Troisième
partie : Cadre Analytique
3.1 Présentation et analyse des
résultats
3.1.1 Présentation des
résultats
Le travail que nous avons réalisé sur les
infrastructures de transport dans les différents modes du secteur, au
titre de notre mémoire, nous ont permis de tirer les résultats
suivants :
· En dépit des efforts fournis durant ces
dernières années en entretien et construction contribuant
à l'élargissement du réseau, les routes
sénégalaises restent insatisfaisantes aussi bien en
quantité qu'en qualité et causent d'énormes accidents.
· Malgré les importants enjeux liés au
développement du transport ferroviaire, ses infrastructures restent
très délabrées, et fait baisser fortement le trafic
mettant en danger tout le système de transport de ce sous secteur.
· Les ports secondaires, à part Ziguinchor,
restent infimes malgré le rôle important qu'ils peuvent jouer dans
le développement du pays en termes de commerce et le
désenclavement des zones desservies.
· Le sous secteur aérien se retrouve entre
satisfaction et délicatesse de part les performances de
l'Aéroport Léopold S. SENGHOR ; la perspective du nouvel
Aéroport Blaise Diagne et l'inactivité des Aérodromes.
· Malgré l'insatisfaction des infrastructures dans
leur ensemble, le secteur des transports contribue très fortement aux
performances économiques du Sénégal.
3.1.2 L'analyse des résultats
Le réseau routier sénégalais, comptant
pour seulement que 14 825 km, reste insatisfaisant. Il apparait, avec les
chiffres donnés par l'AATR, plus de 45% de routes revêtues et 32%
routes non revêtues, soit 77% du réseau, sont en état de
dégradation avancée avec un taux de dégradation d'au moins
de 15%.
Cet état du réseau, en plus d'être
dérisoire, pose de sérieux problèmes pour la
sécurité routière avec d'énormes pertes. Entre 2005
et 2008 plus de 12564 de personnes sont morts dans des accidents de routes, si
nous considérons le coût unitaire de décès, le
Sénégal a perdu durant cette période plus de 83 milliards
de francs Cfa.
Malgré l'importance de la zone rurale pour le
développement économique et social et la lutte contre la
pauvreté à l'échelle nationale, le réseau routier
reste défectueux et insuffisant. Ajouter d'un système de
transport inadéquat, le monde rural, fortement agricole, reste
très isoler aux marchés potentiels d'écoulement de sa
production et d'obtenir des intrants de qualité et en bonne
quantité.
Les enjeux liés au développement du transport
ferroviaire sont importants. Le corridor ferroviaire Dakar-Bamako assure
presque la quasi-totalité des échanges entre les deux pays et La
ligne du Petit Train de la Banlieue (PTB) contribuant fortement aux
déplacements dans l'agglomération dakaroise montre l'enjeu
important du sous secteur sur le plan du commerce extérieur et
intérieur du pays.
Faute d'une remise à niveau de l'ensemble du
réseau ferroviaire et les gares par des investissements importants fait
la situation du trafic de/vers Mali par le concessionnaire TRANSRAILSA
et à l'intérieur par le PTB.SA reste
menaçante et cause de réels contraintes pour la contribution du
sous secteur au développement économique.
L'obsolescence des infrastructures ferroviaires est
réelle. Certaines sections du réseau, notamment l'axe
Dakar-Bamako, n'ont connu aucune opération de renouvellement depuis leur
mise en exploitation environ 70 ans. Ce qui donne un niveau de
sécurité très faible avec une évolution
inquiétante des déraillements. Cela malgré la
privatisation de l'exploitation de la ligne Dakar-Bamako depuis 2003.
Le sous-secteur maritime est marqué, ces
dernières années, par des performances importantes et une bonne
tenue des résultats commerciaux du Port Autonome de Dakar et par
l'insatisfaisante des Ports secondaires.
En dehors du port de Ziguinchor, les ports secondaires du
Sénégal n'enregistrent pas un trafic important et ne contribuent
pas au désenclavement et au commerce des zones desservies. Si le Port de
Kaolack, lui connait une activité qui se décline progressivement
malgré l'important rôle joué par ses annexes ; celui
de Saint Louis, du fait de l'état dégradant de ses
infrastructures, reste nul.
Le sous-secteur aérien, à la vue de
l'évolution du trafic de l'ALSS et la perspective de la construction du
nouvel Aéroport, est plus ou moins rassurant. Cependant, en ce qui est
de trafic interne et la desserte dans les régions, ce sous-secteur ne
donne pas autant de satisfaction.
Avec des aérodromes qui n'arrivent même pas
à assurer plus de 10.000 mouvements d'aéronefs par an, et
incapables de satisfaire la desserte dans les régions, la contribution
du sous-secteur aérien sénégalais, de par les
insuffisances de performances de ses aérodromes, reste limitée.
Bien que les infrastructures de transport soient
insatisfaisantes, les transports restent un secteur clé dans
l'économie du pays de par sa diversité et son dynamisme. En plus
d'être divers, le secteur contribue à un taux non moindre dans le
PIB.
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