4.4 - CONCLUSION - SUGGESTIONS
4.4.1. - CONCLUSION GENERALE
La production rizicole du bassin du ZIO est porteuse de gains
de productivité.
En effet, l'emploi des intrants (semences
sélectionnées, engrais, produits phytosanitaires) et de nouvelles
techniques culturales améliorées intégrant l'usage de
machines agricoles perfectionnées (motoculteur, batteuse, Vanneuse et
décortiqueuse, etc.) y sont introduites et suscitent
l'intérêt des riziculteurs qui s'y attellent, abandonnant sur leur
passage, les pratiques extensives manuelles que mécaniques, pour celles
plus intensives.
La dévaluation du franc CFA a été
très bénéfique à la production nationale à
cause des effets induits sur les prix ; la professionnalisation du
métier de riziculteur y a joué également un rôle
dynamique, sur le périmètre.
Le travail est bien organisé dans chaque famille de
riziculteur et on note de la part de chaque producteur une volonté
manifeste de produire en tenant compte des besoins exprimés par le
consommateur à travers les recherches des variétés
appréciées par ces derniers.
Le niveau d'éducation scolaire en nette progression et
la reconversion à la riziculture des chefs de famille d'autres domaines
d'activité ne sont sans doute pas étrangers à tous ces
changements observés sur le périmètre.
L'effectif des riziculteurs est en nette progression avec
comme corollaire une diminution de la superficie moyenne par riziculteur. Ceci
se justifie par l'intérêt que porte la population autochtone sur
cette culture qui est considérée par l'ensemble des paysans
enquêtés comme la principale culture de rente dans la zone.
La décision de production est dictée chez le
riziculteur par l'observation des paramètres que sont la
disponibilité en eau d'irrigation et de pluie, les périodes de
grande consommation et le nombre de riziculteurs pouvant emblaver au même
moment. Ceci est commandé par le désir de produire en
quantité pour s'assurer une bonne vente, soit parce que c'est une
période d'importantes demandes, soit parce que les prix sont plus
intéressants.
Beaucoup de travaux restent encore à faire dans le
domaine de l'organisation et de la gestion du périmètre par les
producteurs.
Les difficultés éprouvées par les
responsables du Centre CRZ pour recueillir les redevances d'eau et l'absence
d'organisations paysannes bien fonctionnelles pour la gestion du patrimoine
laissé à eux par les Taïwanais et la quasi-absence d'une
organisation paysanne de commercialisation, témoignent de l'importance
des domaines où les interventions doivent être concentrées
à l'avenir.
Le refus des organisations financières de soutenir les
producteurs pour les raisons citées précédemment, vient
corroborer ces observations et attestent du manque de confiance qui
résulte de cette absence d'une organisation paysanne digne de ce nom ;
très peu de groupements des riziculteurs fonctionnent
réellement.
L'ensemble de ces observations nous a conduits à faire
les recommandations et suggestion suivantes :
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