4.4.2- SUGGESTIONS
4.4.2.1. POUR UN RESPECT SCRUPULEUX DES TECHNIQUES CULTURALES
Les techniques culturales entre autres facteurs
(édapho-climatiques, maladies, insectes etc....), peuvent avoir une
influence notoire sur la productivité du riz. Parmi elles, le nombre de
plantules par touffe au repiquage occupe une place de choix.
En effet des observations faites en stations montrent que les
meilleurs résultats de productivité sont obtenus, lorsqu'on
utilise entre 1 et 3 plantules (Bourono, 1994).
Or sur le périmètre, la tendance est à
l'utilisation d'un grand nombre de plantules (entre 6 et 10) par touffe, sous
prétexte d'obtenir un rendement fiable. Mais avec une densité
élevée, le tallage des plants est affecté, ce qui a des
répercussions sur la forme des talles, la dimension de la panicule et
par conséquent sur le nombre de grains par panicule, leur taux de
maturation et leur poids.
Pour éviter les baisses de rendement, le respect d'un
nombre de plantules au repiquage compris entre 1 et 3 est indispensable.
Outre le respect du nombre de plantules au repiquage,
l'influence de certaines fumures sur la croissance et le rendement
mérite d'être prise en considération.
Des expériences ont montré que le riz
irrigué cultivé sur un sol pauvre en phosphore (P2O5) donne un
rendement très faible. De façon plus approfondie, l'importance du
phosphore dans le cadre général, sur la croissance, le cycle
végétatif et le rendement des récoltes a été
montré par Roger GERVY(1990).
Il est recommandé pour une bonne récolte la dose
de 100 kg de P2O5 par ha.
Nous encourageons les riziculteurs à l'utilisation du
phosphate naturel.
4.4.2.2. POUR UNE BONNE GESTION DE L'EAU
« Il faut deux fois plus d'eau pour produire du riz
que pour toute autre céréale » M. Ismail
Serageldin (mardi 25 mai 1999), soit deux tonnes d'eau pour une tonne de riz.
Cette déclaration du président du CGIAR montre combien l'eau
tient une place déterminante dans la production du riz. Pour ce faire,
toute proposition pouvant amener à une réduction de la
quantité d'eau ne peut qu'être recommandable surtout lorsque nous
savons tous les aléas auxquels est soumis le régime hydrique des
pays de notre pays.
La nouvelle méthode que nous voulons recommander ici et
qui a fait l'objet de la publication sur Internet permet de réaliser 25%
d'économie d'eau.
Elle prévoit d'abord de semer des graines à
peine germées dans des champs boueux au lieu d'attendre que la plante
ait 25 à 3O jours pour la repiquer dans les champs emplis d'eau.
Cette recommandation est non seulement intéressante
pour le bénéfice d'eau que cela permet de réaliser, mais
allège le travail du riziculteur en lui évitant le transport des
plantules du lieu de pépinière aux différents casiers, ce
qui permet par conséquent une réduction du coût et de
temps.
La mise en place d'une organisation paysanne de gestion du
périmètre ou une association d'irrigants est indispensable, vu
l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve le
barrage. Du point de vue organisationnel, cette association doit comprendre les
organes suivants :
- L'Assemblée générale,
composée de tous les riziculteurs faisant partie de l'association. C'est
l'organe suprême. Elle a pour principale fonction de choisir les
représentants des riziculteurs (conseil de direction) et d'approuver ou
de rejeter les plans de gestion.
- Le Conseil de direction : c'est l'organe
d'exécution le plus élevé. Il à pour principale
fonction de superviser et de diriger l'exécution des travaux
approuvés par l'assemblée et d'établir chaque année
des plans de gestion.
- Direction : elle est directement chargée
d'exécuter les instructions que lui donne le conseil de direction et
s'acquitter des tâches de routine.
- Les unités d'exécution : elles
sont chargées de tâches spécifiques concernant par exemple
l'exploitation, l'entretien et l'administration.
- Les tribunaux d'irrigation : ils sanctionnent
les infractions commises à l'encontre des règles et statuts de
l'association. Le jury se compose généralement de personnes
choisies parmi des personnalités éminentes du conseil.
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