WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment mesurer la capacité de structuration des bourgs dans un espace en voie de métropolisation : analyse du cas tarn-et-garonnais

( Télécharger le fichier original )
par Cédric VANDAELE
Université de Toulouse-le-Mirail - M1 IUP Aménagement et développement territorial 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

des enjeux tarn-et-garonnais

La méthodologie mise en place pour mesurer la capacité des bourgs à structurer leur espace environnant s'appuie sur plusieurs entrées thématiques. Ces sujets d'analyse ont été choisis à partir des enjeux du département et en fonction des leviers de développement des bourgs.

Par ailleurs, la méthodologie s'inspire d'études antérieures. Ainsi la DDE du Gers a mené une étude semblable sur le département gersois. L'objectif de cette étude : « Quelle place pour les bourgs-centres dans la structuration de l'espace rural ? Analyses et perspectives : le cas gersois »1 a été de dresser une typologie permettant une lecture stratégique du territoire. Ce travail s'est basé sur une méthode, créée par M.COHOU, ancien maître de conférences de l'Université du Mirail, pour mesurer la capacité de structuration des bourgs par l'emploi et l'économie.

Cette étude constitue un apport intéressant pour la présente démarche, qui se développe néanmoins dans un nouveau contexte territorial et institutionnel.

L'organisation des différentes entrées thématiques au sein d'une méthodologie a été ensuite nécessaire pour assurer la cohérence de l'étude.

A) Choix des thématiques de recherche à partir d'anciennes études et des spécificités territoriales

1) L'importance des bassins d'emploi et du rapport emplois/actifs

M. COHOU a travaillé sur les bourgs de Midi-Pyrénées et a développé une méthode fondée sur l'activité et les mobilités qui donne l'aperçu du niveau d'attractivité des bourgs sur leur espace environnant.

Ce procédé d'analyse s'appuie sur les indicateurs statistiques de l'INSEE issus des recensements généraux de la population. Pour évaluer la capacité du bourg à structurer l'espace en tant que centre économique local, M. COHOU a travaillé sur deux indicateurs inter-reliés :

1 CANTIN T. Quelle place pour les bourgs-centres dans la structuration de l'espace rural ? Analyses et perspectives : le cas gersois, Mémoire de maîtrise IUP, septembre 2003

Schéma de la méthode de M. COHOU

Source : DDE du Gers

· Un indicateur économique : l'étude du rapport emploi/actif et de son évolution dans le temps. Un bourg bénéficiant d'un rapport emploi/actif faible est généralement dépendant d'un pôle d'emploi voisin puisqu'il compte plus d'actifs que d'emplois. A l'inverse, un rapport emploi/actif élevé est un indicateur clé pour caractériser les bourgs pôles d'emplois.

· Indicateur de mobilité : l'analyse des migrations domicile-travail des actifs. En identifiant les lieux de résidence et de travail des actifs, les recensements de l'INSEE donnent la possibilité de délimiter les bassins d'emplois des bourgs. La prise en compte des flux d'échanges domicile-travail entre les communes permet d'analyser les rôles respectifs des pôles et des autres bourgs et d'identifier les différents niveaux de dépendance.

Par conséquent, en mesurant le nombre d'emplois disponibles sur un bourg et l'origine
résidentielle de ceux qui l'occupent, M.COHOU compare le nombre d'actifs travaillant sur le

bourg provenant de l'espace environnant, les actifs résidant et travaillant sur le bourg et enfin les actifs résidant dans le bourg mais travaillant dans les pôles urbains proches.

Cette méthode appliquée dans le Gers doit être adaptée au département du Tarn-et-Garonne. En effet pour être pertinents, ces indicateurs doivent être récents et coller au plus près des réalités territoriales. Or l'INSEE depuis 1999 ne publie plus la donnée des migrations domicile-travail. Ainsi l'approche développée par M.COHOU ne peut être reprise que partiellement pour analyser la capacité de structuration des bourgs en Tarn-et-Garonne. Le rapport emploi/actif peut être réutilisé mais l'indicateur de mobilité, faute de données récentes, doit être adapté.

De ce fait, nous avons choisi d'observer les flux d'échanges 1999 en tant que tendance mais pas en valeur absolu. A l'échelle régionale, le nombre d'actifs exerçant des migrations pendulaires entre leur domicile et leur lieu de travail a augmenté ces dernières années ; cependant, nous émettons l'hypothèse que les limites des zones d'influences préférentielles de chaque bourg n'ont que peu évolué depuis 1999.

L'étude des bassins d'emplois se base sur les liaisons domicile-travail (recensement 1999). Ces données sont bipolarisées : pour une commune A, on connaît le nombre d'actifs sortant avec le lieu de destination (communes B,C,D...) et le nombre d'actifs entrants originaires des différentes communes. Ce fichier nous renseigne également sur le nombre d'actifs travaillant sur leur propre commune.

Le département tarn-et-garonnais est globalement influencé par les deux pôles urbains que sont Montauban et Toulouse. En effet, à l'image de la carte des aires urbaines, une majorité des communes du sud du département envoie plus de 40 % de leurs actifs sur ces deux pôles d'emplois. On note également une frange de communes multipolarisées « communes situées hors des aires urbaines, dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d'un seul tenant »1, qui sert de frontière entre ces deux aires urbaines géographiquement très proches.

1 Définition INSEE commune multipolarisée

Le couloir Toulouse-Montauban : un territoire métropolitain

Source : INSEE 1999

L'approche par aires urbaines explicite de façon claire le phénomène de métropolisation. Cependant nous avons délibérément souhaité analyser les bassins d'emplois à échelle plus petite afin d'avoir des indicateurs sur le niveau de structuration des bourgs sur leur environnement proche.

Ainsi pour toutes les communes du département nous avons regardé le lieu de destination dominant des actifs sortants sur les bourgs de notre échantillon. Les flux d'actifs les plus importants à destination des bourgs sélectionnés ont été matérialisés par un lien.

Cette analyse des bassins d'emplois des bourgs doit cependant être maniée avec prudence, puisqu'on ne perçoit pas l'attractivité de Montauban ni des pôles d'emplois qui se trouvent en dehors du département. Toutefois l'influence de Montauban est indirectement perceptible, comme le montre la densité importante de bourgs sans attractivité autour de cette ville-centre.

Les sous-bassins d'emplois du Tarn-et-Garonne

Réalisation DDE 82, Source : INSEE 99

La carte des sous-bassins d'emplois du Tarn-et-Garonne, confirme les diagnostics économiques antérieurs du département, à savoir que les bourgs de taille démographique importante comme Castelsarrasin, Moissac, Beaumont-de-Lomagne, Valence et Caussade attirent de nombreux actifs sur un large espace, alors que la majorité de bourgs proches de Montauban n'exerce aucune attractivité sur les espaces environnants.

La localisation particulière de la commune de La Ville-Dieu-du-Temple, située entre deux grandes villes, explique qu'elle ne possède pas une grande capacité à attirer des actifs extérieurs. Ce bourg envoie donc la majorité de ses actifs, sans prise en compte de Montauban, sur la commune de Castelsarrasin.

Face à l'ancienneté des chiffres et la non matérialisation de l'influence de Montauban, l'étude des sous-bassins d'emplois a été enrichie d'autres indicateurs pour rendre compte du potentiel économique et de la santé de l'emploi sur les bourgs.

Ainsi nous avons souhaité ajouter l'examen de l'appareil productif ou encore la prise en compte de la création de nouvelles entreprises.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984