Avec l'atteinte du point de décision de
l'initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE), dont le point
d'achèvement a été atteint en avril 2006, une nouvelle
orientation a été donnée à la politique
économique avec notamment la rédaction du DSRP. Dans ce document,
des actions spécifiques avaient été dirigés vers
des filières choisies. Il s'agissait des féculents, des
céréales, des fruits et légumes ainsi que des cultures
d'exportation. Les actions visaient en général l'accroissement de
la production par une amélioration de la productivité au travers
de la vulgarisation de semences de qualité et des itinéraires
techniques. Pour les cultures vivrières, l'augmentation de la production
s'avère être une condition pour réduire les importations
alimentaires et assurer la sécurité alimentaire.
C'est dans cette optique que entre 2000 et 2007, le
Cameroun a adopté, avec l'appui de la FAO, le Programme Spécial
pour la Sécurité Alimentaire (PSSA). Le pogramme comportait
notamment les composantes suivantes :
- la maîtrise de l'eau ;
- la diversification de la production (producteurs
individuels appartenant à des groupes identifiés) ;
- l'intensification (démonstration sur des
produits agraires) ;
- l'intervention sur le petit élevage (volailles,
porcins, ovins ...) ;
- l'analyse des contraintes spécifiques à
chaque site.
A cause de multiples dysfonctionnememts qui n'ont pas
permis à ce programme d'atteindre les objectifs qui lui avaient
été fixés, les autorités ont commencé
à tabler, dès 2006, sur un nouveau programme qui
intègrerait une vision plus large et plus technique. C'est ainsi qu'en
janvier 2009, le Programme National de Sécurité Alimentaire
(PNSA) a été adopté et un atelier de programmation des
activités 2010 s'est tenu en septembre 2009. Les principales composantes
de ce nouveau programme sont :
- les aménagements hydro-agricoles ;
- la maîtrise et la gestion de l'eau ;
- l~intensification des cultures vivrières
;
- la diversification des systèmes de production
vers le petit élevage, la pêche artisanale et l'aquaculture
;
- l'amélioration post-récolte
(transformation, conservation, stockage et
commercialisation) ;
- l~agriculture urbaine et peri-urbaine ;
- la nutrition et les filets de sécurité
alimentaire ;
- la mise en place de mécanismes
institutionnels.
Le PNSA est placé sous la tutelle du MINADER
et a à sa tête un coordonateur National. L'actuel et tout premier
coordonateur est le sieur Boniface NYADO. La relative jeunesse de ce programme
ne nous permet pas encore de juger ses actions mais si l'on s'en tient à
la feuille de route dont quelques éléments ont été
listés plus haut, nous pensons que un pas est susceptible d'être
franchi dans la lutte contre l'insécurité alimentaire. C'est
d'ailleurs le leitmotiv qui a induit la mise sur pied de ce
programme.