faire avec »55 (EnquêtéP2)

Et deux (2) familles souhaitent juste que leurs enfants deviennent des « hommes bien dans l'avenir » ou qu'ils « passent des concours et travaillent quelque part ». De ce fait, le type de métier n'est nullement ce qui importe ; l'essentiel est avoir un travail et de l'argent pour venir en aide à la famille

Aux confins de ce qui précède, nous nous intéressons dans les lignes qui suivent au rapport aux savoirs des élèves d'origine Babongo.

55 Ndè muèn i wha tôg sol muti ichang chi ndè ki bara ndè yebi bi ndè ki tog sa na chô

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius