Conclusion partielle
L'État n'a de sens, et sa construction politique n'est
durable que si son « utilité sociale » est
établie. Sous cet angle d'étude, le développement de
services publics répondant aux besoins et aspirations des populations
est à la fois un impératif et un sacerdoce pour la puissance
publique.
La délivrance des services publics doit être
perçue comme une mission régalienne de l'État qui seul,
est en mesure de garantir l'équité et la justice dans
l'accès des populations au bien-être social. C'est donc à
l'aune de sa capacité à prendre en charge les besoins
incompressibles des citoyens, à travers le service public, que se
mesurent la crédibilité et la viabilité d'un
État.
De la même manière, l'accès égal
des populations à ces services et aux prestations que ces derniers
fournissent est une exigence morale, un droit, et une nécessité
pour les populations qui aspirent naturellement à un
développement harmonieux. Il constitue une question vitale pour les
sociétés elles-mêmes, tant il est vrai que le «
vivre ensemble » repose largement sur les avantages qui y sont
attachés pour toute la communauté, et pour chaque citoyen.
La satisfaction des besoins sociaux participe naturellement de
la cohésion et de la stabilité des nations, de
l'épanouissement individuel et de la prospérité collective
des sociétés humaines. Dans ce sens, le service public est un
élément fondamental de régulation sociopolitique, surtout
dans un contexte de grande pauvreté. Il assure sa réduction
dès lors qu'il y a un minimum de traitement équitable. Il
facilite la croissance exagérée et manifeste du patriotisme. Ceci
ne peut s'accomplir que par la nette application des principes de base que la
doctrine a pu élucider.
S'inspirant de l'héritage de la Révolution
française, le service public s'est structuré autour de principes
démocratiques à portée générale. Ces
principes propres à l'administration s'inscrivent dans le cadre
général de tous les principes constitutionnels contenus dans des
textes divers de portée générale. Et leur
applicabilité s'installe au rôle du pouvoir public et l'accompagne
dans sa mission de promouvoir un optimum social.
Il nous faut ici rappeler que la création de la RTNC
comme service public était essentiellement de répondre à
cette nécessité puisque non seulement la loi lui donne le statut
d'un établissement public à caractère socio-culturel, mais
aussi par cette nature juridique, elle se voit dotée de la
personnalité juridique qui fait d'elle une institution administrative
autonome.
Si l'existence de la RTNC était une
nécessité pour les congolais, c'est dans le but de promouvoir
l'intérêt général, cet aspect de chose a fait du
pouvoir public congolais, une source de la cohésion et de l'harmonie
sociale. Toutefois, la question qui fait la donne consiste à
s'interroger sur le mode de fonctionnement de ladite institution au regard des
cadres juridiques mis en place à l'ère où la RDC est en
quête de la démocratie.
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