WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La pratique de l'arbitrage dans le règlement du contentieux commercial. Cas de la Chambre arbitrale de Dakar

( Télécharger le fichier original )
par Fatou NDIORO NIANG
Institut supérieur de management de Dakar - Licence en droit des affaires 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe2-Faits et chiffres sur l'arbitrage et le procès :

-Deux procédures à double vitesse

La principale raison qui peut prévaloir la domination de l'arbitrage sur le procès se trouve dans sa courte durée. En fait concernant le procès rien que l'enrôlement du dossier peut prendre 1mois (assignation au rôle général ,audience de répartition pour le rôle particulier c'est-à-dire au rôle de la chambre commercial du tribunal)Ainsi, la date ou le rôle de la chambre commercial reçoit le dossier c'est a dire 1mois âpres l'arrivée du dossier est considérée comme la date exacte de saisine de celle-ci A lors que pour l'arbitrage Le Secrétariat notifie au demandeur la réception de la demande et communique copie de ladite demande de l'autre partie (ci-après dénommée "le défendeur") dans les sept jours de la réception de la demande d'arbitrage.

La date de réception de la demande d'arbitrage par le Secrétaire du Centre est considérée à toutes fins utiles être celle d'introduction de la procédure d'arbitrage. Concernant le déroulement de la procédure pour l'arbitrage, les questions techniques comme l'expertise sont évacuées dans un délai bref 15 jours au maximum alors que pour le procès les mesures `expertises créent un sursis à statuer paralysant la poursuite du procès ou encore des questions préjudicielles. E n un mot, la procédure arbitrale est très souple t et rapide tandis que celle judiciaire est très formaliste et longue.

-Statistiques sur les deux voies de résolution des conflits commerciaux :Prédominance de la voie judiciaire et rareté de l'arbitrage institutionnel

En jetant un regard comparatif sur les résultats que nous avons obtenus concernant nos entretiens avec le responsable du service enrôlement de la chambre commercial du tribunal régional, son président et le secrétaire permanent du CAMC nous pouvons dire que les fréquences de recours entre les deux sont incomparables : Paradoxe ou ordre logique des choses ?l'on ne saurait répondre a l'une de ces interrogations sans pour autant essayer d'en expliquer de façon large les causes, en tout état de cause la ligne de séparation est énorme .En fait quand le service de l'enrôlement de la CCTR reçoit en moyenne une quarantaine de dossier a traiter par semaine, la CAMC qui existe depuis plusieurs années ne traite que 20 dossiers par année. Actuellement rien que la première chambre commercial détient 150 dossiers , la deuxième en a 128 et la troisième 150 alors que la CAMC est caractérisée par la faiblesse du nombre de des dossiers à traiter, même après des années d'existence.

L'examen des faits et chiffres sur l'arbitrage du CAMC confirme, au sein de cet espace, la valorisation de la voie judiciaire par rapport a l'arbitrage institutionnel .C'est dire qu'en termes de quantum la voie judicaire emporte suffisamment la manche.

En matière d'arbitrage du CAMC, les statistiques se référent au nombre d'affaires traitées par les institutions d'arbitrage évoluant au sein du Sénégal. Cependant cette situation peut se comprendre et s'expliquer par l'attachement des justiciables a la justice traditionnelle et formelle et en conséquence a l'hostilité a toute forme de règlement des litiges moins formalistes que celle-ci de plus le service public de la justice faisant partie des choses qu'un état doit offrir a sa population il peut s'avérer incongrue de comparer le règlement des litiges commerciaux par voie judicaire traditionnelle a l'arbitrage :Néanmoins au regard de la souplesse ,de la rapidité(6mois au maximum) et la confidentialité qu'offrent l'arbitrage au litige commercial contrairement au procès qui prend ( 7 mois au moins voire des années ) on peut relever un paradoxe quand au fait que la voie judicaire demeure toujours le plus prisé par les acteurs économiques.

Cependant, ce critère doit ainsi être relativisé en tenant compte, du degré de promotion de la culture de l'arbitrage et du niveau d'insertion de clauses compromissoires dans les contrats.

Une fois le dispositif légal et institutionnel mis en place, il faut du temps pour que les opérateurs, avertis des vertus du mécanisme d'arbitrage, commencent à insérer des clauses compromissoires dans leurs contrats. Il faut également du temps pour que ces contrats soient exécutés, et pour qu'un éventuel litige puisse survenir.

Section III-Des limites liées à la variable financière et à l'application des sentences arbitrales 

Figurait autrefois parmi les avantages de l'arbitrage son faible coût. Il faut désormais savoir que, exceptées pour les procédures arbitrales se déroulant dans le cadre de chambres professionnelles et nécessite des frais de procédure et le paiement des honoraires des arbitres surtout lorsque le litige à une grande valeur financière : l'arbitrage entraîne des frais très élevés. Cet élément présente l'inconvénient de valoriser la voie judicaire par rapport à l'arbitrage car celui-ci est régit par le principe de gratuité. Ainsi, l'arbitrage, se révèle peu approprié pour les moyens et petits litiges. Il s'y ajoute que le choix de l'arbitrage est plutôt risqué lorsqu'il existe entre les parties une inégalité économique, la partie la plus faible ayant beaucoup à perdre à renoncer à la justice étatique pour une justice moins protectrice, en particulier lorsqu'une clause d'amiable composition est prévue.

Enfin, au titre toujours des inconvénients, il faut signaler que l'exécution de la sentence arbitrale peut dans certains, nécessiter le recours a une décision d'un juge étatique. En effet, la sentence arbitrale étant dépourvue de force exécutoire, l'intervention du juge étatique est souvent nécessaire pour permettre son exécution d'où la nécessaire ouverture d'une procédure judicaire. A ces inconvénients on peut adjoindre la confusion que crée la concurrence que se font les centres nationaux et qui crée la confusion dans l'esprit des justiciables. :

Aujourd'hui, on peut aussi dire que le succès de l'arbitrage dépend en grande partie de l'expérience de l'arbitre; ainsi lorsque que l'arbitre n'est pas trop expérimenté cela entrave énormément le succès de l'arbitrage, ce qui du reste constitue un inconvénient majeur. A cela s'ajoute le fait les sentences arbitrales n'ont pas valeur de précédent jurisprudentiel au Sénégal et une telle situation empêche sa crédibilité et l'augmentation de ses sources ; En fin on peut dire que les recours à l'encontre des sentences arbitrales sont très limités ;et que le temps et le coût peuvent varier de façon significative en fonction du degré de collaboration entre les parties ou par suite d'un processus mal défini ou du manque de disponibilité d'un arbitre. Tous ces aspects font que l'arbitrage peut s'avérer désavantageux.

Chapitre III- Des entraves procédurales présentes et une fragile effectivité des sentences arbitrales

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984