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Comment mesurer la capacité de structuration des bourgs dans un espace en voie de métropolisation : analyse du cas tarn-et-garonnais

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par Cédric VANDAELE
Université de Toulouse-le-Mirail - M1 IUP Aménagement et développement territorial 2008
  

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1) Attractivité de Montauban et du couloir toulousain

La carte fait clairement ressortir une scission entre le sud-est et le reste du département. Ainsi on retrouve les bourgs ayant la plus importante croissance démographique (supérieure à 10 % en moyenne) et un rythme de construction soutenu à la périphérie de Montauban et sur le couloir toulousain.

Saint-Etienne-de-Tulmont et Villebrumier, deux communes périurbaines de Montauban connaissent, par exemple, un accroissement de plus de 20 % de leur population entre 2000 et 2006. Plus spectaculaire encore est l'augmentation de 40 % de la population de Montech qui est passée de 3 600 habitants (2000) à plus de 5 000 habitants (2006). Le rythme de construction confirme ce dynamisme puisque Montech et Villebrumier enregistrent une augmentation de 20 % des autorisations de permis de construire.

Ces bourgs attractifs se distinguent par rapport à leur politique d'habitat. En effet, la classe bourgs attractifs avec politique d'habitat diversifiée regroupe des bourgs qui mènent une politique volontariste au niveau de l'urbanisation et de l'habitat. Ainsi on observe par exemple une réduction générale de la vacance sur cette classe. De même Verdun-sur-Garonne et Montech ont bénéficié d'une OPAH qui a permis la réhabilitation de vieux logements dans

le centre du bourg. Au niveau de l'habitat conventionné, La Ville-Dieu-du-Temple et Labastide-Saint-Pierre ont par exemple un taux plus important de logements sociaux que les autres communes périurbaines.

L'attractivité du couloir Toulouse-Montauban ne semble cependant pas profiter à Grisolles et Reynies, tous deux appartenant à la classe bourgs à croissance modérée. Cette situation s'explique, d'une part, par la présence de nombreuses zones interdites à la construction à cause des risques de crues de la Garonne et du Tarn et de la présence de coteaux aux sols instables. D'autre part, la présence de bourgs plus attractifs au niveau du foncier ou offrant un cadre de vie supérieur peut créer une concurrence entre les bourgs. Enfin la municipalité de Grisolles a eu des difficultés à concrétiser un projet de ZAC. Ce retard a désavantagé Grisolles qui n'a pu bénéficier d'une dynamique résidentielle.

2) Une dynamique résidentielle plus modérée sur le reste du département

Très concentrée sur le sud, la dynamique résidentielle est toutefois moins importante sur le reste du Tarn-et-Garonne. On remarque ainsi que les pôles identifiés comme structurants au niveau de l'emploi et des services connaissent une faible attractivité au niveau de la démographie et de la construction. Ce constat est encore plus frappant sur Moissac et Beaumont-de-Lomagne, qui tous deux sont regroupés dans la classe bourgs à faible dynamique résidentielle. Notamment Beaumont-de-Lomagne qui est l'un des rares bourgs à perdre de la population entre 2000 et 2006 (-40). Le solde naturel très déficitaire n'est pas équilibré par le solde migratoire, ce qui montre l'importance de la localisation des bourgs selon les axes de communication et leurs facilités d'accessibilité.

La différence d'attractivité entre Castelsarrasin et Moissac, deux villes pourtant proches, est notoire au niveau de l'évolution du nombre d'habitants. Castelsarrasin a par exemple gagné 1 400 nouveaux habitants contre une perte de 170 habitants sur Moissac (2000-2006). Ceci peut s'expliquer par la situation géographique et la topographie locale. En effet, la commune de Moissac se trouve enclavée entre des coteaux et le Tarn et souffre d'une large zone inondable, ce qui limite considérablement l'extension urbaine. A l'inverse, Castelsarrasin profite d'une zone de plaine et d'un accès rapide aux grandes voies de communication (A 62).

En dehors des pôles de services et d'emplois, les autres bourgs du nord du département
oscillent entre les deux classes : bourgs à croissance modérée et bourgs à faible dynamique

résidentielle. Cependant on remarque que les bourgs à croissance modérée, excepté pour Lavit, se trouvent proches de voies de communication.

En effet, les bourgs à faible dynamique résidentielle sont généralement situés en milieu rural avec des temps d'accès contraignants pour rejoindre les grandes villes. Ces communes rurales voient leur population décroître, à l'image de Saint-Antonin-Noble-Val qui a perdu 5 % de sa population (2000-2006). De même ces bourgs connaissent un vieillissement de leur population et une faible valorisation de l'habitat ancien, plus marquants que sur les autres territoires.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote