CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé à la fin de notre travail
intitulé « Analyse et gestion des risques dans une institution de
microfinance congolaise » cas de la FINCA-RDC pour une période
allant de 2008 à 2012.
En effet, notre interrogation majeure a été de
recenser tous les risques encourus par cette institution de microfinance afin
d'analyser l'efficacité des méthodes d'évaluation et de
gestion utilisées pour minimiser ces risques.
Comme nous le savons, aucune institution financière
n'est peut lutter et réussir d'anéantir les risques en son sein,
mais plutôt elle lutte pour les minimiser. FINCA-RDC étant une
institution de microfinance, cherche également, comme toute institution,
à minimiser les risques qu'elle court.
Pour y arriver, nous avons reparti ce présent travail
en trois grands chapitres, à savoir : le premier qui porte sur les
considérations générales sur les concepts fondamentaux,
dans ce chapitre nous avons démontré les différents types
de risques que courent souvent les institutions de microfinance, et comment ces
institutions peuvent les analyser, les évaluer, les gérer et
maintenir leur stabilité financière et institutionnelle.
Ensuite, le deuxième chapitre qui démontre la
présentation générale de FINCA/RDC « the Foundation
for International Community Assistance », dans celui-ci, nous avons eu
à présenter la dite institution à travers son historique,
son objet social, sa localisation, ses produits et services, ses
activités et sa structure organique.
Et pour finir, le troisième chapitre fait l'analyse
pratique de la gestion de risques au sein de FINCA/RDC, dans ce dernier
chapitre nous avons démontré les différents types de
risques que court cette institution étudiée et comment elle
parvient à évaluer et gérer ces divers risques. Nous avons
aussi démontré et calculé les ratios pertinents qu'utilise
FINCA/RDC pour connaitre le niveau de risque et mettre des mesures importantes
pour les minimiser sensiblement.
Alors pour mieux passer cette étude, nous nous sommes
posés les deux principales questions suivantes :
ü Comment les institutions congolaises de microfinance
analysent et gèrent-elles les risques?
ü De quelle manière sont analysés et
gérés les risques chez FINCA/RDC? et quel est l'impact de cette
gestion sur la performance de cette entité.
Blaise CISUAKA Mémoire de
fin de cycle
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En tant qu'analystes externes, la réalisation de cette
étude n'a pas été aisée car la
confidentialité qui caractérise la plupart des institutions
financières en général et particulièrement de
FINCA/RDC n'a pas été de nature à nous faciliter
l'accès à certaines informations. Nous pensons, néanmoins,
que les informations recueillies suffisent et nous aident pour répondre
aux exigences scientifiques.
Ainsi, après étude nous sommes arrivés aux
constats suivants :
- Avant la gestion de tout risque, FINCA/RDC commence tout
d'abord par l'évaluer et déterminer son poste dans la matrice
d'évaluation de risque pour connaitre avant tout, sa probabilité
et sa gravité.
- FINCA/RDC a fait une diversification des portefeuilles de
crédit, car plus les crédits sont répartis entre un grand
nombre de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la
probabilité de non remboursement est faible. La division des risques
constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier.
De même le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité
économique et /ou une zone géographique expose l'institution
à des difficultés élevées en cas de
récession de ce secteur ou de cette zone.
- FINCA/RDC a mis en place une équipe pour les
études approfondies du futur débiteur. Il est à noter que
l'institution réduit les risques de crédit en décidant de
n'octroyer des prêts qu'aux personnes présentant un faible risque
de défaillance.
- FINCA/RDC prend des garanties. Pour améliorer la
sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque
de non remboursement, elle recueille des garanties. Celles-ci sont soit
réelles, personnelles, morales, etc.
- La pression que FINCA/RDC pratique sur tout client
insolvable semble être très forte et impatiente.
- Quelle que soit la diversité de produits et services
que FINCA/RDC met à la disposition de sa clientèle, cette
dernière continue toujours à se lamenter du taux
d'intérêt qu'utilise cette institution sur elle.
A la lumière de ces constats, nous proposons à la
FINCA/RDC ce qui suit :
- Elle doit chercher à se rapprocher encore plus de la
population en lui offrant une explication claire sur le taux
d'intérêt appliqué, car la problématique de taux
d'intérêt fait couler beaucoup d'encre, d'un côté la
population le juge très exorbitant, de l'autre côté
l'institution le traite de significatif.
Blaise CISUAKA Mémoire de
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- Elle doit renforcer les services chargés de gestion
de crédit, depuis l'instruction du dossier de crédit
jusqu'à son remboursement intégral. Ce renforcement consistera
à augmenter le nombre du personnel professionnel et disponibiliser les
moyens techniques requis pour la bonne réalisation des objectifs
stratégiques qu'elle s'est fixé.
- Elle doit faire le possible, pour réduire
sensiblement les crédits non performants en donnant des crédits
aux clients réguliers et solvables avec la constitution des garanties
réelles ou personnelles bien évaluées.
- Elle doit renforcer le département de risk
management, pour tenter de réduire les risques significatifs pour
l'activité bancaire, il serait aussi mieux de définir des bonnes
stratégies qui permettront à la FINCA/RDC d'attirer la
clientèle, par exemple en diversifiant encore plus les produits qu'elle
offre, en minimisant les charges d'exploitations pour assurer sa
pérennité.
Pour clore, nous ne prétendrons pas avoir fourni un
travail complet, faute du temps et des informations. Notre objectif se limite
sur l'analyse et la gestion de risque au sein d'une institution de
microfinance, cas de FINCA/RDC pour une période allant de 2008 à
2012.
C'est pourquoi nous invitons d'autres chercheurs à
approfondir le présent travail en mettant un coup d'oeil sur les autres
aspects que nous n'avons pas eu l'opportunité de mener une recherche ;
par exemple :
- L'impact des risques de crédits sur le
développement du pays ;
- La contribution d'une bonne gestion des risques sur la
croissance d'une institution de microfinance.
- Les conséquences des risques dans l'ensemble de
secteur de microfinance congolais.
Nous n'avons pas non plus la prétention d'avoir atteint
l'autre bout de réflexion sur la microfinance. La perfection
étant l'apanage divin, nous assumons l'entière
responsabilité des erreurs et omissions éventuelles
constatées dans ce travail et pour lesquelles nous sollicitons votre
indulgence
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