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Sécurité et sureté maritime : de l'élaboration des textes à  la difficulté de mise en oeuvre

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par Mohamed Saà¯d HAFFAF
Université d'Angers - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en droit maritime et des transports 2002
  

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CHAPITRE II : DE LA POLITIQUE ATTENTISTE A L'OBLIGATION D'AGIR

De la somme catastrophe plus pression de l'opinion publique résulte l'obligation pour les gouvernements de réagir.

L'interrogation principale que soulève ce postulat est pourquoi « réaction », terme qui suppose une action en retour d'un évènement, et non anticipation ?

C'est en étudiant tout d'abord le contexte économique qui régit le transport maritime que nous pourrons y déceler une grande partie de la réponse.

En effet avant d'analyser les effets de la pression populaire sur le secteur de la sécurité maritime qui est bien souvent la cause de cette réaction, il faut au préalable avoir une idée des enjeux économiques qu'impliquent une évolution de la sécurité dans le secteur maritime afin de comprendre qu'effectivement sans cette pression populaire, il est quasiment impensable de voir ce secteur évoluer de lui-même.

§2.1 LE CONTEXTE ECONOMIQUE, FREIN AUX PROGRES SECURITAIRE

En 2001, 5,89 milliards de tonnes de marchandises ont été acheminés par voie maritime, la flotte maritime mondiale comportant plus de 46000 navires .Le transport maritime international a augmenté de 35% en 10 ans, parallèlement au développement du commerce international.

Ces chiffres démontrent la puissance que peut représenter tout le secteur du transport maritime.

Les deux termes les plus employés dans le monde du transport maritime sont « rentabilité » et « concurrence », deux notions qui se complètent dans ce secteur.

En effet qui dit concurrence dit coût de transport pour le chargeur le plus faible possible et pour obtenir la meilleure rentabilité possible tout en étant compétitif face à la concurrence, le transporteur ( l'armateur) aura (presque) toujours la tentation de faire des économies sur les charges fixes d'exploitation et sur les autres charges que celles de voyage.

Ainsi ce seront souvent les charges d'entretien et donc de la sécurité, les charges d'équipage sans parler des charges de fonctionnement de l'entreprise (taxes, management, assurance), trois facteurs indissociables de la sécurité.

L'OCDE a démontré qu'un armateur qui parviendrait à ne pas respecter les règles de sécurité pourrait économiser jusqu'à 30% de ses charges d'exploitation et au minimum 10% des charges globales. Le Comité des Transports Maritimes de l'OCDE a mené une analyse sur le surcoût d'exploitation correspondant au respect des règles de sécurité et de protection de l'environnement : le surcoût pourrait s'élever à 1 million US$ par an pour un pétrolier de taille moyenne soit une économie équivalente sans respect des règles minimales de sécurité.

A l'origine de cette dérive dans le domaine de la sécurité maritime, la chute du prix du fret maritime : le coût minimum d'un gros tanker est de 45000 dollars jour en dessous duquel la sécurité ne peut plus être totalement assurée alors que le taux de fret a lui chuté à 25000 dollars jour.

Essayons d'obtenir un ordre d'idée des montants financiers qu'implique justement le respect des règles minimales de sécurité.

Sur le plan du coût d'exploitation hors aspect technique, concernant les charges propres au fonctionnement de l'entreprise, si l'on prend le pavillon britannique ( qui est un peu l'équivalent du pavillon français d'immatriculation Kerguelen ), le coût d'un équipage de 25 personnes ( 4 officiers, 6 sous-officiers et 15 marins ) est de 95 000 $ américains par mois sous pavillon britannique, et de 33 000 $ sous pavillon asiatique. Le rapport est donc de 1 à 3.(9)

(9) : Sources OCDE- OECD(Organisation for Economic Co-operation and Development ) : http://www.oecd.org/

Ceci n'étant que le coût de l'équipage à cela il faudrait ajouter le coût du maintien du pavillon, c'est-à-dire les contrôles annuelles et les taxes qui sont largement inférieur dans un pays qui délivre des pavillons de complaisances.

Autre exemple : un navire de charge, sous pavillons français, doit emporter autant de combinaisons d'immersions que de membres d'équipage prévus en exploitation alors que la convention SOLAS n'en impose que trois : le coût d'une combinaison d'immersion étant d'environ 800 euros pièce, le surcoût financier pour le un navire sous pavillon français armé de quinze membres d'équipage est donc d'environ 10000 euros.

Sur le plan du coût des évolutions techniques, les chiffres deviennent bien plus importants :

Pour exemple le surcoût qu'a entraîné la réglementation sur les navires doubles coques s'estime à 1 million d'euros, ce qui représente la différence entre un pétrolier simple coque et un pétrolier double coque d'une longueur d'environ 100 mètres, soit une petite unité.

A la suite de la catastrophe de l'ARGO MERCHANT le 14 décembre 1976, lorsque l'installation de gaz inerte a été imposée sur les pétroliers de plus de 20000 tonnes de port en lourd par un protocole à la convention SOLAS, ceci à représenté un coût d'installation d'environ 200000 euros par système de gaz inerte.

De nos jours pour une compagnie pétrolière exploitant une cinquantaine de pétroliers, la mise en place d'une telle réglementation coûterait 10 millions d'euros.

Cette limite de 20000 tonnes sera peut être un jour remise en cause suite à l'explosion du pétrolier CHASSIRON de la société Pétromarine lors d'une opération de lavage, explosion qui a coûté la vie à un matelot.

Ainsi toute évolution des textes en faveur de la sécurité est bien souvent accueilli avec douleur par les armateurs qui ne sont fatalement guère enclin à une politique de prévention. Rappelons que l'OMI de part sa nature permet aux pays délivrant des pavillons dits de complaisance de peser lourdement dans les décisions et par le biais de ces états faire entendre la voix des armateurs.

Alors pourquoi l'émergence de normes, de réglementation dans ce contexte : tout d'abord, malheureusement à la suite des catastrophes, le bilan est bien souvent sans aucune mesure avec les coûts qui seraient engendrés par une prévention. C'est ainsi que la facture de la catastrophe de l'EXXON VALDEZ a atteint cinq milliards de dollars en dommages et intérêts pour le groupe EXXON.

Le surcoût qu'engendrerait la mise en conformité en terme d'embarcation de sauvetage du TITANIC pour être conforme SOLAS, serait d'au moins 30 embarcations supplémentaires (10) soit un surcoût estimé à 1 500 000 euros ; est ce comparable avec la perte de 1517 personnes. ?

La pression populaire, bien souvent l'émotion populaire, est certainement le facteur déterminant qui permet au secteur de la sécurité maritime d'évoluer, surmontant le poids du contexte économique.

§2.2 LA PRESSION POPULAIRE EN FAVEUR DE LA SECURITE MARITIME

En fait sans préjuger de la position future des différents organes tant étatiques qu'internationales en matière de prévention, force est de constater que la volonté politique d'élaboration ou de mise en oeuvre de textes concernant la sécurité maritime a, jusqu'à présent été le résultat de la pression populaire ou de l'émotion populaire, émotion populaire maintenant relayée par les différentes techniques de communication ; télévision, radio,internet...

Le mécontentement se fait connaître et se propage par le biais des médias, et tous les acteurs du milieu maritime qu'ils soient privés ou normatifs savent que ce mécontentement peut se traduire par soit un chiffre d'affaire en baisse, soit de mauvais résultats aux élections.

