Chapitre II. PRESENTATION DE LA SONAS et SES STRATEGIES DE
MOTIVATION DU PERSONNEL
II.1. HISTORIQUE DES
ASSURANCES
Le Secteur privé des assurances remonte à la
création de l'Etat Indépendant du Congo.
En 1889, est créée la
« Société Charles de Jeune » sous la forme
d'une société privée à Responsabilité
limitée (SPRL).
En 1931, elle deviendra une Société par Action
à Responsabilité Limitée (SARL) de droit Congolais sous la
période coloniale jusqu'à la création de la SONAS en
1966.
Il faut savoir que le secteur Congolais des assurances
était extraverti ; c'était un marché très
étroit avec une seule clientèle des expatriés et qui ne
couvrait que quelques gros risques.
L'extraversion du secteur présentée de ce fait
une extrême mobilité des réserves techniques, dont la
gestion était assurée par des centres de décision
situés à l'étranger. Il en résultera comme
conséquence néfaste l'inexistence d'une industrie d'Assurances
réellement insérée dans l'économie nationale. Les
Congolais occupaient dans cette société d'assurances que de
postes subalternes, ils étaient écartés de circuit de
décisions ou sommet stratégique.
Vers les années 1955 - 1956, les Sociétés
et Courtiers Evran au Congo Belge se répartissaient de la manière
suivante :
· A Léopoldville Il y avait
les Sociétés d'assurances telles que ;
1. Charles le Jeune
2. Bouls et Belauct
3. Cetas
4. Immoaf
5. Immo- Congo
· A Elisabethville, il y avait ;
la Sab wabgata
· Au Kivu ;
1. Bukavu ; la Castadot
2. Goma ; le Courtier de Chancelier.
La plupart de ces sociétés étaient des
filiales ou des intermédiaires. Elles étaient soit des %maisons
de courtage soit des Agences de grandes compagnies Européennes ou
Américaines. C'est ainsi que par exemple Immoaf son département
d'assurances exploitait toute la branche d'assurances en qualité d'agent
des plusieurs compagnies d'assurances parmi lesquelles :
calendonia-assurance, North British Edmand, National Union of Pittsburdh,
Mercantil, Union Marine et Général-Assurance, compagnie la
Concorde.
C'était également le cas de l'agence
d'assurances du CEDEC qui répresentait : Northan Assurance et le
Général- Trust d'Afrique qui était courtier au Katanga du
South- British.
Ces Caractères d'intermédiaire
réduisaient pour les Entreprises leur possibilité de placer leurs
bénéfices et leurs réserves techniques au Congo. Le seul
fond dont elle pouvait disposer librement était celui de commission
d'assurances chiffrée à 20%.
Leur rôle se limite à l'encaissement des primes
et règlement des bénéfices et leur placement. Cela
constituait une fuite continuelle des capitaux du Congo vers les pays où
étaient installés les sociétés mères.
Il faut signaler cependant une présence insignifiante
et que des entreprises de droit Congolais qui exploitées directement les
assurances pour leur compte à l'instar :
· L'Agence générale d'assurances au
Congo
· Amelot Louis Jos.
Toutes fois, elles demeuraient, elles aussi
étrangères par la composition de leur capital, leur direction, le
personnel technique et la politique générale.
Durant toute cette période la législation en
matière d'assurances était embryonnaire, elle ne se limitait
qu'au contrôle comptable des sociétés d'assurances et
à la fiscalité sur les bénéfices sociaux
réalisés par ces sociétés, c'était la loi
Belge de 25 juin 1930, complétée par son règlement du 07
juin 1931, qui s'appliquait au Congo en vertu de son article 4. A part le
contrôle prévu par la loi Belge du 27 juin 1960, par
l'autorisation préalable, le marché Congolais d'assurances se
caractérisait par un libéralisme poussé ; ni le
contrat, ni la profession d'assurances n'était
règlementée.
Le décret du 25 mai 1950 règlemente la
responsabilité civile en matière d'accident de circulation,
l'ordonnance législative du 21 Août 1958 règlemente la
couverture obligatoire de leurs responsabilités civiles par les
exploitants et détenteurs de sociétés de transport
rémunérées par les personnes.
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