5.1.2 Site
Le site des Eaux-Vives consiste en un plateau ferroviaire et
industriel; il est inséré dans un quartier résidentiel, le
quartier des Eaux-Vives (Figure 13).
13 Photos aériennes qui, par recoupement, permettent de
voir le relief terrestre ou, en l'occurrence, le volume des bâtiments.
Cette méthode, traitée ensuite à l'aide de Systèmes
d'Informations Géographiques (SIG), a été jugée
plus efficace qu'une enquête basée sur l'étude des plans et
permis de construire.
14 Les plans localisés de quartier
15 Les Communaux d'Ambilly et Mon Idée, terrains
respectivement en zone villas et en zone agricole, sont censés
accueillir 10 000 habitants à long terme; les deux communes de
Thônex et de Puplinge verront ainsi leur population augmenter
respectivement de 200% et de 25%. Deux tiers de HLM et un tiers de loyers
libres sont prévus pour l'instant (Débat Thônex, 6 juin
2005).
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Ces terrains ont été gagnés sur les
marais à la fin du moyen âge, ont connu une forte urbanisation
suite à la chute des murailles de la ville en 1850 (Vivre la ville,
15.12.04). Le quartier s'est d'abord constitué de formes d'habitat
plutôt denses, telles qu'îlots (1 9ème
siècle) et barres (20ème); ces types de bâtiment
composent le tissu au nord-ouest du site des Eaux-Vives. Le sud-est du
quartier, constitué plus tardivement, comprend plutôt du
pavillonnaire (zone villa). Quant à la gare, elle fut implantée
au début du siècle passé, sur un plateau
créé artificiellement et reposant sur un mur de
soutènement.
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Figure 13. Quartier des Eaux -Vives
(Service social de la ville de Genève, septembre 2003)
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Les rails devaient être prolongés au sud-ouest,
puisqu'une convention signée en 1912 entre la
Confédération, l'Etat de Genève et les CFF visait à
créer une ligne ferroviaire allant de Cornavin à Annemasse;
cependant, seuls les tronçons Cornavin-La Praille (halte Carouge-Bachet)
et Annemasse-Les Eaux-Vives furent réalisés, laissant le
tronçon intermédiaire inachevé (Figure 14). Les
infrastructures construites aux Eaux-Vives, conçues de manière
provisoire, sont restées en place jusqu'à nos jours.
Grâce à la réactualisation du projet CEVA,
la possibilité de réaménager le site émerge. Les
autorités voient alors dans ce site l'opportunité de recoudre le
tissu urbain en créant un quartier mixte. Cette optique est
préférée à celle de la création d'un
véritable centre de l'agglomération genevoise (Cottet,
entretien). Ce site offre en effet une occasion presque
Figure 14. Tracé du CEVA
unique de construire du logement en première couronne,
et (CEVA Info, mai 2003) permettra également de compléter les
équipements du
quartier (Etat de Genève, Ville de Genève,
rapport). L'excellente desserte en transport public (trains régionaux
RER et trains « interrégio » à forte cadence)
confèreront cependant également à ce site un rayonnement
plus large, qui pourrait s'exprimer par des activités
d'intérêt régional. Le périmètre de la
gare des Eaux-Vives [...] est un enjeu d'aménagement de
première importance, un des derniers grands potentiels à
bâtir au
centre ville, riche d'avenir avec la perspective de
réalisation de la ligne ferroviaire La Praille-Les Eaux-Vives. Il
pourrait devenir un pôle d'activités et d'équipements, en
même temps qu'une interface de transports publics (Etat de
Genève, 2001).
Quant à l'identité du site, les études
urbanistiques entreprises en vue de l'élaboration du PAC16
(Leutenegger, juillet 2003) relèvent deux éléments qu'il
serait souhaitable de conserver: certains espaces publics, notamment l'avenue
de la Gare bordée d'arbres et d'immeubles du 19ème et
diverses infrastructures ferroviaires: le bâtiment de la gare, la halle
des marchandises et la maison du garde-barrière.
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