Nous pouvons donc étudier les effets de la pression populaire sous deux aspects : son pouvoir sur les intervenants de la vie politique et son pouvoir sur le milieu professionnel :

(10) : estimation à partir de la réglementation SOLAS en vigueur actuellement pour les navires à passagers.

a) sur le plan politique : A l'époque du naufrage du TITANIC la presse écrite, ne serait ce qu'à Paris, réalisait un tirage de cinq million cinq cent mille exemplaires et plus de six millions en provinces.(11)

Le TITANIC avait à son bord des membres de la haute bourgeoisie Anglaise et Américaine. C'est dans ce contexte que survînt la catastrophe qui eût ainsi un retentissement extraordinaire. Cette émotion est mentionnée en introduction dans le rapport de la commission sénatoriale des Etats-Unis (12) et est un des arguments de la justification de l'établissement de cette commission. Deux commissions d'enquêtes se sont donc constituées rapidement, l'une à Londres, l'autre à New York moins d'un mois après la catastrophe.

Dans le cadre du TITANIC, le facteur qui a déclenché cette émotion était donc le grand nombre de pertes humaines et qui plus est, appartenant à des sociétés civilisées comme l'Angleterre et les Etats Unis.

D'autres évènements de mer qui ont coûté également des pertes humaines n'ont pas eu le même retentissement. Soit parce que seuls les marins étaient concernés, soit la localisation du sinistre ou les victimes n'appartenaient pas à un pays très industrialisé.

L'autre secteur qui émeut actuellement la société est le secteur de l'environnement : depuis l'AMOCO CADIZ les accidents de pétroliers sont énormément médiatisés.

L'OPA aurait il vu le jour en à peine 18 mois après la catastrophe de l'EXXON VALDEZ sans la retransmission de milliers d'oiseaux mazoutés. Monsieur Boisson en doute comme il a pu l'exprimer lors du colloque Saferseas.(13)

Cependant la pression médiatique peut mener à la précipitation et à la surenchère médiatique : Lorsque survient une catastrophe qui émeut une grande partie de la population, pour les instances politiques il ne s'agit plus de tergiverser, il faut prendre des décisions, on ne peut bien souvent pas prendre le temps d'une réflexion menée dans une enceinte internationale comme l'OMI. Les délais pour l'élaboration des textes et l'obtention d'un consensus sont trop longs. C'est ainsi que des

(11) : Jacques Wolgensinger - La grande aventure de la presse - Découvertes Gallimard 1989

(12) : Bulletin de la Navigation et des Pêches maritimes, rapport de la Commission Sénatoriale des Etats-Unis sur la Catastrophe du TITANIC, source : gallica.bnf.fr

(13) : Voir note (8) page 13

décisions unilatérales ou régionales voient le jour : c'est le cas pour l'OPA qui a été imposé de manière unilatérale par les Etats-Unis et surtout sans consultation.

A l'heure actuelle nombreux sont les professionnels qui s'interrogent sur l'efficacité des pétroliers simples coques imposés par les Etats-Unis dans le cadre même de l'OPA alors qu'à l'époque les chantiers de l'Atlantique proposait une autre solution au problème du déversement d'hydrocarbure suite à un naufrage ou un échouement : le système EEE (14) qui n'a jamais été suivi d'effet pour raison commerciale.

A la suite du PRESTIGE une décision politique bi latérale Franco- Espagnole a été prise de manière tout aussi rapide sous le coup de l'émotion publique : les accords de Malaga. Au préalable le gouvernement Aznar fût vivement critiqué pour sa gestion erratique de la crise et des mouvements de protestations réunissant des milliers de manifestants dans les rues de Madrid eurent lieu.

La mise en oeuvre de ces accords intervenait la semaine suivante le naufrage, la France demandant à certains navires de sortir de la zone économique exclusive.

Toujours à la suite du PRESTIGE, la France tout d'abord a été très vive à demander sur le plan nationale tout d'abord l'interdiction immédiate à tout navire pétrolier simple coque d'un port en lourd de plus de 600 tonnes de transporter des fuels lourds, proposition qui d'un point de vue médiatique a un impacte important mais la soudaineté d'une telle mesure rendait impossible le renouvellement des souteurs qui font pour la grande majorité plus de 600 tonnes de port en lourd ; une telle mesure pénalisait très lourdement les ports français qui ne possédait plus de service de soutage pour les portes containers notamment ; heureusement le comité centrale armateur par l'intermédiaire d'une lettre de doléance regroupant les remarques de tous les armateurs impliqués dans ce genre de transport a permis de faire prendre conscience de ce problème. L'industrie a également fait connaître ses craintes concernant les capacités de stockage si une telle mesure était adoptée en l'état. La France puis ensuite l'Europe par l'intermédiaire des ministres des transports qui se sont réunis à Bruxelle le 27 Mars 2003 ont retenu un assouplissement des propositions faites initialement à la commission européenne en repoussant la limite minimum de 600 à 5000 tonnes de

(14) : EEE pour Economique Européen Environnement. Pétrolier construit au Chantier de l'Atlantique . Le système était basé sur les équilibres hydrostatiques ce qui empêchait tout déversement de pétrole dans la mer en cas d'échouement du pétrolier.

port en lourd et en accordant une dérogation pour les pétrolier navigant exclusivement dans les ports ( ravitaillement ).

Mais encore une fois les premières mesures qui se voulaient très rapides face aux attentes de l'opinion public étaient dans l'absolue très nobles, auraient causé d'énormes difficultés dans le transport maritime et dans le secteur de l'industrie. Plus raisonnablement il a été décidé d'effectuer ce passage de 5000 tonnes de port en lourd à 600 tonnes dans un délai de 3 ans.

L'affaire du BIZANTIO, pétrolier à coque simple, vieux de 26 ans, qui s'apprêtait à quitter l'Estonie pour Singapour peu de temps après le naufrage du PRESTIGE et transportant le même type de cargaison, peut être également considéré comme la résultante de la pression médiatique indirecte ou plus précisément de l'émotion publique.

Dans cette affaire la France a fait pression sur l'Estonie pour que les autorités contrôlent ce navire à son arrivé à Talline alors que celui-ci avait fait l'objet, une semaine plus tôt, d'un contrôle de l'Etat du port à Rotterdam sans que ce contrôle ne révèle de déficiences majeures qui entrent dans le cadre du Memorendum of understanding, alors dans ce cas pourquoi demander un autre contrôle expressément ?

Preuve de la pression exercée par la France à ce moment , la déclaration sur iTV le 27 Novembre 2002 du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau: « ce navire est en Estonie,   qui est un pays qui va entrer dans l'Europe prochainement  et la France va voir si l'Estonie a  vraiment la volonté de rentrer dans l'Europe » et si ce pays est décidé  « à agir immédiatement à notre demande pour faire en sorte que ce navire soit vérifié ».

Ajoutant également : « S'il venait près de nos côtes, il pénètrerait un certain moment dans les zones maritimes d'un certain nombre de pays .Nous pourrions également intervenir », « les mesures de Malaga s'appliquerait à ce navire ».

Les intentions de Mr Bussereau étaient claires lorsqu'il parlait des mesures de Malaga applicables à ce navire, il voulait détourner le navire hors de la ZEE de la France mais avec du recul, sans la pression médiatique, ce navire bien que datant de 1976 et transportant du fuel lourd, répondait de manière favorable à tous les critères définis dans cet accord qui aurait permis de lui demander de se

détourner. Il aurait donc fallu faire un contrôle du navire en pleine mer, contrôle qui n'aurait sans doute rien donné, le navire ayant été contrôlé dans le cadre du MOU une semaine plus tôt.

b) sur le plan professionnel : La télévision a donné un aspect spectaculaire aux catastrophes maritimes : des millions de téléspectateurs français ou étrangers ont pu constater , en direct , heures par heures , les dégâts occasionnés par l'échouement de l'AMOCO CADIZ : des oiseaux englués et des plages souillées.

Quelques années plus tard ce sont les américains et le monde entier qui découvrent le désastre occasionné à l'environnement par l'EXXON VALDEZ.

Pendant plusieurs jours le monde entier pourra observer les lettres EXXON sur la cheminée du pétrolier.

