CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION GENERALE
1.1. Introduction
Le secteur agricole béninois à l'instar de ceux
de nombreux pays sous-développés occupe une place importante dans
l'économie nationale aussi bien du point de vue de la population qui y
est impliquée que par sa contribution au Produit Intérieur Brut
(PIB). En 2002, la contribution de ce secteur au PIB a été de 36%
(INSAE, 2003). Mais ce secteur agricole reste confronté à de
nombreux problèmes tels que le développement des systèmes
de cultures extensifs à caractère dégradant de
l'environnement, la faible productivité des facteurs de production et le
faible niveau de revenu des producteurs. Aussi, repose-t-il sur le coton qui
constitue la seule véritable culture d'exportation (Yabi, 1998) rendant
du coup l'économie béninoise unijambiste et vulnérable.
De plus, la dernière crise de la filière coton
nettement perceptible au Bénin depuis la campagne 1999-2000 a de nouveau
mis à nu la fragilité d'une économie fondée sur un
seul produit d'exportation (PPAB, 2001). Dès lors, la diversification
agricole est devenue une priorité nationale que s'approprie au jour le
jour tous les acteurs du développement agricole. C'est ce qui justifie
l'attention particulière qu'accorde depuis 2003, le Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) à huit
filières considérées comme prioritaires. Au nombre de ces
filières, se trouve l'anacarde.
L'anacardier est par excellence un arbre à buts
multiples (Memento de l'Agronome, 2002). En effet, outre son
intérêt en agroforesterie, le fruit (la noix de cajou) et le faux
fruit (la pomme de cajou) de l'anacardier fournissent des produits
spécifiques très côtés à l'exportation et sur
le marché local (Aïna, 1996 ; Gagnon, 1998). Dans ces conditions,
le développement de cette filière porteuse, suppose la mise en
place d'un accompagnement technique des acteurs, notamment les producteurs
à la base, à travers, d'une part, une mise à disposition
des innovations techniques appropriées et un encadrement solide et
continu pour une production compétitive et durable, et d'autre part, une
meilleure organisation du système de commercialisation des noix de
cajou, afin de procurer aux paysans des devises qui leur permettront de
financer leurs activités agricoles et de subvenir à leurs
différents besoins. C'est la raison pour laquelle cette étude,
commanditée par le Programme de Conservation et de Gestion des
Ressources Naturelles (ProCGRN), vise à analyser le système de
commercialisation des noix d'anarcarde produites dans les départements
de l'Atacora et de la Donga. Elle s'inscrit dans le cadre des travaux de fin
d'études pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome
à la Faculté d'Agronomie de l'Unversité de Parakou et
permettra au ProCGRN d'améliorer ses interventions dans le domaine de la
commercialisation des noix cajou dont il promeut et appuie déjà
la production.
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