IV-3 Interprétation des résultats
La vérification de l'hypothèse de recherche
n°1 nous a amené à conclure que l'application des tests
psychométriques n'a aucune influence les rendements scolaires des
élèves ; ce qui nous semble paradoxale car l'on se rappelle
bien qu'en 2001, l'élève maître BAKOA Eugène
dirigé par Joseph Emmanuel ATANGANA, pour une hypothèse similaire
portant sur « le choix empirique de la branche
d'étude » a eu une confirmation de son hypothèse de
recherche. Pourquoi cette contradiction ?
Nous remarquons que au regard du tableau n°9, des 5
élèves déclarant avoir subit les tests, aucun ne parvient
à éviter le redoublement pendant leur parcours de la
1ère année en terminale. Or des 81qui n'ont pas subit
l'administration des tests de performance maximale, 7 paradoxalement ont
effectué un parcours sans faute de la 1ère
année en terminale.
Ce paradoxe peu néanmoins s'expliquer car
l'orientation scolaire est un processus qui nécessite un certain suivi
à long terme, un encadrement permanent et méticuleux sans
interruption. C'est certainement dans cette optique qu l'on est arrivé a
comparer les activités d'orientation à celles d'un cultivateur,
en soulignant à juste titre que : « l'application
des tests psychométriques ne représentent qu'une étape ...
tout comme mettre la graine au sol ; une fois à terre, il faudra
par la suite arroser, désherber, buter, engraisser afin d'espérer
une récolte positive».
Cette citation nous permet de comprendre dans quelle mesure
les 5 élèves ayant subi l'administration des tests au primaire
pourrait enregistrer des échecs au cours de leurs parcours scolaire.
L'on ne saurait donc clamer l'inutilité des tests dont-on sait la
nécessité (cahier de charge du conseiller d'orientation ;
modules de formation, services adaptés ; minesec 2008).
L'idée de l'orientation scolaire comme processus
marqué par des étapes complémentaires et successives
illustre très bien la théorie constructiviste piagétienne
de l'apprentissage.
Pour ce qui est de hypothèse n°2, et
considérant les données du tableau n°10 (de contingence), il
faut reconnaître que nous avons été surpris de voir que,
des 49 maîtrisant leur itinéraire, 44 ont échoué au
moins une fois dans leur parcours scolaire de la 1ère
année en terminale. Pourquoi un tel rendement ?
Pour comprendre ce résultat, remarquons tout d'abord
que des 86 élèves que compte notre échantillon seulement 5
ont eu à subir des tests à performance. Or dans le processus
d'orientation scolaire l'évaluation psychologique constitue une
étape préalable. N'ayant donc subit de tests, il n'est donc
plus surprenant de savoir que ces 44 élèves aient eu des
rendements déplorables. Ce résultat conforte encore l'idée
de la théorie de Piaget selon laquelle l'intelligence ce
construit ; et on ne saurait brûler les étapes.
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