Les professionnels du transport maritime pétrolier se sont donc retrouvés en première ligne et c'est ainsi que des instructions ont été émises envers les bords pour essayer de masquer tout symbole pouvant rattacher un navire à la société propriétaire en cas de catastrophe.

Par la suite les principales majors se sont désengagés progressivement du transport maritime de manière directe.

En fait les principales compagnies pétrolières utilisent maintenant principalement le système de l'affrètement pour effectuer le transport d'hydrocarbure afin de fuir en premier lieu les responsabilité du transporteur, ce qui a d'ailleurs pu être fait dans le cadre de l'OPA où le chargeur n'est plus responsable, et en second lieu d'éviter le mécontentement populaire.

De plus l'apparition et le développement d'internet a permis au citoyen lambda de donner son avis et une campagne de dénigrement comme la vécu TOTAL avec plusieurs sites parodiant le nom de TOTAL a un impacte médiatique important.

L'émotion que créé une catastrophe est relayée directement et bien souvent sans recul : c'est aussi le danger de la pression populaire et les principaux acteurs du transport maritime doivent intégrer cette notion.

Ainsi le deuxième objectif du désengagement du transport maritime par les majors n'a pas été atteint comme nous avons pu le constater dans le cas de l'ERIKA où le chargeur, TOTAL, a été propulsé sur le devant de la scène. Et maintenant force est de constater que lorsqu'une catastrophe pétrolière survient, le chargeur est automatiquement mis en cause par le grand public. Souvent même le nom du transporteur est occulté par celui du chargeur.

Dans ce contexte l'impacte est bien supérieur lorsque le nom de TOTAL est exploité par les médias que lorsque le nom du transporteur est révélé : demandons nous quelle est la proportion de la population qui se souvient du nom de l'armateur de l'ERIKA ( bien que l'enquête eu beaucoup de difficulté pour remonter au véritable propriétaire du navire )  et la proportion de la population qui se souvient que l'affréteur était TOTAL?

Les armateurs quant à eux ne sont pas exposés à cette pression populaire en premier lieu, car contrairement aux compagnies pétrolières ou bien même aux gouvernements, ils n'ont comme principaux interlocuteurs que des professionnels, ils ne peuvent donc être touchés que par transitivité ou par un pouvoir régulateur.

Le principe des vettings (inspection réalisée par l'affréteur pour établir l'état du navire) a donc été généralisé afin de répondre aux deux facteurs : les affréteurs ne s'engagent plus sans qu'un navire soit considéré en bon état par d'autres majors et les armateurs doivent satisfaire aux critères de qualité imposés par les majors.

Ainsi dans le milieu professionnel, la pression populaire a été certainement un des facteurs de l'amélioration de la sécurité maritime, c'est pourquoi le plus grand nombre de navires interdits de reprendre la mer par les autorités d'un état sont des vraquiers qui bien souvent ne présentent pas de risque pour l'environnement et donc ne sont pas mis en premier plan de l'actualité (15).

La médiatisation a un effet pervers également qu'il convient de souligner, elle n'est pas globale, en effet de nombreux navires pétroliers qui ne sont plus exploitables dans les conditions édictées précédemment s'éxodent vers des régions actuellement moins sensibles sur le sujet de la sécurité maritime comme l'Afrique de l'ouest ou l'Asie, preuve encore s'il en été besoin que la pression populaire régit maintenant en permanence le milieu du transport maritime.

(15) : source MOU : http ;//www.parismou.org

Ce tableau pessimiste dressé lors de cette première section concernant les raisons qui permettent d'espérer une évolution dans le secteur de la sécurité maritime démontre à quel point les organes régulateurs dans ce domaine font preuve d'une volonté toute relative à cette progression.

Il devient donc nécessaire à ce stade d'essayer de définir à quel niveau la régulation de la sécurité maritime doit se faire et quelle en est l'efficacité, ceci faisant l'objet de la section suivante.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite