Le cout financier de l’investissement en capital humain à l’université de Lubumbashi. Cas de la faculté des sciences économiques et de gestion de 2010 à 2014.par Ghislain MATAND Université de Lubumbashi - Licence en Sciences de Gestion 2015 |
LISTE DES TABLEAUXTableau n°1 : Historique des Doyens de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion 31 Tableau n°2 : Production de cinq dernières années de la faculté des sciences économiques et de gestion 36 Tableau n°3 : Matrice SWOT de la faculté des sciences économiques et de gestion 37 Tableau n°4 : Genre 39 Tableau n°5 : Age 40 Tableau n°6 : Etat civil 40 Tableau n°7 : Autres professions 41 Tableau n°8 : Profession des étudiants 42 Tableau n°9 : Avis sur les dépenses de l'investissement en capital humain à la FSEG 43 Tableau n°10: Estimation du minerval 44 Tableau n°11 : Les frais des notes de cours (syllabus) 44 Tableau n°12 : Les frais des travaux pratiques 45 Tableau n°13 : Les frais des fiches 46 Tableau n°14 : Les frais de sessions 47 Tableau n°15 : Le frais lié au transport 47 Tableau n°16 : Estimation du loyer 48 Tableau n°17 : Les frais d'élaboration des travaux de fin de cycle 49 Tableau n°18 : Les frais de dépôt de travaux de fin de cycle 50 Tableau n°19: Le frais de recours 50 Tableau n°20 : Le frais de stage 51 Tableau n°21 : Les frais de relevés de cotes 52 Tableau n°22 : Estimation du coût total de l'investissement en capital humain à la FSEG (En USD $) 53 Tableau n°22. Présentation de demandeurs d'emploi de 2010-2014 55 Tableau n°23. Représentation demandeurs d'emploi enregistrés ayant trouvé l'emploi 57
LISTE DES ACRONYMESDEA : Diplôme d'Etudes Approfondies ED : Economie de Développement EM : Economie Monétaire EP : Economie Publique FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion G1 : Premier Graduat G2 : Deuxième Graduat G3 : Troisième Graduat GFI : Gestion Financière GM : Gestion Marketing GRH : Gestion des Ressources Humaines L1 : Première Licence L2 : Deuxième Licence ONEM : Office National de l'Emploi TFC : Travail de Fin de Cycle UNILU : Université de Lubumbashi 1. INTRODUCTION GENERALEIntroductionSi le capital humain est assimilé à des notions de compétence, de savoir, de qualification ou à d'autres capacités qu'un individu possède à des fins productives (GARY BECKER, 1960) il est habituellement mesuré par le nombre d'années d'instruction. Etant donné que l'instruction sous-entend une éducation formelle, cette mesure tend à négliger les autres formes d'acquisition du capital humain dont l'individu dispose, notamment dans les pays sous-développés où l'éducation est très hétérogène en termes de qualité, de quantité et de forme. En orientant cette étude vers un cadre plus théorique, nous pouvons nous apercevoir que cette mesure du capital humain par le niveau d'instruction a une base théorique : la théorie du capital humain. Dans le cadre de cette théorie, la principale hypothèse que nous devons vérifier est la prééminence de l'éducation dans l'investissement en capital humain. Tout en reconnaissant que le capital humain concerne l'éducation, la santé et la nutrition des enfants, nous allons limiter notre étude au champ de l'éducation. En effet, les deux autres champs relèvent plus du domaine de l'économie de la santé. Le capital humain est un facteur qui détermine largement la capacité de gains et les perspectives d'emploi des individus, et par là même le niveau et la répartition du revenu dans la collectivité. En effet, c'est depuis un certain temps, que nous avons observé qu'à l'Université de Lubumbashi en générale et à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestionen particulier le nombre d'étudiant est en croissance (soit une moyenne annuelle de 2800 étudiants), particulièrement ceux qui viennent des humanités. Mais, certains abandonnent cette entreprise en cours,suite à certaines difficultés parmi lesquelles les frais d'étudesquisont un coût à engager par les candidats qui désirent poursuivre leurs études à l'Université de Lubumbashi pour satisfaire le besoin d'acquisition des savoirs et connaissances. Pour certains apprenants ces frais sont supportables pour s'en acquitter au regard de leurs moyens financiers disponibles et pour d'autres apprenants, un véritable obstacle à franchir pour bénéficier une formation des nouvelles connaissances, des compétences et du savoir-faire. 1. ETAT DE LA QUESTIONANGER. M (1925), définit l'état de la question comme étant : « il fait mention à la synthèse des travaux antérieurs et de leurs apports au sujet d'étude. On pouvait ainsi mettre en exergue la contribution attendu du travail du présent chercheur des travaux antérieurs ». Cette étape consiste en un inventaire des travaux ayant trait à notre sujet, voilà pour quoi elle est nécessaire dans le processus d'élaboration de tout travail scientifique. Ainsi donc, nous avons passée en revue des approches préalables de certains auteurs qui ont totalement ou partiellement abordé les problèmes que nous avons évoqués, et nous présentons ci-dessous la synthèse de leurs analyses : JACOB MINCER (1958),il a développé un modèle pour expliquer l'inégalité de revenu aux Etats-Unis. Il a soutenu que la formation (« training ») et la compétence (« skills ») en étaient les facteurs déterminants. Il a ensuite fait remarquer que comme pour le capital physique, le degré d'utilisation du capital humain varie selon le secteur d'activité. Pour mesurer les deux sortes de formation, formelle et informelle, le modèle de MINCER contient les années d'instructions et les années d'expériences. Par cette analyse, MINCER a trouvé que renoncer à travailler pour s'éduquer est un acte rationnel car le salaire renoncé est compensé par un salaire ultérieur supérieur. Donc un individu procède à des choix d'investissement en capital humain à chaque étape de son cycle de vie. Les compétences acquises dans le système d'enseignements (école, collège, lycée, université, enseignement et formation techniques et professionnels, etc.) augmentent la productivité des individus et accroissent les revenus, elles constituent une forme de capital dont la particularité est d'être « incorporée » dans les personnes qui la détiennent, d'où son nom de capital humain : les individus décident de la durée et du contenu de leurs études en fonction de leurs coûts ainsi que des bénéfices qu'ils espèrent en retirer. De ces décisions résulte la demande d'éducation ; le système d'enseignement est l'offre qui vient répondre à cette demande. L'enseignement est conçu comme un processus de production de capital humain dont on peut analyser l'efficacité, c'est-à-dire la façon dont les dépenses d'éducation sont traduites en résultats scolaires. THEODORE W. SCHULTZ (1961),il concentre plus ses études sur la dimension qualitative du facteur travail, à savoir « l'habilité, le savoir et toutes les capacités permettant d'améliorer la productivité du travail humain ». SCHULTZ observe que pour quantifier ces dimensions, il est difficile de procéder à une analyse des dépenses d'investissement en capital humain comme on peut le faire pour évaluer le capital physique en particulier parce qu'il est complexe de distinguer ce qui relève des dépenses de consommation ayant pour objet de satisfaire les besoins des individus et ce qui peut être considéré comme des dépenses d'investissement améliorant la qualité du capital humain. Il décrit le concept de capital humain et a développé le concept d'investissement en capital humain. Il a expliqué que la croissance du revenu national entre 1900 et 1956 aux Etats-Unis était associée à une hausse du stock d'éducation (donc de capital humain) contenu dans la force de travail. Plus précisément, ce stock d'éducation s'est accru deux fois plus vite que le stock de capital physique pendant la période considérée. Malgré qu'il ait défendu que ce soit l'éducation qui contribue principalement à la formation du capital humain, il a noté l'existence d'autres moyens d'investissement en capital humain. Ainsi, il a brièvement cité cinq groupes d'investissement dont : L'investissement en santé, La formation sur le tas, incluant les systèmes d'apprentissage, L'éducation formelle, L'éducation des adultes et La migration en vue d'une amélioration des opportunités de travail. Le concept de capital humain est ainsi né et la contribution de l'éducation à la croissance économique fut démontrée. Le capital humain est un capital intangible que l'on mesure par l'investissement en capital humain, sa principale composante : l'éducation Gary STANLEY BECKER (1964), pour lui le capital humain est comme un stock des ressources productives incorporées aux individus eux-mêmes. Il est constitué d'éléments aussi divers que le niveau d'éducation, de formation et d'expérience professionnelle, l'état de santé ou la connaissance du système économique. Toute forme d'activité susceptible d'affecter ce stock (poursuivre ses études, se soigner, etc.) est définie comme un investissement. L'hypothèse fondamentale de Becker est que les inégalités de salaires reflètent les productivités différentes des salariés. Ces dernières sont elles-mêmes dues à une détention inégale de capital humain. Un investissement en capital humain trouve donc une compensation dans le flux de revenus futurs qu'il engendre. L'analyse de la formation du capital humain passe par l'étude d'un choix inter-temporel : l'individu détermine le montant et la nature des investissements qu'il doit effectuer pour maximiser son revenu ou son utilité inter-temporels. La durée de vie de l'investissement, sa spécificité, sa liquidité, le risque associé sont alors autant de déterminants du taux de rendement de l'investissement en capital humain. BLINDER et WEISS (1976), pensent que la théorie du capital humain propose ainsi une justification des écarts de revenus individuels. Ainsi, les plus aisés auront accès à des conditions de financement moins couteuses, demanderons de ce fait plus de scolarisation et percevront donc des revenus plus élevés. Dans cette perspective, le système éducatif apparait comme un lien de reproduction des inégalités sociales. On s'éduque en effet davantage au début de la vie active résiduelle est suffisamment longue pour rentabiliser l'investissement. DJAM'ANGAI Ludé (2010), il essaie de voir à travers ses analyses comment le capital humain, à travers ses différentes composantes, influence la croissance économique. Il tire de ses analyses que, la valorisation du capital humain est devenue la clé de la compétitivité en cette ère de mondialisation. Il conclut que l'investissement dans le capital humain fait appel à des dépenses d'éducation, de formation et de santé plus importantes en vue d'accroitre la productivité du travail, les dépenses publiques d'éducation et de santé, pour apprécier la relation entre le capital humain et croissance au Tchad, à travers les résultats obtenus l'auteur confirment l'existence d'une part, d'une corrélation positive entre les dépenses publiques de santé et la croissance et, d'autre part, une corrélation négative entre les dépenses publiques d'éducation et la croissance. Et ceci doit orienter la politique économique de la République du Tchad en faisant une allocation efficace remarquable des dépenses en capital humain pour stimuler son développement. Suite à cet exposé, notre travail pour sa part prend plus en compte les idées ou l'approche de JACOB MINCERet va plus se focaliser sur le coût de l'investissement en capital humain à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en termes de l'éducation que reçoit un apprenant au sein de cette Faculté.Nous allons essayer tant soit peu d'évaluer le coût de cet investissement, du fait que cela fait partie de notre environnement d'études, c'est en cela que notre étude se démarque des autres. |
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