3.1.2- SYSTEME DE PRODUCTION
Le système de production pratiqué dans le
périmètre rizicole de KOVIE est de type semi-intensif.
Sur le périmètre, les pratiques culturales
intensives, aux caractéristiques bien connues (utilisation des semences
sélectionnées, d'engrais chimiques, d'herbicides, d'insecticides
et l'usage de machines agricoles modernes telles : le motoculteur, la
batteuse, la vanneuse etc.), côtoient des pratiques traditionnelles
basées sur l'usage de la force humaine.
Si la tendance générale est à une
modernisation, le manque de moyen financier et quelquefois de matériels
de production amène certains producteurs démunis à
maintenir les pratiques traditionnelles.
LA DISPONIBILITE ET L'ACCESSIBILITE DES FACTEURS DE
PRODUCTION.
A- Le Capital
foncier : Disponibilité
Les terres sont encore disponibles dans le
périmètre irrigué de KOVIE. Présentement, à
peine 57% de la superficie irrigable (660 ha environ), est mise en valeur
depuis le départ des Taïwanais. L'aménagement de nouvelles
parcelles en casiers ne se fait que timidement. Les travaux de terrassement et
de nivellement qui coûteraient entre 600.000 FCFA et
700 000 FCFA / ha ne sont pas à la portée des
petits producteurs.
B - Le Capital
foncier : accessibilité
A KOVIE, on peut accéder à la terre de 3
façons différentes :
- par héritage d'un parent propriétaire
terrien ;
- par achat auprès d'un propriétaire ;
- par location auprès d'un propriétaire.
Ainsi, on a les modes de faire-valoir suivants :
le faire-valoir direct
Dans ce cas l'exploitant est propriétaire terrien par
héritage ou par achat. En tant que nouveau propriétaire, Il est
le seul responsable du terrain ; il l'exploite et jouit pleinement des ses
fruits.
Environ 15% des exploitants sont dans ce mode de faire-valoir
et parmi ceux-ci, 10% sont propriétaires par héritage et 5 % par
achat. Ces derniers représentent les allochtones qui vivent sur le
périmètre.
Le Fermage
La majorité des riziculteurs, soit 85 %, sont dans ce
mode d'exploitation. Ils sont autorisés à exploiter le terrain
à l'issue d'un contrat de location, qui les oblige à verser une
redevance annuelle de 200 kg de riz blanc par ha.
Ce mode de faire-valoir ne met pas l'exploitant à l'abri
d'une rupture de contrat unilatéral du propriétaire terrien.
L'exploitant est obligé de faire deux saisons de culture par an, pour
satisfaire aux exigences du propriétaire qui pour tirer plus de
bénéfice de son terrain, met la pression sur l'exploitant et
l'oblige à produire même si ce dernier n'a pas les moyens. Pour ne
pas se faire retirer le terrain l'exploitant va s'endetter auprès des
usuriers pour faire la deuxième saison ou s'il a du riz en stock il paye
sa redevance ou enfin emprunte du riz chez un ami.
Suivant le contrat qui lie l'exploitant au propriétaire du
terrain, lorsqu'il n'y pas eu production, il ne peut y avoir payement de rente.
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