Infrastructures de transport et développement économique au Sénégal( Télécharger le fichier original )par Bocar KANE Institut supérieur des transports supdeco Dakar - Master 1 en transport et logistique 2011 |
2.2.1.2.3 L'efficacité et productionLes économies en temps et en dépenses ainsi que les gains d'accessibilité et de fiabilité entraînés par l'infrastructure de transport vont permettre de réaliser des gains de productivité en améliorant la production et la distribution. L'accès élargi au marché va créer à la fois de nouvelles opportunités d'affaires et une concurrence accrue d'où de nouvelles augmentations de la rentabilité. Le marché va se redistribuer au profit des entreprises qui ont la capacité de s'adapter au nouveau marché. Le même processus est susceptible de se manifester sur le marché de l'emploi. La contribution des infrastructures de transport au développement économique est admise en ce sens qu'elles contribuent à la croissance. En effet l'amélioration du système de transport en réduisant les coûts et les retards favorise les échanges. R. CARRUTHE et R. RANJA KRISHNAMANI (2008) stipulaient que : « Sans un transport de marchandises fiable et à des coûts compétitifs utilisant des infrastructures robustes, les nations ont peu de chances d'échanger leurs marchandises aux meilleures conditions ».60(*) L'analyse théorique faite par Michel Didier et Rémy Prud'homme (2009) démontre la façon dont les échanges peuvent engendrer la croissance. Ils soulignent qu'une amélioration du service de transport favorise les échanges donc que plus de transport (au sens de transport moins cher, plus rapide, plus efficace) c'est plus d'échanges. Ceci entraine ou permet la spécialisation qui à son tour entraine des économies d'échelles dans la mesure que les échanges intensifient la concurrence, élimine les rentes et stimule l'innovation. Partant de cette théorie, la volonté du gouvernement de miser sur les transports dans l'objectif de création de richesse, trouve toute sa justification. La stratégie de croissance accélérée repose sur un trafic induit, en termes de commerce, une augmentation des parts de marché dans les transports qui seront générées par une amélioration des corridors existantes (destination Bamako) et l'ouverture de nouveaux corridors (destination Nouakchott). X. FOURMET associé KPMG secteurs infrastructures montrait le lien critique entre infrastructure et croissance économique en soulignant : « Un réseau d'infrastructure de bon niveau attire les entreprises, donc l'emploi et les revenus fiscaux. En outre, les activités liées aux infrastructures, à leur construction et à leur entretien peuvent être un stimulus économique fort dans une période de faible croissance ».61(*) * 60 R.CARRUTHERS., R.KRISHNAMANI Améliorer la connectivité : investir dans les infrastructures de transport en Afrique Subsaharienne. P.25 * 61 D. TARDY, infrastructures et développement durable des territoires : un autre regard, une nouvelle vision. P.69 |
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