B- LE SECTEUR INFORMEL COMME PALLIATIF AU
NON EMPLOI
Les chercheurs en sciences sociales ont de tout temps
démontré qu'un homme qui croise les bras et qui n'exerce aucun
emploi ou aucune activité, est un danger pour la société
toute entière. Les économistes sont plus explicites sur la
question car ils présentent le chômage comme une source de
désagrégation de l'économie, et surtout un gaspillage des
ressources humaines s'accompagnant d'une sous utilisation de la population
active. Chaque société a donc le devoir d'assurer l'emploi
à tout le monde, et, devant son incapacité à le faire,
elle devrait se réjouir des solutions de rechange qui lui sont
proposées en faveur de la création d'initiatives privées ;
ceci étant une soupape de lutte à priori contre la prostitution,
le banditisme, la consommation de drogue et toutes ces pratiques incommodes qui
guettent l'être oisif en inactivité. Il est reconnu de nos jours
que le secteur informel récupère presque tous ceux qui, pour une
raison ou une autre, n'ont pas pu avoir une place dans le secteur dit
structuré, ce qui fait de lui un espace offrant le pus grand nombre
d'emplois. Les pouvoirs publics en ont pris conscience, les organisations
internationales s'y sont ralliées dans le cadre d'une plus grande
considération du secteur informel à travers des politiques
d'appui ; toute chose qui devrait inciter le législateur OHADA à
intervenir lui aussi dans le sens de l'aménagement d'un régime
particulier pour ces opérateurs de l'économie de la survie.
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