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L'effectivité de la répression du détournement de deniers publics au Gabon.


par Junior Arnaud Landry ONDO NDOUTOUMOU
Université de Yaoundé II/Soa - Master professionnel en Droit Contentieux Fiscaux, financiers et des Comptes Publics 2015
  

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2. La sanction édulcorée par le laxisme du juge

La sanction en droit pénale est la résultante dans la désobéissance à la loi par un justiciable. La sanction pénale désigne l'ensemble des peines prévues par le Code pénal qui ont pour objectif de sanctionner l'auteur d'une infraction pénale. Lesdites sanctions pénales sont prononcées par les magistrats des juridictions pénales. En effet, l'article 141 du code pénal gabonais confirme dans le cas du détournement de deniers publics la sanction de la société à l'encontre de l'auteur de l'infraction qu'il réprimande. Le rôle des juridictions est de dire droit selon l'expression de la loi en vigueur afin de garantir de la primauté de la loi sur tout justiciable quelques soit le rang qu'un justiciable pourrait occuper dans la société. Le problème de l'effectivité de la répression du détournement de deniers publics trouve racine dans l'inefficacité de la juridiction répressive à connaitre et à donner une décision en la matière. Elle semble faire preuve de laxisme en restant « sourd et muette » face aux multiples détournements des fonds répertoriés par la CNLCEI et confirmé par la Cour des comptes. Cette attitude inerte restent aux bénéfices des auteurs qui eux restent impunis. Les quelques compatriotes « écorchés » par la justice le sont au regard des irrégularités qui entourent leurs arrestations pour donner matière à voiler la connivence justice- pouvoir Exécutif. Mais que peut bien faire le juge, si ce n'est que succombé aux sirènes d'humeur de l'Exécutif qui est à la tête du Conseil Supérieur de la Magistrature, organe qui organise la justice au Gabon. C'est la résultante de « l'accumulation d'attributions au profit de l'exécutif présidentiel »150. Le juge n'est plus libre de jouer son rôle conformément aux lois édictées dans la société, il est cantonné à agir dans certaine matière sous le regard de l'exécutif. Cet état de fait oblige

150 J. OWONA, Droits Constitutionnels et institutions politiques du monde contemporain, l'Harmattan, Paris, 2010, p.730.

Présenté et soutenu par Mr. ONDO NDOUTOUMOU Junior Arnaud Landry Page 54

LA REPRESSION DU DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS AU GABON

parfois ces acteurs à « botter en touche » qui t'a se ridiculisé151 ou à se taire même quand il à la faculté à agir pour préserver leur carrière, surtout dans un pays où « la rééligibilité indéfinie et illimitée constitue le second moyen de renforcer la position du chef du pouvoir exécutif, du régime présidentialiste »152. Ceci met en évidence le manque d'indépendant du juge dans l'exercice de sa fonction qui est de rendre justice.

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