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Economie de la culture du riz: Cas du périmetre irrigué de Kovié (Lomé/Togo)

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par Koffi BOTSOE
Université de Lome - Ingénieur agronome option économie 2001
  

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3.1.1.6 - LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES DES RIZICULTEURS

De tous les exploitants enquêtés, seulement 19% ne font que la riziculture, la majorité exerce en dehors de la culture du riz une seconde activité économique. Ces activités économiques secondaires sont entre autres : Agriculture (autre culture que le riz) ; l'élevage de volailles (Canards et poules) ; l'artisanat (menuiserie, mécanique, couture) ; le commerce et l'enseignement. Ces activités leur apportent un revenu d'appoint.

Les données ci dessous montrent la répartition des ces activités selon qu'elles occupent une place principale ou secondaire dans les activités économique du riziculteur.

Activités principales

Riziculture......................... 81% des exploitants.

Artisanat............................ 19% des exploitants.

Activités secondaires

Riziculture...........................19% des exploitants.

Autres productions végétales

(Maïs et ou manioc ou, niébé)34% des exploitants.

Maraîchage...........................6% des exploitants.

Aucune autre activité................19% des exploitants.

3.1.1.7 - LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT DES ORGANISATIONS PAYSANNES.

Pour bien mener leurs activités, les riziculteurs s'organisent en groupements. Ces groupements (au nombre de 9 sur le périmètre) sont formés sur la base des critères suivants:

- Discrimination sexuelle ;

- Clan ou appartenance familiale ;

- Origine allochtone ou autochtone du riziculteur.

Sur les 9 groupements identifiés, on a 2 groupements de femmes autochtones et 7 groupements d'hommes dont 1 groupement d'allochtones.

En moyenne, on note par groupement 9 riziculteurs. Sur le périmètre, 77% des producteurs de riz sont membres d'un groupement.

Chez les riziculteurs, la création des groupements est motivée principalement par l'idée de bénéficier des aides financières auprès des bailleurs de fonds. Vient ensuite l'entraide.

Les producteurs sont unanimes à reconnaître que leurs groupements ont été crées sous l'impulsion des encadreurs agricoles. A l'unanimité, tous les producteurs reconnaissent que leur groupement a été crée sous l'impulsion des encadreurs agricoles.

Sur le plan de l'organisation, chaque groupement est dirigé par une équipe de trois(3) personnes :

- Un(e) président(e),

- Un(e) secrétaire,

- Un(e) trésorier(ère).

Ces responsables ne sont pas rémunérés.

Sur les 9 groupements que compte le village, 1/3 seulement fonctionnent réellement. Ceux-ci tiennent des réunions suivant une certaine périodicité et entreprennent régulièrement des actions visant à la promotion de leurs activités : Soumission de projets aux bailleurs de fonds ; entraide entre les membres lors de l'exécution des opérations culturales ; participation des membres aux programmes de formation initiés par les encadreurs, etc.  Les autres n'existent en réalité que sur papier.

3.1.1.8 - LA GESTION DES EXPLOITATIONS ET LA REPARTITION DES TACHES.

Aujourd'hui, le chef d'exploitation se comporte comme un chef d'entreprise qui planifie son travail à chaque niveau de la production.

Dès le début de la saison de culture, il va voir les groupes de personnes qui travaillent habituellement dans ses casiers. Il signe un contrat tacite avec ces derniers en vue de s'assurer de leur disponibilité au moment où il aurait besoin de leur service.

Dans sa quête, il prend contact avec :

- les femmes, chargées des tâches demandant beaucoup de finesse (le sarclage manuel après semis ; la récolte et le transport des panicules et du paddy) ;

- les jeunes qui sont le plus souvent exploités dés l'âge de 12 ans pour le repiquage et la surveillance des champs contre les prédateurs.

Pour les travaux  de  mise en place de la pépinière,  d'épandage d'engrais, de traitement phytosanitaire, de séchage  et ceux nécessitant l'utilisation d'une machine (le labour, le battage, le vannage, le décorticage), le riziculteur utilise la main-d'oeuvre familiale ou loue les services d'un exécutant qui possède la machine dont il à besoin.

Bien qu'efficace, cette organisation du travail présente parfois des insuffisances. Durant la grande saison de production, il est observé un manque cruel de matériels de production, et de main-d'oeuvre parce que, environ 80% des producteurs commencent leur campagne au même moment.

Cela nous donne l'occasion de réfléchir sur les problèmes de la disponibilité et de l'accessibilité des moyens de production à KOVIE.

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