Conclusion partielle
Nous sommes sans ignorer que les enjeux actuels qui frappent
toutes les institutions administratives congolaises en générale
et la en particuliers la RTNC sont de nature structurelle et fonctionnelle et
aussi, suite à la crise de légalité qui vient donc
s'ajouter.
Il sied néanmoins de rappeler que la loi attribue
à la RTNC le statut d'un service public administratif, avec mission
socio-culturelle. Ce qui implique déjà la participation totale de
l'Etat congolais dans la gestion et dans contrôle de cette institution.
Sur terrain tout semble contredire les lois. Sur le plan pratique et en vertu
de son fonctionnement, cette institution ne reflète rien de sa nature
juridique et de ses missions sociales.
En effet, au regard des analyses que nous avons faites et
incorporées dans ce présent travail, nous sommes d'avis que la
RTNC se détourne de son statut d'Etablissement public à mission
d'intérêt général, c'est une institution au service
du régime en place.
Preuve est que les membres de son administration sont tous
nommés par le président de la république, parfois selon
des critères liés aux appartenances politiques et à cela
il faut ajouter que, la supervision minutieuse du pouvoir exécutif au
travers de l'article 23 du décret du 3 décembre 2009 qui place la
RTNC sous la tutelle du ministre de l'information en ce qui concerne notamment,
la conclusion de marché de fourniture, de l'organisation de service et
du cadre organique, le statut du personnel, l'établissement de ses
directions régionales etc.
En bref, il nous est évident d'affirmer que la RTNC
n'opère point en organe public. Elle n'a aucune indépendance,
elle aurait dû recevoir un mandat plus élargi si jamais
l'ingérence politique ne s'emparerait ni à sa structure
fonctionnelle ni aux organes externes de contrôle et de
régulation. Son mandat social normalement devrait l'obliger ainsi
à oeuvrer pour l'intérêt du public et rendre compte au
parlement structure de la représentation citoyenne. Quant à ses
ressources financières, celles-ci devraient émaner des
allocations parlementaires prévues dans le budget de l'Etat.
Dès lors, se présente urgemment la
nécessité de mettre en oeuvre des stratégies
adéquates que nous avons élucidées ci-haut notamment, la
transformation de cette entreprise de presse ou sa dissolution afin d'orienter
le public vers le développement.
Le renouveau de cette institution dans cette perspective,
devient ainsi une exigence absolue, sinon une obligation sous peine, non
seulement de tirer vers le bas l'ensemble du développement
économique et social du pays mais également de condamner les
congolais à subir les effets négatifs de services à la
fois en quantité insuffisante par rapport à la demande, rendus
dans des conditions efficaces, de mauvaise qualité et à des
coûts plus élevés que nécessaire, notamment en
comparaison avec les attentes légitimes des usagers-clients. L'objectif
poursuivi, dans le cadre de cette nouvelle dynamique à la fois
institutionnelle, organisationnelle et fonctionnelle en direction de ce Service
public, est la construction d'une émergence économique et sociale
rapide et durable dans la paix sociale.
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