6. Pistes de réponses
Pour répondre à mes premiers questionnements,
cités plus haut, j'ai pu repérer plusieurs besoins. Tout d'abord,
nous avons vu que les besoins des personnes polyhandicapées
coïncident avec les besoins découverts par MASLOW. Ces besoins sont
satisfaits par l'équipe dans la mesure du possible. Les besoins
physiologiques sont pris en compte par l'équipe avec les changes, les
soins quotidiens etc. Ensuite, le besoin d'appartenance est pris en compte
puisque l'unité est décorée de manière à
mettre en avant les jeunes qui y vivent, par exemple à l'aide de photos
disposées sur les murs au sein des unités ou bien, lors des
fêtes de l'établissement, les professionnels proposent des jeux
compétitifs, les unités constituent des équipes et
créent un hymne d'équipe. Puis, le besoin d'estime s'opère
par les compliments des professionnels envers les jeunes. Enfin, le besoin de
s'accomplir peut être pris en compte lors des réalisations
artistiques ou scolaires.
Au cours de mon analyse, j'ai dégagé le besoin
de dynamisme qui est mis en pratique lors des douches. Cependant, j'ajouterais
qu'il est peu investi tout au long de la journée, notamment en milieu de
matinée et en milieu d'après-midi. Il s'agit de temps
dédiés aux séances paramédicales ou aux ateliers.
Ensuite, nous avons vu que le consentement de la personne et les choix sont
favorisés autant que possible au quotidien, correspondant au besoin de
participation. Les activités permettent également de
considérer l'importance de la participation, à titre d'exemple,
si le jeune n'a pas usage de ses mains, le professionnel invite le jeune
à rouler avec son fauteuil sur le papier pour créer des lignes,
qui apparaîtront par la suite sur la feuille. Ainsi, chaque contribution
est envisagée pour participer à un projet. Ce besoin de
participation est corrélé au besoin d'humanité ou besoin
d'attention et le besoin d'échanges. Ceux-ci ne sont pas toujours
satisfaits, faute de temps. Par ailleurs, les jeunes envisagent leur
environnement par les sens et comprennent les mots quand ceux-ci sont inclus
dans un contexte. J'en conclus que pour faciliter l'interaction, il est
nécessaire de passer par les sens. Ainsi, j'ai repéré le
besoin de stimulations sensorielles. Mis à part en sortie en
extérieur, le besoin de toucher, de sentir les matières... est
rarement pris en charge au quotidien. En effet, je ne pense pas que
l'équipe soit au fait de ce besoin particulier, par faute de temps
l'équipe se concentre sur les besoins primaires, qui demeurent
chronophages. En outre, lorsque les besoins primaires sont satisfaits,
l'équipe a davantage l'opportunité de proposer des sensations aux
jeunes, notamment à l'aide d'objets tels que des appareils de massage ou
des éléments de la nature.
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