Université de 7
novembre à Carthage
Institut des Hautes Etudes Commerciales à Carthage
IHEC
Mémoire de fin d'études
(2004-2005)
Mastère : Monnaie et
Finance
Elaboré par :
Encadré par :
BEN HADJ ALI Najed
BEN KHLIFA Zouhaier
hadjalinajed@yahoo.fr
hnajed2007@gmail.com
Introduction générale
Les études portant sur les nouvelles introductions en
bourse (Initial Public Offering IPO), se proposent généralement
de répondre aux questions suivantes :
1- Pourquoi faire appel public à l'épargne ?
2- Pourquoi le premier cours de clôture sur le
marché secondaire est supérieur au prix d'introduction (la
sous-évaluation des IPOs)
3- Quels sont les prochains détenteurs de ces nouvelles
actions ? C'est à dire l'allocation des IPOs aux différents
investisseurs.
4- Y a -t -il une sous performance de long terme des IPOs ?
5- Par quoi expliquer le cycle d'IPOs ?
La raison principale de faire appel public à
l'épargne est la collecte des fonds nécessaires au financement
des projets futurs de l'entreprise. En effet, une entreprise cotée peut
augmenter son capital beaucoup plus facilement qu'une entreprise non
cotée et l'élargissement du cercle des actionnaires de
l'entreprise permet une meilleure répartition des risques et une
diversification des sources de financement grâce à une panoplie de
produits financiers répondants aux besoins de l'entreprise.
Également, s'introduire en bourse permet à
l'entreprise une plus grande autonomie, une meilleure notoriété,
dans la mesure où elle fera l'objet d'une attention plus soutenue de la
part du milieu financier et verra alors son image de marque et sa
crédibilité s'affirmer auprès des banques fournisseurs et
clients, une évaluation permanente et une liquidité des titres
qui permet aux propriétaires (ou actionnaires) de valoriser leur
patrimoine à la valeur réelle et de diversifier leur
investissement.
De même l'introduction en bourse permet d'attirer et de
maintenir des dirigeants de qualité et de leurs proposer des formules de
motivation et d'intéressement tels que les options. Avec des actions
cotées les dirigeants peuvent également évaluer leur
intéressement et mesurer les gains réalisés, tout en
étant sûr de pouvoir vendre leurs actions au moment voulu.
Cependant, l'entreprise fait face à une grande
transparence, dans l'obligation de publier ses états financiers
périodiquement, et une dilution du capital qui fait que les dirigeants
fondateurs ne possèdent plus la majeure part suite à l'ouverture
du capital au public ce qui conduit à un élargissement du conseil
d'administration.
L'observation de l'évolution des cours suite à
l'introduction en bourse montre des rendements élevés sur les
premiers jours de cotations. La hausse des cours garantie aux investisseurs un
rendement initial anormal positif faisant preuve d'une initiale
sous-évaluation des nouvelles actions.
Cette première anomalie de court terme ne dépend
pas de l'organisation d'un marché donné, mais elle est
plutôt mise en évidence par la plupart des études en la
matière en adoptant diverses méthodologies.
L'analyse du comportement de long terme des taux de rendements
des actions à la suite des évènements que connaît
l'entreprise tels que la distribution de dividendes, les opérations de
Split, acquisitions ou émission d'actions nouvelles, permet de
déceler la performance anormale de long terme. Diverses approches sont
utilisées et différents test statistiques sont adoptés
afin de mettre en valeur l'ampleur et la significativité de cette
performance anormale que ce soit une sur ou sous performance.
Une méthode de tester si le prix d'introduction ou le
premier cours de clôture est la meilleure estimation de la valeur
réelle ou fondamentale, est d'examiner les taux de rendements de long
terme.
Au delà des premiers jours de transactions et des
rendements initiaux positifs, l'étude des rendements anormaux de long
terme (3 à 5 ans) montrent une sous performance des nouvelles actions
à diverses références des rendements espérés
ou normaux tels que les indices de marché, les entreprises de
contrôle et les portefeuilles de référence.
L'existence des taux de rendements anormaux, prouve donc que le
premier cours de clôture est une estimation biaisée de la valeur
fondamentale de l'action.
La deuxième anomalie de long terme, celle de la sous
performance, trouve son origine dans les rendements anormaux négatifs de
long terme.
L'observation du volume des nouvelles introductions en bourse en
nombre pour un marché donné et sur une période de temps
assez longue montre l'existence de périodes de fort volume d'IPOs (Hot
Market ou marché haussier) et des périodes de faible volume
d'IPOs (Cold Market ou marché baissier) soit un cycle d'IPOs suivi par
un cycle de rendements initiaux. D'où la troisième anomalie celle
de Hot Market phenomenon mise en évidence par la plupart des
études portant sur la sous-évaluation et/ou la sous performance
de long terme des IPOs.
Dans ce présent travail on se propose d'apporter une revue
de la littérature sur les trois anomalies ainsi
présentées, à savoir la sous-évaluation et le cycle
des nouvelles introductions en bourse dans un premier chapitre et la sous
performance de long terme dans un deuxième chapitre et d'étudier
principalement le signe de la performance anormale de long terme des nouvelles
introductions en bourse sur le nouveau marché français et ses
explications possibles, dans un troisième chapitre.
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