5.1.3 Projet
L'aménagement du site est encore à l'état
de projet; un PAC est en cours d'élaboration, un instrument dont le but
est de garantir l'organisation cohérente des espaces
stratégiques pour le développement de l'agglomération et
d'assurer la concertation avec les communes et la population (Etat de
Genève, 2001).
Le projet porte sur une surface valorisable d'environ 6 ha en
termes de surface brute de plancher (sans le sous-sol); le placement de la gare
en souterrain permet de mettre en valeur l'ensemble de la surface, avec
diverses restrictions. Selon Cottet (entretien), la marge de manoeuvre pour un
projet sur cette surface est passablement limitée par le projet CEVA:
les émissions électriques empêchent en effet l'implantation
de logement sur le périmètre au-dessus des voies (emprise CEVA,
Figure 1 5). Mme Christine MassotBraun-Braun, urbaniste au Service d'urbanisme
de la Ville de Genève, relève également le problème
des accès et des ouvertures (puits de lumière)
nécessitées par le projet CEVA (entretien). Ce projet, bien que
souterrain, a des implications en surface qui doivent être
intégrées au projet de valorisation de la surface
extérieur. Une autre restriction provient de l'impossibilité de
construire sur la zone de verdure à l'ouest, cette aire étant
classée en zone non constructible. Cet espace étant très
mal qualifié, il serait cependant éventuellement possible de
l'utiliser contre compensation (Cottet).
Figure 15. Parcelles et emprise CEVA
(Etat de Genève et Ville de Genève, 2003)
D'autres difficultés apparaissent également au
niveau de la gestion des flux engendrés par le nouveau quartier; le
passage d'une ligne de bus sur l'avenue de la Gare requerrait en effet
l'élargissement de la route actuelle, impliquant la démolition de
grands immeubles du 19ème siècle classés au
patrimoine (Cottet, entretien).
Les hypothèses d'affectation des bâtiments se
divisent en deux catégories (Figure 16): des infrastructures de logement
et de quartier, et des infrastructures d'intérêt régional,
assignant à ce site une double fonction à deux échelles
géographiques différentes. Le périmètre
d'intervention sera déclassé de la zone industrielle à la
zone III de développement. Légalement, la densité maximum
autorisée sera de 1,5.
Figure 16. Hypothèses d'affectation des
bâtiments du secteur des Eaux-Vives
(Etat de Genève et Ville de Genève, 2003)
Les terrains appartiennent au canton, mais seront
cédés à la commune dans le cadre d'un échange de
terrain avec le site de la Praille. Grâce à ce transfert, les
autorités communales ont pu prendre en charge le
réaménagement du site. La commune est donc en train
d'élaborer un plan d'aménagement (plan localisé de
quartier) avec les acteurs concernés; ensuite, un PAC sera établi
par une société de valorisation.
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