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Analyse et gestion des risques au sein d'une institution de microfinance.


par Blaise NKASHAMA CISUAKA
Institut supérieur de commerce de Kinshasa - Licence en Sciences commerciales et financières  2015
  

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2.2. LES RISQUES OPERATIONNELS ET LE SYSTEME DE GESTION

C'est l'ensemble des vulnérabilités auxquelles est confronté un EMF dans sa gestion quotidienne et qui peuvent provoquer la destruction de ses actifs. Comme risque principal, le risque opérationnel est lié à la perte d'argent à travers :

· les crédits défaillants ;

· les fraudes ;

· et les vols.

A ces trois risques correspondent trois mesures :

Tableau 3 : Types de risques opérationnels

Risques opérationnels

Type de perte

Les premiers responsables

Risque de crédit

Perte résultant d'une mauvaise qualité du portefeuille

Les clients

Risque de fraude

Perte résultant des déceptions

Personnel des IMF

Risque de sécurité

Perte résultat des vols

Les personnes extérieures aux IMF

 

Source : Cours de gouvernance des IMF, deuxième licence, Prof MAKUNZA Egard

Pour réduire la vulnérabilité aux risques opérationnels, les IMF élaborent des politiques et procédures qui servent de système de contrôle interne à l'organisation. Ces mesures de contrôles sont préventives et détectrices.

Les contrôles préventifs empêchent les résultats indésirables de se produire. Quelques exemples de mesures préventives :

- Engagez un personnel crédible et compétent qui peut prendre de bonnes décisions dans l'octroi de crédits ;

- S'assurer que les crédits sont soutenus par des garanties appropriées ou des substituts de garanties ;

- Bien définir les tâches du personnel pour éviter des erreurs ou des cumuls de fonctions qui peuvent conduire à des erreurs qu'elles soient intentionnelles ou non ;

- Demande d'autorisation pour éviter des irrégularités des dépenses des ressources financières;

- Développer une procédure d'enregistrement efficace pour décourager des opérations irrégulières ;

- Mettre en place assez de mesures de sécurités comme serrures, gardes, coffres-forts pour protéger l'argent en espèces et les autres actifs.

Blaise CISUAKA Mémoire de fin de cycle

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Les contrôles de détection (ou contrôles défectifs) permettent d'identifier des effets indésirables quand ceux-ci se produisent. Quelques exemples des mesures de détection :

- Rapprochement des relevés bancaires avec les reçus ;

- Suivi systématique du tableau de bord de gestion des crédits en vue de réduire sensiblement les risques de compromission du portefeuille.

- Définition et mise en oeuvre des politiques de gestion de la délinquance pour réduire les risques de créances irrécouvrables ou de défaillance fatale.

- Suivi et évaluation des performances du personnel pour s'assurer que les politiques et procédures définies sont convenablement suivies ;

- Des visites de terrains aux clients pour s'assurer que le solde de leurs encours de crédit de même que d'épargne correspondent aux données enregistrées dans les livres comptables de l`IMF.

Pour arriver à une combinaison appropriée de mesures de contrôle préventives et détectrices il faut avoir un sens aigu de jugement. Les mesures de contrôles préventifs évitent les problèmes potentiels mais les mesures de contrôle détectrices sont généralement plus faciles à exécuter. Par exemple, c'est plus facile de réconcilier des relevés bancaires chaque mois que d'empêcher les employés d'empocher les remboursements.

2.2.1. LE RISQUE DE CREDIT

Le risque de crédit est le plus connu et constitue la plus grave des vulnérabilités d'une institution de microfinance. C'est la détérioration de la qualité du portefeuille crédit qui cause les pertes et créée des charges énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme le risque de défaillance, est lié à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de prêt.

Un seul micro crédit ne pose pas un risque énorme parce que le pourcentage sur le portefeuille total est insignifiant. Mais puisque la plupart des micro- crédits ne sont pas garantis, la défaillance peut facilement s'étendre d'un petit nombre de crédits à une portion importante du portefeuille. Cet effet de contamination peut être aggravé par le fait que les portefeuilles de microfinance se limitent souvent à certains secteurs d'affaires. Par conséquent, un grand nombre des clients peuvent être exposés à une menace externe commune un peu comme une maladie dans un bétail.

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2.2.1.1. Contrôle du risque de crédit

La gestion du risque de crédit peut se présenter sous deux aspects : Les mesures préventives que les prêteurs prennent avant l'octroi du crédit et les mesures d'encouragement après le déboursement pour permettre le remboursement dans les délais.

Avant d'octroyer un crédit, le créancier peut réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte potentielle lors de la conception du crédit, telles que :

- l'enquête sur l'historique du client,

- l'orientation du client sur les attentes et les procédures de l'IMF.

Une fois que le crédit est octroyé, la gestion du risque client transforme les mesures de contrôles qui réduisent la perte potentielle en mesures de contrôles qui réduisent des pertes réelles. Par conséquent, les procédures de gestion de la défaillance sont des composantes clés dans la gestion des risques de crédit. Cette section traite les quatre mesures clés de contrôles de risque de crédit :

· la conception du produit,

· le choix du client,

· les comités de crédit,

· et la gestion de la défaillance.

a) La conception d'un produit de prêt : les IMF ne doivent développer que des produits qui répondent adéquatement aux besoins des clients (la taille du crédit, le taux d'intérêt, l'échéancier de remboursement, les conditions de garantie et toutes autres exigences spécifiques.

b) L'analyse de l'historique du client : la volonté et la capacité du client à rembourser le prêt peuvent être analysées au travers de la règle des cinq « C » :

· Caractère: est une indication de la volonté du demandeur à rembourser et sa capacité à bien gérer une entreprise.

· Capacité : Si oui ou non les revenus de l'entreprise ou de ménage peuvent couvrir le remboursement du crédit.

· Capital : actifs et passifs de l'entreprise et/ou ménage

· Cautionnement : L'accès à un actif que le demandeur de crédit en cas de non-paiement ou une garantie d'une personne de bonne moralité (garantie physique) à rembourser le crédit en cas de défaillance.

· Condition : Un plan d'affaires qui tient compte de la concurrence, le marché du produit et du service ainsi que de l'environnement légal et économique.

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c) L'approbation des comités du crédit : Etablir un comité de plusieurs personnes pour la prise de décisions d'octroi des crédits est une mesure essentielle de contrôle pour réduire le risque de crédit. S'il revient à un seul individu de prendre des décisions d'octroi de crédit, d'annulation de crédit ou de rééchelonnement ou sur les termes d'octroi de crédit, ce pouvoir peut être facilement abusé. En effet ce comité doit évaluer objectivement l'efficacité des décisions d'octroi de crédit.

d) La gestion de la défaillance : pour bien gérer une défaillance déjà souvenue les IMF doivent :

- promouvoir la culture institutionnelle de tolérance zéro,

- y orienter les clients

- pénalités appliquées aux mauvais payeurs

- primes d'encouragement au personnel

- respecter les termes du contrat

- adopter un rééchelonnement prudent et approprié.

2.2.1.2. Le suivi du risque de crédit

Pour le suivi de la qualité du portefeuille, l'UDE de CARE recommande à la limite qu'une IMF analyse les ratios de qualité du portefeuille mensuellement. Ceci implique le portefeuille à risque, le Ratio de perte sur crédit et le Ratio de réserve. En plus l'IMF doit faire attention au nombre et valeurs de crédit qui ont été rééchelonnés et maintenir un rapport sur la balance âgée du portefeuille.

Tableau 4 : Ratio de qualité du portefeuille

Ratio de qualité du portefeuille

Ratio de portefeuille à risque : Ce ratio

Valeur de l'encoursde crédit en retard

doit servir d'indicateur de base pour le suivi de la qualité du portefeuille

Encours de crédit

Taux de créances irrécouvrables : définit

Montant des crédits déclassés

la proportion de créances irrécouvrables sur la période précédente

Encours moyen de crédit

Taux de provisionnement des créances :

Provision pour perte de créances

indique l'adéquation des provisions constituées (dotations) par rapport au portefeuille

Total Encours de crédits

Taux de rééchelonnement de crédits :

Montant des Prêtsrééchelonnés

indique la plus part des crédits rééchelonnés sur la période précédente.

Encours moyen de crédit

Source : Manuel de gestion des risques en microfinance (CARE)

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon