CONCLUSION GENERALE
Pour clore, nous disons, que durant les trente jours que nous
avons passé en stage dans les sillages de l'Assemblée Provinciale
de la Tshopo, nous avons accumulé une expérience unique en son
genre, qu'aucune théorie, qu'aucun exposé aussi savant et parfait
soient-ils ne pourraient remplacer.
Au passage de notre stage à l'Assemblée
Provinciale, nous avons eu beaucoup de connaissances qui n'étaient pas
à notre portéemalgré la somme des principes et
théories dont l'université nous a nourris. Avec le stage, nous
avons vécu comment se traduisent concrètement les textes
juridiques sur le terrain géré au quotidien. Nous avons mieux
compris comment les lois s'appliquentdans notre société, par le
biais de notre gouvernement de notre pays.
L'Assemblée Provinciale, comme organe de contrôle
joue son rôle dans toute l'étendue de la Province. Nous avons
été mis en mesure d'apprécier la pertinence
théorique des textes juridiques instituant et ceux définissant
les différentes fonctions de l'Assemblée Provinciale d'une
part ; mais aussi nous avons été rendus sensibles à
certaines faiblesses et à certains abus du gouvernement provincial.
C'est dans cette perspective que nous proposons les
suggestions suivantes comme notre contribution à l'adresse de
l'Autorité Provinciale. Il apparait clairement un laisser-aller, dans le
chef du gouvernement provincial, qui frappe d'emblée le visiteur
obligé par les circonstances à fréquenter le milieu pour
plus de quarante-huit heures.
A travers les débats de l'Assemblée Provinciale,
on peut facilement se rendre compte que les députés
eux-mêmes reconnaissent que la corruption est un vice enraciné
dans la structure gouvernementale, et que ce vice n'épargne même
ceux qui ont le mandat du peuple pour l'éradication diligente de pareil
mal : les députés provinciaux se laisseraient corrompre
eux-mêmes par les membres du gouvernement.
C'est pourquoi nous prenons le risque de suggérer au
Président de l'Assemblée Provinciale qu'il largue sur le terrain
dans les missions de contrôle ou d'information.
Il est fort recommandable que les députés
c'est-à-dire dans leurs circonscriptions électoralesde
s'imprégner des vrais problèmes prioritaires de la population et
d'affermir la confiance que ces députés sont censés
bénéficier de la part du souverain primaire qu'ils
représentent. Bien plus, le député extrait mieux que
quiconque comprendre que même s'il devient à partir de ces
suffrages, le député de toute la province ou de la nation
entière s'il s'agit de cet échelon.
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