3.3.2 Le SIG comme outil transversal au sein de la
collectivité ?
3.3.2.1 Une transversalité souvent à un seul
sens
Le terme transversal peut être définit comme
« qui utilise, prend en compte, recouvre plusieurs domaines ou techniques
»104. En géomatique, on utilise le terme de
transversalité pour évoquer l'idée d'une
intégration organisationnelle, c'est-à-dire un projet regroupant
les services d'une collectivité autour d'un projet SIG unique et d'une
base de données partagée. Dans ce cas, le SIG est censé
contribuer à l'amélioration du fonctionnement de la
collectivité, en participant notamment au décloisonnement des
services et surtout en permett ant la mutualisation (échange et partage)
des données entre services de l'organisation.
De part ces multiples applications (gestions des
réseaux, de l'urbanisme, support de communication, aide à la
décision, etc.), les TIG sont appelées à entrer dans le
quotidien de chaque service.
Au sein de la CAM, le SIG n'est pas véritablement
encore un outil transversal. Cela s'explique par sa création
récente, en effet la cellule n'a que deux ans et comme nous l'avons vu,
il faut du temps pour qu'un SIG trouve son rythme et sa place au sein de la
collectivité.
Pour C. Michel la cellule SIG est un service transversal, mais
prestataire avant tout.
« Il m 'arrive rarement de faire des cartes à
la demande d'un service avec des données d'un autre service, je pense
que dans ce cas là, on ne peut pas vraiment parler de
transversalité mais plus de centralisation de données et de
prestation de services qu 'on donne aux diffé rents services.
»
104 Définition du petit Robert 2004
Elle explique que la transversalité se fait dans un
seul sens, la cellule SIG apporte un service aux autres services.
« Les informations commencent à venir petit
à petit, mais c 'est toujours intéressé, soit pour
demander une carte derrière, ce n 'est pas dans une logique pour
alimenter la base de données, mais à mon avis, je pense que l
'extranet aidera beaucoup à ça car des besoins naîtront de
son utilisation. Le but serait de diffuser l 'information aux services et aux
communes à partir de données croisées entre les services
de la CAM ».
La situation est la même en commune où
l'intérêt porté au SIG est toujours intéressé
(production de carte, diffusion de données), il n'y a pas encore la
logique d'alimenter la base de données du service SIG intercommunal.
Lorsqu'on évoque le terme de transversalité aux
agents du Sicoval, les réponses divergent.
- Pour le responsable des espaces verts, « la BDT
travaille au coeur et pour tous les services, mais la transversalité n
'est pas toujours là notamment avec le manque de partage d'informations,
il faut vraiment donner les informations régulièrement
».
- Pour l'aménageur en charge des sentiers de
randonnées, « ça commence à se développer
dans certains services, toujours avec sensibilisation et démonstrations
de l 'outil et des capacités. Mais il y a une méconnaissance de l
'outil accentuée par la sectorisation des services qui freine une
véritable approche transversale ».
- Pour l'aménageur des espaces ruraux «
si j'ai besoin d'informations, je vais chez l'un, je vais chez l 'autre, c
'est plus de l 'entourage mais pas de la transversalité au sens d'un
réel échange d'informations entre services ».
De leur côté pour les géomaticiens la
transversalité du SIG est là mais elle est assez
limitée.
-Pour la géomaticienne en charge de l'observatoire,
« on n 'est obligés de l 'avoir, après elle n 'est pas
toujours réciproque. Elle est là, mais elle n 'est pas
optimisée, elle pourrait aller plus loin et c 'est là tout l
'enjeu de l 'observatoire ».
-Pour la géomaticienne en charge des communes, «
ça marche bien comme ça, mais il faut que les applications
SIG se développent plus et dans un maximum de services ».
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