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Les technologies de l'information géographie dans les collectivités territoriales : la géomatique intercommunale à travers l'exemple des Communautés d'Agglomérations du Muretain et du Sicoval

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par Boris Mericskay
Université de Toulouse le Mirail - Master 1 géographie 2007
  

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1.3.5.2 Les SIG participatifs

Dans un article parut en 2004, R. Brunet s'interrogeait sur les SIG citoyens :

« Dans ces ambitions panoptiques et un peu naïves, comme dans les articles sur la relation avec les citoyens, on sent bien la tentation irrésistible de techniciens glissant vers la technocratie : discours et schéma à teinture ésotérique sur la participation semblent être placés là comme rituels d'autolégitimation visant à justifier une forme d'autorité, plus que comme voeu sincère d'ouverture démocratique. » 77

Par cette phrase et même si ce n'est pas le but de ce travail on peut se questionner sur les aspects et les modalités des SIG participatifs. Au milieu des années 1990, les SIG ont été soumis à de nombreuses critiques, les détracteurs des SIG parlaient alors de « pouvoir hégémonique » des SIG, certains parlaient même de la nature « anti-démocratique » de ces outils. Les SIG étaient perçus comme des outils conçus par des techniciens pour des techniciens. Ce qui entraîna le renforcement de certaines configurations du pouvoir par la connaissance technique de l'outil SIG. Enfin l'approche « top down » (descendante) des SIG fut remise en cause.

Dans le même temps les logiques participatives se développèrent, les E-gouvernements aussi. Mais l'accès aux informations géographiques (données, connaissance, moyens, etc.) nécessite des engagements politiques et des processus de gestion de l'information adaptés. Il fallut alors trouver des solutions, des alternatives à la production, à l'accès et à l'usage de l'information géographique. Ce fut le début des Public Participation GIS (PPGIS), une réflexion essentiellement menée outre Atlantique et notamment au Canada. S. Roche s'est depuis quelques années intéressé à cette question :

« Les SIG participatifs se posent comme des solutions géomatiques municipales. Ils reposent sur des applications, intégrant des SIG au sein de communautés et de groupes de voisinage locaux, visant à valoriser l 'accès aux TIG créant ainsi des opportunités de collaborer et de participer dans un processus d 'aménagement. »78

Nous pouvons envisager les SIG participatifs de deux grandes façons, de l'expert vers le citoyen, c'est-à-dire un SIG développé par une collectivité ou une institution dans le but de supporter un processus de participation, mais aussi du citoyen vers l'expert, un SIG développé par ou pour des citoyens afin de leur assurer un accès facilité aux données et favoriser leur

77 BRUNET R, 2004, compte rendu du livre Aspects organisationnels des SIG intitulé SIG et citoyenneté pour la revue Mappemonde, n° 76 (4-2004).

78 ROCHE S., 2004, Les enjeux reliés à la géomatisation municipale, Atelier CDG Université de Laval, 43 p.

participation aux débats locaux. Nous mettons le doigt sur une éventuelle participation des citoyens aux projets d'aménagement par le biais des SIG participatifs.

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