WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'accès aux médicaments et le droit des brevets

( Télécharger le fichier original )
par Magloire AKOGBETO
Université Jean Moulin Lyon 3 - Master droit et management des structures sanitaires et sociales  2005
  

précédent sommaire suivant

Extinction Rebellion

2.1.1.2. Les importations parallèles

Le prix d'une marchandise peut être extrêmement différent d'un pays à l'autre. Plus la différence est grande, plus un commerçant est tenté d'en jouer et d'acheter de la

49 C. Henin, « Le médicament en droit communautaire », éd. De Santé, 1997, p. 371.

50 C.J.C.E. 31 oct. 1974, Centrafarm BV et A. De Peijper c/ Sterling Drug, Cit.

51 Idem

52 L. n° 78-742, 13 juillet 1978, modifiant et complétant la loi n° 68-1 du 2 janvier 1968 tendant à valoriser l'activité inventive et à modifier le régime des brevets d'invention, J.O. 14 juillet 1978, p. 2803.

marchandise en grande quantité dans un pays où les prix sont bas, de l'importer dans un pays où les prix sont élevés, puis de l'y écouler, faisant ainsi concurrence aux marchandises commercialisées par le producteur. C'est précisément ce que l'on appelle des " importations parallèles ".

Les sociétés pharmaceutiques fixent parfois un prix moins élevé dans un pays que dans un autre pour un même médicament, en tenant compte de divers facteurs du marché. Cela signifie qu'un pays disposant de ressources limitées peut parfois obtenir de plus grandes quantités de médicaments brevetés en les important de l'étranger, à meilleur prix, plutôt que directement du marché local au prix plus élevé que demande la compagnie.

Les lois nationales de plusieurs pays, en matière de brevets, énoncent qu'une fois qu'un titulaire de brevet a vendu sa marchandise, il n'a pas le droit d'en contrôler la revente. En termes légaux, le titulaire de brevet a « épuisé » ses droits de propriété sur ce produit vendu. (Il conserve le droit exclusif de fabriquer le produit, à l'origine, mais il ne peut pas empêcher la revente des unités qu'il en a vendues.) Ainsi, un intermédiaire pourrait acheter un médicament breveté dans un pays où le fabricant l'offre à un prix moindre, puis le revendre dans un autre pays à un prix plus élevé mais tout de même inférieur à celui demandé dans ce pays d'importation par le fabricant de ce médicament breveté. Il s'agit là d'une « importation parallèle ». L'Accord sur l'ADPIC (article 6) énonce qu'aucune de ses dispositions ne peut être utilisée pour empêcher un pays, à l'OMC, de permettre des importations parallèles dans le cadre de ses lois domestiques.

Il existe également d'autres exceptions très importantes au brevet : les licences non volontaires, les actes autorisés et l'exception de possession personnelle antérieure, que nous aborderons successivement.

précédent sommaire suivant






Extinction Rebellion





Changeons ce systeme injuste, Soyez votre propre syndic





"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery