1.2. Articulation du
document
La présente étude qui vise à faire une
analyse du système de commercialisation des noix de cajou produites dans
les départements de l'Atacora et de la Donga, s'articule suivant le
schéma ci-après (Figure n°1) :
- Le premier chapitre est un chapitre introductif qui
présente la problématique et les questions de recherche,
présente les objectifs et hypothèses de recherche et en
déduit les résultats attendus.
- Le deuxième chapitre est celui de la revue de
littérature où sont présentés successivement le
cadre conceptuel de l'étude, le point des études faites sur les
noix de cajou au Bénin et la présentation de l'anacardier.
- Le chapitre 3 est celui de la méthodologie
adoptée pour l'exécution des différentes phases de cette
recherche.
Les résultats de cette recherche couvrent quatre
chapitres.
- Le chapitre 4 présente la structure des
marchés de noix de cajou dans les départements de l'Atacora et de
la Donga.
- Le chapitre 5 quant à lui, présente la
conduite des acteurs du marché des noix de cajou dans les deux
départements.
- Le chapitre 6 apprécie la performance du
marché des noix de cajou.
- Le chapitre 7 fait le point des contraintes
identifiées.
- Le chapitre 8 résume les grandes conclusions
tirées de cette étude ainsi que les suggestions qui en
découlent.
Figure 1.1: Articulation du document
Introduction Générale
Chapitre 1
Problématique, objectifs, hypothèses et
résultats attendus
Démarche méthodologique
Chapitre 2
Revue de littérature
Chapitre 3
Méthodologie
Résultats
Chapitre 4
Structure des marchés de noix de cajou dans les
départements de l'Atacora et de la Donga
Chapitre 5
Conduites des acteurs du marché des noix de cajou
dans les deux départements
Chapitre 6
Performance du marché des noix de cajou
1.2 Problématique et
justification
Chapitre 7
Contraintes liées à la commercialisation des
noix de cajou
Chapitre 8: Conclusions et
suggestions
1.3.
Problématique et justification
Au Bénin, les productions agricoles ont
contribué en 2004 pour près de 35,9 % au PIB et
représentaient 80% des exportations (Mathess et al., 2005 ; Gueye,
2005).
La noix d'anacarde est la deuxième culture
d'exportation de notre pays après le coton (Gagnon, 1998). Le
Bénin occupe la 6ème place au plan mondial en terme de
volume de noix exporté et le 2ème rang des pays ouest
africains (après la Guinée Bissau) en terme de qualité de
la production (MAEP, 2003 et LARES, 2004). Le pays a connu au cours du
quinquennat 1997-2001 un taux de croissance annuelle des exportations de noix
de 33% en valeur et 40% en volume (Trade Map CCI Genève, 2002). En 2004,
le volume exporté par le Bénin a atteint 48.255 tonnes pour une
valeur monétaire F.O.B de plus de 40 millions d'EURO (LARES, 2004). Dans
l'hypothèse optimiste de croissance continue au rythme du quinquennat
1997-2001, les exportations du Bénin pourraient atteindre les 105.000
tonnes en 2007 en tenant compte des flux entrant des pays voisins que sont le
Nigéria, le Togo et le Burkina estimés aujourd'hui entre 25 et
30% des exportations béninoises (Charre et al., 2003). L'importance de
l'anacarde n'est plus à démontrer vu sa valeur économique
et les multiples fonctions qu'offrent ses produits. La demande de ses produits
et plus particulièrement des noix de cajou est en forte progression sur
le marché international. Les noix béninoises sont
compétitives de par leur qualité.
L'anacarde (Anacardium occidentale) apparaît
donc pour le Bénin comme une culture stratégique dont les
perspectives sont prometteuses. En effet, cette spéculation couvre
actuellement au moins six des douze nouveaux départements du pays
à savoir : l'Atacora, la Donga, l'Alibori, le Borgou, les collines
et le Zou. Mais l'efficacité de la production d'une culture de rente
passe par l'écoulement des produits. La commercialisation se
révèle donc comme une composante du système sans laquelle
le développement économique est sans issue (Gounsé, 2004).
Au Bénin, en dehors du coton dont le système de commercialisation
est organisé avec un prix garanti, abstraction faite de la
nécessité d'une dynamisation, celui des autres produits
agricoles n'est pas structuré. Or d'après Soudé (2002), en
dehors du marché de coton, d'autres filières parmi lesquelles
l'anacarde, pourraient développer les exportations si elles
étaient bien structurées.
De plus, il est désormais connu des opérateurs
internationaux qu'après la Guinée Bissau et la Tanzanie, le
Bénin produit les meilleures noix de cajou du monde, d'où une
sur-cote sur les prix offerts aux producteurs (MPRE et MDR ,1995).
La filière anacarde constitue donc l'une des options
de diversification qu'il faut promouvoir et en faire une préoccupation
des institutions nationales de recherche agricole au Bénin. Car le
marché des noix de cajou s'il est bien organisé, permettra de
lutter contre la pauvreté et aussi d'améliorer la protection de
l'écosystème dans un pays menacé par la
déforestation (Aïna, 1996 ; Gagnon, 1998 ). Pour y
parvenir, il faut mieux organiser cette filière et surtout le volet
commercialisation. A ce propos, bon nombre d'études (cf point sur les
études réalisées au Bénin dans la partie revue de
littérature) ont été réalisées dans ce sens
afin d'examiner le fonctionnement du système de commercialisation des
noix de cajou et son impact sur la rentabilité de la production de cette
spéculation. L'étude de Adégbola et Ofio (2005) sur la
filière anacarde dans l'Atacora et la Donga, initiée par le
ProCGRN, a aussi abordé cette question. Selon cette étude, la
filière anacarde dans les deux départements est rentable sur le
plan financier et social. De plus, elle est globalement compétitive dans
les deux départements et donne un avantage comparatif par rapport
à son importation.
Outre ces atouts dont dispose la filière anacarde dans
les départements de l'Atacora et de la Donga, plusieurs problèmes
tels que le manque d'organisation des acteurs, la mévente, la vente
individuelle non rémunératrice, le bas prix de cession, etc.
entravent sa commercialisation.
Pour juguler tant soit peu ces problèmes, l'UDP
Atacora-Donga a expérimenté au cours de la campagne de
commercialisation 2003/2004 une opération de vente groupée
d'anacarde dans 4 villages de la commune de Kouandé (Niarosson,
Kouandé-centre, Orou-kayo et Niarissèra). Cette opération
qui a porté sur environ 48,5 tonnes de noix a permis d'acheter la noix
à 240 Fcfa le kg au lieu de 180-200 Fcfa proposé par les
intermédiaires (Adégbola et Ofio, op.cit).
Au regard de tout ce qui précède, la conduite
d'une analyse du système de commercialisation des noix de cajou
s'avère indispensable. C'est ce qui justifie le lancement de cette
étude par le ProCGRN avec une référence
particulière aux départements de l'Atacora et de la Donga.
Cette étude aiderait le ProCGRN à réduire
les risques d'échec dans sa démarche intégrée de
promotion des filières porteuses qu'il promeut dans la zone, dans le
cadre de sa composante 5. L'étude se propose donc de trouver une
approche de solution aux questions de recherches ci- après :
ü Quels sont les circuits de commercialisation des noix
de cajou produites dans les départements de l'Atacora et de la
Donga ?
ü Quels sont les différents acteurs qui
interviennent dans le système de commercialisation des noix de cajou
dans les deux départements? Comment ces acteurs opèrent-ils sur
le terrain et comment sont-ils rémunérés ?
ü Quelles sont les marges commerciales liées aux
différents types de ventes qu'on rencontre dans les deux
départements?
ü Quels sont les contraintes liés au
système de commercialisation des noix de cajou dans la zone ?
ü quelles sont les améliorations possibles
de ce système de commercialisation ?
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