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SECONDE PARTIE: ETUDES DE CAS
5. Etudes de cas secondaires
Le site industriel Pérolles-Arsenaux et le site des
Eaux-Vives présentent tous deux les caractéristiques de friches
industrielles de secteur de gare. L'étude de ces sites et de leur
reconversion a fait partie intégrante de notre recherche; cependant, les
projets de reconversion dont ils font l'objet ne sont pas encore
matériellement concrétisés. De ce fait, l'option de ne pas
pousser plus en avant l'étude de ces deux cas a été
choisie afin de centrer la réflexion sur le secteur
Gare/Crêt-Taconnet. Ce site, qui fait l'objet du chapitre 6, est en effet
en pleine construction et est de ce fait plus à même d'apporter
des éléments de réponse à ce que peut être
une densification qualifiée sur des secteurs de gare en friche.
L'étude de ces deux sites, bien que moins approfondie,
a contribué à notre recherche en apportant des
éléments de réflexion et des éclairages sur la
problématique des friches et de la densification urbaine. Nous avons
souhaité les présenter afin de mettre à profit les
enseignements qui peuvent en être tirés.
5.1 Eaux-Vives
Le site des Eaux-Vives nous a intéressés parce
qu'il s'agit d'une friche urbaine industrielle située dans la
première couronne de l'agglomération genevoise, où les
possibilités de construire sont quasiment inexistantes. La gare des
Eaux-Vives est une gare en cul-de-sac, et accueille le train régional
« La Micheline » qui relie la ville de Genève à
Annemasse. Ilot au milieu d'un tissu résidentiel urbain, le plateau de
la gare accueille également un site industriel encore partiellement en
activité, constitué d'entreprises et de nombreux entrepôts
(Figure 12).
Le projet CEVA, une nouvelle liaison ferroviaire reliant la
gare principale de Cornavin à Annemasse, va passablement modifier le
secteur de la gare des Eaux-Vives. Les voies seront prolongées à
l'ouest et la totalité des infrastructures ferroviaires enfouies sous
terre. La création d'une nouvelle gare en souterrain permettra ainsi de
récupérer la surface pour d'autres usages. Les autorités
ont donc souhaité profiter de ce projet pour réaménager le
secteur. Les entreprises ont reçu leur congé du canton,
propriétaire des terrains, et seront délocalisées dans
d'autres zones industrielles existantes (Mme Laetitia Cottet, service de
l'espace public et des infrastructures, entretien). Le site est appelé
à acquérir une qualité urbaine et à recoudre le
tissu résidentiel, aujourd'hui coupé par les voies ferroviaires
et par une zone industrielle partiellement en friche.
Figure 12. Friche des Eaux-Vives. A droite, le
train pour Annemasse devant le bâtiment de la gare. A gauche, le site
industriel.
L'analyse qui suit s'est attachée à l'étude
du site des Eaux-Vives, ainsi qu'au contexte cantonal de densification de
l'agglomération.
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