Liste des tableaux
Tableau n°1 : Répartition des répondant
selon l'âge 12
Tableau n°2 : Répartition selon le niveau
d'étude 12
Tableau n°3 : Répartition des répondants
selon les perspectives professionnelles 13
Tableau n°4 : Effectif d'élèves de
l'école de Nzingui par sexe et par niveau 13
Tableau n°5 : Répartition des élèves
par tranche d'âges, sexes et par niveau 14
Tableau n°6 : Répartition des redoublants par
sexes et par niveau 15
Tableau n°7 : Répartition des nouveaux par sexes
et par niveaux 15
Tableau n°8 : Effectifs de l'école de Nzingui par
niveau et par sexe selon leurs origines 37
Tableau n°9 : Les enquêtés par sexe 37
Tableau n°10: Niveau d'études des parents 43
Tableau n°11 : Répartition des
élèves par tranches d'âges et niveau d'études 50
Tableau n°12 : Perception de l'école chez les
élèves 52
Tableau n°13 : Répartition des
élèves selon les raisons de leurs études 53
Tableau N°14 : Typologies des fréquentations 55
Tableau n°15: Langue utilisée à la maison
60
Tableau n°16 : Répartition des
enquêtés par métier 64
Sigles et abréviations
CEP : Certificat d'Etudes Primaires
DAP : Direction d'Académie
Provinciale
1ère année : Première
Année
2ème année : Deuxième
Année
3ème année : Troisième
Année
4ème année : Quatrième
Année
5ème année : Cinquième
Année
6ème : Sixième
1
INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, l'école n'est plus
considérée comme un sanctuaire. C'est tout au contraire un
territoire partagé entre l'institution familiale et scolaire où
sont articulées l'instruction et l'éducation. En effet, la
famille constitue la cellule de base et c'est une institution fondamentale par
rapport à l'école, aux médias et au groupe des pairs, dans
la mesure où c'est en son sein que l'individu débute
l'apprentissage de la vie en société. Elle a un rôle non
négligeable dans nombre de secteurs tels que le social,
l'économique et le politique. Son apport apparait ainsi très
déterminant en ce qu'elle est aussi le groupe de base de la
société qui est en constante évolution. C'est la raison
pour laquelle notre recherche fait un bref retour sur l'histoire scolaire des
parents d'élèves issus du village Matagamatsengue.
Toutefois, on ne peut mener une étude pertinente sur
le rapport aux savoirs des élèves Babongo sans comprendre la
relation que ces familles auxquelles ils sont issus entretiennent avec le fait
d'aller à l'école pour y apprendre. Car le rapport aux savoirs
n'est pas qu'un rapport au sujet lui-même mais est aussi un rapport au
monde social dans lequel il évolue. En d'autres termes, l'analyse du
rapport au savoir nous impose « une lecture de la
réalité sociale »1 avant que de s'y
intéresser à la réalité scolaire.
Ainsi, plusieurs recherches d'universitaires au Gabon font
état d'un important nombre de variables dans le but d'expliquer les
phénomènes auxquels sont confrontées les populations
d'élèves (l'échec scolaire, le redoublement etc.), mais
qui pour nous semble insuffisantes : l'handicap culturel et économique,
la pauvreté, l'effet maitre etc. ces insuffisances sont dues en ce
qu'elles écartent la responsabilité du sujet lui-même,
entant que sujet pensant, qui a la capacité de se mobiliser ou non face
à des activités sur la base de ces choix, attentes, perceptions
et à la manière dont les choses prennent sens en fonction de ce
qu'il valorise. Certes, ces variables sont toutes pertinentes et objectives,
mais leur principale limite réside dans le fait qu'elles
considèrent le sujet comme une `'marionnette» qui ne possède
pas de marge de manoeuvre.
1 Bernard Charlot, (2002), Du rapport au savoir,
Elément pour une théorie, 3ème
édition, Paris, Economica (Coll. « Anthropos »).
Il est donc nécessaire de recentrer le débat
sur le rapport au savoir qui est une notion globalisante pour avoir une vision
plus large dans le cadre de notre analyse.
Par conséquent, quelques questions vont orienter notre
réflexion : Comment les élèves du village Matagamatsengue
se représentent-ils le fait d'aller à l'école ? Autrement
dit, quel sens donnent-ils à la fréquentation scolaire ? Pourquoi
les élèves du village Matagamatsengue
persévèrent-ils dans leurs études malgré le
caractère irrégulier de leur fréquentation scolaire ?
Telles sont les deux questions de départ qui vont servir de boussole
à notre enquête sociologique.
Par ailleurs, l'objectif de cette investigation est de
montrer l'impact du rapport au savoir sur la persévérance
scolaire des élèves Babongo appartenant massivement à la
même origine sociale. Rappelons, en effet, que le rapport au savoir
« nécessite une étude de la part du formé,
d'autant plus que le savoir dispensé par une institution vient en
contradiction avec celui déjà constitué par la famille ou
d'autres institutions. Les manières de faire au sein des institutions
peuvent alors rentrer en conflit avec les propres rapports personnels du sujet.
Ces crispations sont décelables à travers les obstacles à
la formation, les résistances qui menacent l'intégrité
personnelle des sujets »2.
Il est important de se poser de bonnes questions pour
parvenir à saisir le type de relations (de rapports) qui existent entre
ces derniers et l'école.
Nous avons retenu comme cadre empirique le village
Matagamatsengue. Il s'agit d'un village pygmée situé au sud du
Gabon dans la province de la Ngounié, précisément dans le
département de la Louétsi-Wano. Notre population cible
était principalement les élèves issus de ce village et
inscrits en majorité à l'école primaire de Nzingui. Pour
une large compréhension, nous avons ajouté un élève
en situation d'abandon, quatre collégiens et onze chefs de famille. Et
dans l'optique d'un complément d'informations pour cerner les conditions
scolaires dans lesquelles ils évoluent, nous avons eu des entretiens
semi-directif avec les dirigeants de l'école de Nzingui, ceux des deux
villages environnant et la responsable pédagogique des écoles
primaires dudit département.
2 Kalali Faouzia (2007) Rapport au Savoir : Bilan
sur la place du sujet dans les différents travaux, Congrès
international AREF (Actualité de la Recherche en Education et en
Formation).
2
3
Ainsi, ce travail n'a pas été
réalisé sans difficultés. Nous avons rencontré
comme principale difficulté la réticence et
l'indisponibilité des enquêtés, notre lieu de
résidence (Libreville) par rapport au cadre empirique d'investigation
(situé à plus de 500kms) et le problème de langue Babongo
qui impliquait dans certains cas la présence d'un traducteur.
Le présent travail est subdivisé autour de deux
articulations dont l'argumentaire se structure autour de deux parties, cinq
chapitres et dix sections. Premièrement, les préalables
épistémologiques de la recherche à partir des approches
théorique et méthodologique de la notion du rapport au savoir. Et
deuxièmement, une analyse de l'expérience scolaire des parents
d'élèves, du rapport aux savoirs des élèves Babongo
et l'inadéquation entre la réalité scolaire en milieu
rural et les principes fondamentaux de la loi n°21/2011 du 14
février portant organisation générale de
l'éducation, de la formation et de la recherche au Gabon.
|