Chapitre 1 La
sous-évaluation et le cycle des nouvelles introductions en bourse
Introduction
Le phénomène de court terme le plus
étudié dans le cadre des nouvelles introductions en bourse est
celui de la sous-évaluation. Généralement, en se situant
du côté de l'entreprise et/ou de l'introducteur chef de file, les
rendements initiaux des premiers jours de transactions font preuve d'une
divergence d'opinions entre les investisseurs (marché) et l'entreprise
nouvellement introduite en bourse sur la vraie valeur de la nouvelle action.
La deuxième anomalie celle du cycle d'IPOs, se manifeste
par des périodes de fort volume d'IPOs soit des rendements initiaux
moyens élevés, soit un degré de sous-évaluation
assez important, favorisé par un sur optimisme de la part des
investisseurs. En contrepartie, les périodes de faibles volumes d'IPOs
seront suivies par des rendements initiaux moyens faibles, soit un niveau de
sous-évaluation moins important.
Dans ce premier chapitre, on se propose de décrire la
première anomalie, celle de la sous-évaluation des IPOs, avec une
revue de la littérature sur les principaux résultats en la
matière et les explications qui y sont apportées et ce
après avoir présenté les principales méthodes
d'évaluation du prix d'introduction, qui conditionnent en quelque sorte
le niveau de la sous-évaluation obtenue sur les premiers jours de
cotations.
Enfin, on se propose de découvrir la deuxième
anomalie celle du cycle d'IPOs et les explications qui lui est
apportées.
Section 1 Les méthodes
d'évaluation du prix d'introduction
Les anciens actionnaires optant pour l'introduction de
l'entreprise en bourse seront préoccupés de savoir à quel
prix ils pourront céder leurs titres. L'évaluation de la nouvelle
action consistera surtout à déterminer si son prix de
marché est conforme ou non à l'idée que l'on peut se faire
de la valeur du titre ou au contraire si cette valeur apparaît
supérieure au cours ou inférieur à celui-ci.
Dans cette section on va présenter les différentes
méthodes servant à évaluer le prix d'introduction en
bourse.
A) Les
méthodes patrimoniales d'évaluation :
Selon cette approche, la valeur de l'entreprise est obtenue en
majorant l'actif net comptable corrigé d'une prime représentant
la valeur de l'actif incorporel.
La détermination de l'actif net comptable corrigé
se fait à partir du bilan une fois les éléments qui le
composent ont subi des réévaluations et des corrections.
a)
L'actif net comptable corrigé (ANCC) :
Pour retrouver l'actif net comptable corrigé on doit
passer par la détermination de l'actif net comptable :
1) L'actif net comptable
(ANC) :
L'actif net comptable est définit comme l'excédent
du total des biens et droit de l'entreprise sur le total de ses dettes envers
les tiers.
ANC = actif réel - passif exigible = AR - PE
Avec AR = actif total - actif fictif = AT - AF (l'actif
fictif regroupe, principalement, les frais préliminaires, les charges
à répartir, les frais d'émission et primes de
remboursement des obligations, et les écarts de conversion)
ANC = AR - PE
= AT - AF - PE
= PT - AF - PE
= capitaux propres + PE - AF - PE
= capitaux propres - AF
La valeur ainsi obtenue par la lecture du bilan est insuffisante
car elle ne permet pas d'avoir une bonne estimation de la valeur de
l'entreprise et ce vue les principes comptables surtout en matière de
comptabilisation au coût historique, et le principe de prudence
empêchant l'entreprise de comptabiliser les enrichissements latents ou
plus values (mais seulement des moins values).
L'ANCC va donc être établi en revalorisant ou en
dévalorisant les principaux éléments patrimoniaux
constitutifs du bilan.
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