III.2.2. La régulation
épigénétique :
La régulation épigénétique est un
phénomène qui ne modifie pas la séquence du gène
mais touche principalement la conformation de la chromatine et la
méthylation des séquences. Toutefois, il est aussi possible que
cette régulation fasse intervenir des facteurs cytoplasmiques. La notion
d'hétérochromatinisation observée chez la drosophile
correspond à un état très condensé du
matériel génétique. L'hétérochromatine est
constituée essentiellement de séquences hautement et moyennement
répétées. Du fait de son importance compaction, elle
constitue un cimetière pour les éléments transposables, ce
phénomène n'est pas remarqué chez les plantes et les
vertébrés. Un autre mécanisme de régulation est
utilisé par ces organismes, la méthylation des séquences.
La méthylation est un processus qui concerne la cytosine suivie d'une
guanine (se sont les îlots CpG),
plus ces séquences sont méthylées moins
le gène porteur est exprimé, le cas le bien connu est le cas de
l'élément IAP de la souris, ces éléments
sont exprimés principalement dans les testicules parce qu'ils sont
hypométhylés dans ce tissu, en revanche, ils sont
hyperméthylés dans les autres tissus et donc inactivés (In
Rivière, 2000).
IV. La transmission des éléments
transposables :
Dans la plupart des analyses détaillées des
éléments transposables, il est montré que leur
phylogénie ne suit pas toujours la phylogénie des espèces
hôtes. En effet, deux mécanismes illustrent la manière de
la transmission des éléments transposables entre les individus
:
IV.1. Le transfert vertical : C'est le cas le
plus simple, les éléments transposables sont transmis des parents
vers leurs descendances.
IV.2. Le transfert horizontal : Il suppose
que du matériel génétique peut passer d'une espèce
à une autre sans qu'il y ait fécondation, dont les vecteurs
peuvent être des virus, des bactéries intracellulaires ou encore
des parasites. (In Halaimia-Toumi, 2006). Trois situations sont
utilisées pour expliquer le transfert horizontal. La première
semble offrir la meilleure preuve, elle se repose sur la détection des
éléments transposables avec un grand degré de similitude
dans des taxons très divergents, les auteurs proposent
que ceci pouvait résulter d'un transfert horizontal
entre les ancêtres de ces espèces. La seconde situation se
réfère aux différences observées entre les
phylogénies des espèces établies par les
éléments transposables, et celles crées par un
caractère plus conventionnel tels que les gènes de structure. La
dernière situation s'appuie sur la distribution inégale des
éléments transposables, c'est-à-dire la présence
d'un élément transposable dans une espèce et son absence
dans une espèce soeur, cette démonstration se repose sur
l'assomption que la première espèce a acquis
l'élément par un transfert horizontal qui n'a pas impliqué
l'espèce soeur (Silva et al., 2004).
L'introgression, la polyspermie et divers vecteurs sont trois
mécanismes estimés d'être à l'origine du transfert
horizontal. L'introgression est la possibilité de l'hybridation des deux
espèces dont l'un des sexes est fertile ; aussi une grande partie du
matériel génétique d'une espèce peut être
transmis à l'espèce jumelle. La polyspermie est la
fécondation d'un oeuf par deux spermatozoides
d'espèce différentes, cela n'ai été jamais
clairement démontré. Les vecteurs qui peuvent participer dans ce
type de transfert sont les parasites et parasitoïdes, les baculovirus, les
éléments transposable et des bactéries comme les
rickettsies (In Halaimia Toumi, 2006).
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