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La coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants.


par Antoine Marie NNANA NOAH
EROG - DESS 2017
  

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1.2. Les conventions antérieures à celle de 1961

De nombreuses conventions ont été mises en place au cours du XXe S, renforçant sans cesse le contrôle du commerce international des drogues de la production à l'usage.

La convention de la Haye de 1912 vise toutes les drogues connues et a une vocation universelle. Elle vise à rendre obligatoire les ratifications de Shanghai et

8 PHILIBERT, 2008

9 Christian Bachmann, 1989

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ne se limite plus à l'opium. Ce n'est que le 1er Janvier que cette convention entre effectivement en vigueur.

En 1925, la SDN organise une conférence à GENÈVE qui va donner naissance à deux nouvelles conventions : une convention sur la suppression du commerce et de l'usage de l'opium préparé et une convention sur les trois grandes drogues naturelles : l'opium brut, la coca et le cannabis et leurs dérivés (héroïne, cocaïne et haschisch). Cependant, deux courants s'opposent : celui de la réglementation et celui de la prohibition.

Six autres Conventions voient le jour entre 1931 et 1953 pour compléter ou amender les textes existants. Convention de GENÈVE de 1931 étend le contrôle aux drogues manufacturées et introduit la classification des drogues. La convention de BANGKOK de 1931 complète la convention sur l'opium préparé en l'étendant aux domaines de l'extrême orient. La convention de Genève de 1936 appuie la répression du trafic des drogues nuisibles. Le protocole de LAKE-SUCCESS de 1946 a pour seul objet le transfert des compétences de la SDN en matière de contrôle à l'Organisation des Nations Unies10 (OICS, 2016). Le protocole de Paris de 1948 met en place un système permettant d'intégrer les nouvelles drogues et une procédure de veille par l'organisation mondiale de la santé. Le protocole de New York de1953 étend le contrôle international à la culture du pavot cependant il fait exception sur sept pays qui sont autorisés à produire.

1.3. Les conventions en vigueur aujourd'hui

La convention unique de 1961 sur les stupéfiants, modifiée par le protocole de 1972, comporte 183 signataires au 1er Novembre 2005, son objectif est de limiter la production et le commerce de substances interdites figurant sur une liste préétablie de stupéfiants. Cette convention a un triple but de codifier les traités multilatéraux existants, simplifier les organes internationaux et étendre le contrôle à la culture des plantes destinées à produire les stupéfiants. Ce texte fondamental abroge et remplace tous les traités antérieurs. Elle est axée sur la répression et s'applique à 120 plantes et substances naturelles ou synthétiques classées dans quatre tableaux numérotés de I à IV11 (Convention unique en annexe).

10 OICS, 2016

11 Convention unique en annexe

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Le protocole additionnel de 1972 renforce et étend les pouvoirs de l'Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) pour faire respecter la convention, car il peut directement interpeller un Etat responsable de manquement en proposant une étude ou une assistance technique ou financière.

La convention de Vienne de 1971 sur les psychotropes est ratifiée par 179 signataires. Son objectif est de limiter la production et le commerce des substances psychotropes synthétiques en établissant une liste de ces substances. Cependant elle reconnait les besoins sur le plan médical et en définit une politique de mise en oeuvre. Elle s'applique à 111 substances classées en hallucinogènes, amphétamines, barbituriques et tranquillisants.

La convention de de Vienne de 1988 contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes vise à combattre le commerce illicite par diverses sanctions et mesures à différents niveaux. Elle lutte également contre l'acquisition et la détention de stupéfiants en tant qu'actes préparatoires à la consommation. Elle a été ratifiée par 142 Etats et élabore des infractions englobant la fabrication, le recel de précurseurs, le blanchiment, l'incitation au trafic et de façon générale tous les actes liés au trafic. La détention et l'acquisition de stupéfiants ou psychotropes à des fins personnelles sont également visées12. Cette convention renforce les procédures pénales en ce qui concerne l'extradition, l'entraide judiciaire internationale13 et instaure une procédure des « livraisons surveillées »14. C'est le texte le plus représentatif pour la coopération internationale pour la lutte contre la drogue.

L'opium et le cannabis, ont longtemps été consommés en Asie et, plus tard, en Afrique et en Europe ; il en est de même pour la feuille de coca dans la sous-région andine et pour le khat dans les pays de la région du golfe d'Aden. En outre, l'usage d'un certain nombre de plantes hallucinogènes existe aussi depuis longtemps. La consommation traditionnelle de drogue était dans une large mesure limitée à des événements religieux et sociaux spécifiques, ainsi qu'à certains usages médicaux. Cette réalité a changé au XIXe siècle, lorsque l'opium a commencé à générer une

12 Article 3

13 Article 7-9

14 Article 11 convention de de Vienne de 1988

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activité économique importante. Plusieurs organes internationaux agissent en synergie pour un contrôle international optimal des stupéfiants.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci