IV.2.3.3- L'appui conseil à l'organisation des
communautés
Il a été établi
précédemment que pour rentrer dans une dynamique d'interaction
avec l'autorité publique, la population locale est mise en demeure de
s'organiser. Or le manque de ressources, de temps et surtout le manque de
formation sont autant d'obstacles qui entravent la capacité
d'organisation de cette population. Par la suite, l'autorité publique se
doit de lui apporter une assistance particulière pour une meilleure
interaction entre ces deux acteurs dans le processus de la participation.
IV.2.4- « La demande » de participation de la
population locale
Pour caractériser la demande de participation de la
population locale, Bernard zongo (2005) cite les points suivants qui
sont en général évoqués dans la littérature
spécifique au concept de la participation. Il s'agit :
- de la prise de conscience de la population ;
- du degré d'organisation de la population ;
- du leadership ;
- et enfin du désir de collaborer avec les
autorités locales. IV.2.4.1- La prise de
conscience
Elle renvoie à la perception que la population
pourrait avoir de son environnement. Ainsi, la perception des problèmes
par la population est fonction de son histoire, de ses conditions de vie
socio-économiques, etc. (Jean François Tremblay, 1994).
Il devient alors difficile d'apprécier le degré de prise de
conscience d'une population puisque d'une communauté à une autre,
la nature des besoins change.
Une communauté donnée pourrait donc avoir sa
propre logique de perception des problèmes différente de celle de
l'oeil extérieur. Toutefois, en raison de l'existence de besoins
universels au sein de toute communauté (PNUD, 1994), il est
fort possible d'aborder la prise de conscience au sein de la population.
Echanger avec les autorités locales nécessitera alors de la part
de la population une forte
capacité de perception de sa propre
réalité en vue de la transformer grâce au processus de
planification. Par la suite, elle peut être en mesure d'identifier ses
besoins (problèmes), leurs causes directes ou indirectes et les
conséquences si toutefois ces besoins ne sont pas satisfaits ou
résolus. La population peut en outre faire appel à sa conscience
pour apprécier et juger les solutions qui lui sont proposées par
les autorités publiques locales. Dès lors, la prise de conscience
devient un vecteur de mobilisation utilisé par les membres d'une
communauté pour prendre part au processus de participation.
IV.2.4.2- Le degré d'organisation
L'hétérogénéité de la
population, la pauvreté, les subordinations politiques, les
disparités de revenus, etc. compliquent souvent l'émergence de la
solidarité au sens large dans une communauté (Nawani, 1984
cité par Moser, 1989). Pourtant, pour rentrer en interaction avec
l'autorité publique, la population doit faire montre d'une certaine
forme de cohésion sociale. Par la suite, l'union et l'organisation leur
sont s'imposées comme une nécessité pour s'ériger
en partenaires et faire valoir leurs revendications au moment de l'action.
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