WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Satisfaction des usagers des services bancaires mobiles de la ville de Bukavu.


par Giovanni AKONKWA KABWINDI
ISP/Bukavu - Licence en pédagogie appliquée 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE PREMIER : LA REVUE DES LITTERATURES

Ce chapitre s'articule autour de deux grandes sections à savoir la revue de la littérature théorique et la revue empirique.

Section 1. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

I.1.1. LES SERVICES BANCAIRES MOBILES

I.1.1.1. Définition et évolution du mobile Banking

La banque mobile a été lancée à la fin des années 1990. Le premier service a été lancé par la société allemande Paybox en collaboration avec la Deutsche Bank (Avin, 2015). L'argent mobile est un aspect du concept plus large émergent dans l'industrie du paiement et la monétique (Tobbin, 2010). Il est considéré comme partie intégrante du commerce électronique et donc du commerce mobile (Elyjoy, 2013). Toutefois, le mobile money ou monnaie électronique désigne les sommes d'argent stockées dans des téléphones portables en utilisant comme identificateur la carte SIM du téléphone, plutôt qu'un numéro de compte comme on le fait pour les services bancaires traditionnels (CNUCED, 2012). Ces sommes d'argent sont émises sous forme virtuelle par une entité (un opérateur de réseaux mobiles, en l'occurrence) et sont gardées dans un compte électronique sur la carte SIM du téléphone mobile, lequel sert également à transmettre des ordres de transfert ou de paiement (CNUCED, 2012).

Le service d'argent mobile offre des nouvelles possibilités de mieux assurer l'accès aux services financiers (ACP, 2014). Contrairement aux prestataires des services bancaires et financiers traditionnels, les ORM ont énormément investi dans la création de réseaux de plus en plus vastes, qui pénètrent au fin fond de zones rurales jusqu'ici marginalisées, afin de satisfaire la demande de communication (Avin 2015).

Le service d'argent mobile a été initialement rendu populaire par Safaricom et Vodacom au Kenya, qui a débuté sous le nom de M-pesa (« M » pour mobile et « pesa » argent en swahili) en 2007. Les services d'argent mobile se sont propagés rapidement dans de nombreux pays en développement. Cependant, ces initiatives ont atteint une échelle durable, en particulier G Cash et Smart Money aux Philippines ; Wizzit5, Mtn Money et FNB en Afrique du Sud ; Mtn Money en Ouganda ; Vodacom M-pesa et Airtel Money au Kenya et en Tanzanie ; Celpay Holdings en Zambie et Mtn Money, Orange Money en Côte d'Ivoire (ACP, 2014). Les opérateurs de réseaux mobiles, dans la plupart des économies émergentes sont à présent à différents stades de mise en oeuvre de la plate-forme d'argent mobile.

5

Pour désigner les services bancaires mobiles, différents termes sont utilisés par les chercheurs, y compris le m-Banking, la banque à distance, m-transfert, m-finance, ou la banque de poche. Quel que soit le terme utilisé, ces chercheurs aboutissent tous à une même idée dans leurs définitions. Cette définition est que tous ces termes désignent la nouvelle innovation qui permet d'accéder aux services bancaires à partir du téléphone mobile (Yaya K, et all 2016). La différence est que le mobile banking désigne les services financiers par téléphone portable, offerts par les banques (Estelle, 2013) ; alors que le mobile money désigne les sommes d'argent stockées dans des téléphones portables en utilisant comme identificateur la carte SIM du téléphone. Dans notre travail, nous allons beaucoup nous orienter vers le mobile money dans l'optique d'étudier le niveau de satisfaction des utilisateurs du mobile money, ses composantes ainsi que l'impact de la satisfaction sur la fidélité.

I.1.1.2. Etat de lieu du mobile Banking en RDC Règlementation en RDC2

La BCC a pris une instruction relative à l'émission de monnaie électronique et aux établissements de

monnaie électronique (EME). Ces derniers appartiennent à la catégorie des sociétés financières. Leur capital minimum a été fixé à la contrevaleur en Francs Congolais de 2,5 millions d'USD. Il existe, à l'heure actuelle, quatre EME agréés (Orange money, Airtel money, M-Pesa et Afrimobile money). Tous sont des filiales d'opérateurs de télécoms agréés dans le pays.

Dans l'univers de télécoms en RDC, Airtel Congo (plus de 8 millions d'abonnés) a été le premier à lancer sur le marché son « Airtel-money », en 2012. Tigo3 (6,8 millions d'abonnés de téléphonie cellulaire) fait aussi du Mobile money avec son Tigo-Cash lancé en 2012. Le leader dans la téléphonie cellulaire en RDC, Vodacom (plus de 11 millions d'abonnés), a suivi en novembre de la même année avec son « M-Pesa ». Tout récemment, Orange RD Congo (5,7 millions d'abonnés) a largué en 2015 son « Orange Money » et a absorbé Tigo. Seul Africell (3,5 millions d'abonnés) était en retard jusque-là. Mais depuis fin mars 2016, Africell a lancé à Kinshasa « Afrimobile Money ».

On estime aujourd'hui à 2 millions, les utilisateurs actifs des services financiers à partir du téléphone en RDC, sur un total de 35 millions d'abonnés à la téléphonie cellulaire (Amédée, 2016). Ce n'est qu'un petit pas, même si l'on sait que cette innovation est récente dans le pays. Toutefois la réglementation des télécoms, et plus largement des technologies de l'information et de la communication, devrait être modernisée pour intégrer des éléments tels que la preuve électronique et les éléments nécessaires au commerce électronique (Peter, 2016).

2Loi-cadre n° 013/2002 du 16 octobre 2002 sur les télécoms en RDC ; loi n° 014/2002 du 16 octobre 2002 portant création de l'autorité de Régulation de la Poste et des Télécoms

3 Déjà fusionner avec la société orange

6

La RDC a encore un pas à faire pour que l'utilisation des services financiers migre de « Mobile money » vers le « Mobile banking » au sens strict. Cette mutation permettra de sécuriser davantage le paiement

mobile d'autant qu'en associant le numéro de la carte SIM d'un abonné à un compte bancaire, l'usager du téléphone devra donner plus d'informations sur son identité. A cet effet, les services bancaires mobiles ne seraient plus livrés seulement par les opérateurs mobiles, mais aussi par les banques.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe